L_D_F Lodz Design Festival / Fêtes des lumières / Mariage d’Ola

12144806_1143300539031956_7702030841471724170_nCes temps-ci, mes collègues EVS sont assez agité(e)s. Et pour cause : le Lodz Design Festival a ouvert ses portes il y a quelques jours. Vendredi en fait. Bien que je n’aie rien à voir avec l’événement, mes collègues m’ont donné un pass « Staff ». Grâce à ce badge, je peux circuler librement dans tous les lieux aménagés à l’occasion du festival, j’ai droit à des réductions de prix sur mes achats, et j’ai le droit d’entrer dans les soirées privées. (Avec buffet à volonté ^^).

J’avais envie de me joindre à l’équipe, alors je me suis trouvée une super bonne raison de venir « travailler » même le weekend (histoire de récupérer des congés ^^) J’ai gribouillé quelques lettres sur mon badge, transformant ainsi « staff » en « Supporting Team As a Freak Friend ». Désormais, je me charge de soutenir le moral de l’équipe. Besoin d’une barre de chocolat ou d’un café? Je m’en charge! Besoin de se détendre? Ça tombe bien j’ai juste ce qu’il leur faut d’XP en massage!

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Ma petite protégée à ce niveau, c’est Francesca, ma cokotteuse. Je l’aime comme une grande soeur. Comme elle a étudié le design, ce festival lui parle énormément. (Autant que le fotofestiwal parlait plutôt à Saši et Marta). L’équipe a passé plusieurs semaines à interviewer des designers originaires de Łódź, et à visiter différents musées et lieux-clefs de Łódź. Désormais, mes collègues EVS connaissent super bien la ville, et alors qu’en arrivant ici en février, ils la trouvaient tous moche, grise, vieille et triste, ils lui trouvent aujourd’hui un certain charme, et savent qu’ils auront des larmes dans les yeux à la fin du projet.

Tous ensemble, ils ont élaboré un catalogue. Marta, qui est journaliste, s’est chargée des interviews et de quelques photos; Saši qui est photographe a pris plein de photos également, Roger qui est prof de langue s’est chargé avec Fanny qui est assistante de direction de rédiger des textes descriptifs en anglais, et Francesca, qui est designer s’est occupée de l’aspect graphique et visuel du catalogue. Elle est vraiment très impliquée. Elle passe des jours et des nuits sur ce catalogue, remettant sans cesse son métier à l’ouvrage. Elle a un courage et une force qui m’impressionnent énormément. C’est pour ça que j’ai envie de l’aider. Je sais aussi que l’Italie lui manque beaucoup, alors je l’accompagne de temps à autre pour une vraie pizza, comme ça elle peut papoter en italien avec le pizzaïolo.

22228_10153517486125339_8243496566019625663_nCe week-end c’était aussi la fête des lumières à Lodz. De ce que j’ai vu, il s’agit surtout de faire sortir les gens de chez eux malgré le froid et la nuit qui tombe plus vite. En gros, il y a des spots multicolores pour éclairer les façades de Piotrkowska, de temps en temps, une projection sur les façades, mais il ne faut pas chercher à mettre du sens sur les animations, ça bouge, c’est tout. Des bracelets, lunettes et autres brols lumineux et multicolores sont vendus à tous les coins de rue. De mon point de vue, ça ne vaut pas le spectacle du fantôme à La Roche. Cependant, si on s’éloigne un peu de Piotrkowska, on découvre quelques jeux de lumières plus sympa, comme des guirlandes d’abats-jours.

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Enfin, samedi soir, j’ai aussi accompagné Fanny à la messe de mariage de sa mentor, Ola. (Oui, ils se marient à 19h…) Je suis parvenue à identifier quelques mots, comme ojciec, syn, miłość (qui est bien revenu 15 fois dans la bouche du prêtre). Fanny et moi on était très surprises parce qu’on croyait les polonais très catholiques, mais que seule la vieille dame derrière nous suivait la messe en chantant, les autres étaient sans doute aussi perdus que Fanny et moi. Et au moment de la communion, on s’attendait à ce que tout le monde se lève en file pour aller chercher l’hostie, mais seules deux personnes se sont levées (même pas la vieille derrière nous). Autre détail amusant: Ola avait demandé à ses invités de ne pas apporter de fleurs, mais plutôt une bonne bouteille. Et tous les invités avaient leur bouteille d’alcool près d’eux pendant la messe. Je crois qu’une telle scène en Belgique ferait plutôt mauvais genre… Mais les bouteilles étaient joliment décorées, et ce n’était finalement pas si choquant, juste… bizarre. À la toute fin de la messe, on a été surprises une fois de plus car une fois la marche nuptiale jouée, plus rien, plus de musique, ni de paroles, les invités marchaient vers le fond de l’église en silence. Tout le monde restait dans l’église, à faire la file vers la sortie, pour féliciter les jeunes mariés et leur offrir la bouteille. ^^ ça a duré assez longtemps que pour qu’on loupe notre tram Fanny et moi. Et il faisait un froid de canard. En plus juste après on devait rejoindre l’équipe du LDF pour un drink.

 Ah ! Et, au fait : ça y est. Il neige.

Compétition

Bonjour à tous,

Depuis un bon mois déjà, notre professeure de polonais, Michalina, nous concoctait un concours, avec des prix à la clef. Bien que mes camarades de classe vantaient souvent mes mérites en matière d’usage de la langue de Rosinski,
(Regardez-moi cette frimeuse!) je savais que ce n’était pas gagné d’avance.

En effet, Roger a étudié cette langue auparavant, il a eu une histoire d’amour avec une polonaise, il connait peut-être même des choses que nous n’avons pas vues en classe ; quant à Saši, elle est slovaque, elle parle donc couramment une langue cousine du polonais. Lorsqu’elle ne connait pas un mot en polonais, elle peut tenter la version slovaque, elle a de fortes chances d’être comprise…

L’ennui avec les concours, c’est qu’il ne suffit pas de connaître. Pour gagner, il faut être le meilleur! J’avais donc en face de moi deux adversaires de taille, et quatre autres adversaires a priori inoffensifs mais qui pourraient de ce fait me surprendre. On connait tous la légende de Berthe de La Roche dans laquelle Waleran est lamentablement jeté au sol par un frèle chevalier vêtu de noir…

Consciente de mes possibilités, j’ai décidé de ne rien laisser au hasard, et j’ai révisé! (Je vois venir les sarcasmes du style : « Quel exploit! » mais sachez que je suis sans doute la seule; les autres élèves de la classe se fichent bien d’apprendre le polonais – du moins, c’est ce qu’ils prétendent)

Par contre, j’aime savoir à quelle sauce on s’apprête à me manger, et là, je ne savais pas très bien si je devais miser sur la connaissance du vocabulaire, de la grammaire, de la prononciation ou de l’orthographe… S’agissait-il d’être le plus rapide, ou de donner un maximum de bonnes réponses? Et lorsque le concours a commencé, je ne savais toujours pas combien de points étaient finalement en jeu, combien de questions allaient m’être posées, quelles étaient les règles du jeu, en somme. Si j’avais eu connaissance des règles du jeu avant la partie, pour sûr c’eût changé la donne. (Oh la mauvaise foi!)

Le concours était divisé en quatre parties : grammaire, vocabulaire, prononciation et culture générale. Chaque partie était ensuite divisée en deux manches. J’étais à chaque fois la première à entamer la première manche. De ce fait, j’avais moins de temps que mes compagnons pour appréhender les questions. (Vraiment de mauvaise foi!)

À un moment donné, lors de l’épreuve de prononciation, Michalina me propose un quitte ou double. J’essaye d’en savoir plus sur le niveau de difficulté de chaque proposition, mais pas moyen d’en savoir plus que « une phrase – un point ; deux phrases – deux points ». J’hésite. Je connais le proverbe : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras peut-être »…  Ce serait vraiment trop bête de perdre par vanité…

Un peu à contre-coeur, je choisi la prudence. Surprise! Ce n’est pas du tout une phrase à prononcer. Il s’agit juste de deux paronymes. Deux mots dont la prononciation est fort semblable, en l’occurrence « Sześć » (= six) et « Cześć » (= salut). Trop facile. Ahurissant de facilité. J’ai mon point sans difficulté. Saši quant à elle tente la question « difficile » à deux points. Oui, « difficile », avec des guillemets. En fait, il s’agit tout simplement de lire rapidement la série suivante : « Trzy – Cztery – Trzy – Cztery – Cterzy – Trzy – Trzy » (3-4-3-4-4-3-3).

dégoutée !
Punaise, hé vazy!    Chui trop dégoutée, là! Chui vénère!

Face à la déconcertante facilité de cette question prétendument difficile, je proteste énergiquement. Je demande à pouvoir repasser une question à deux points. Hélas, rien y fait. Mes efforts sont vains. Sous prétexte que j’ai pu choisir mon niveau de difficulté, je reste avec ma question à un point, espérant que d’autres occasions de récupérer des points se présentent.
(Tss, mais quelle mauvaise perdante!)

Enfin bref, j’ai fini 3 ème. Avec 9 points sur 10. Roger et Sashi ont eu 10 points chacun et Michalina leur a proposé une dernière question. Roger a remporté la victoire et un album photo signé Eva Rubinstein (la ptite fiotte d’Artur Rubinstein, le pianiste). Sashi et moi, on a gagné chacune un livre pour enfant en polonais. Elle sur les chiffres et moi sur les couleurs.

Bah, de toute façon, je préfère le livre pour enfant, il est plus fun, l’album photo ne m’aurait pas parlé. Je soupçonne ma professeure d’avoir anticipé (adapté?) nos points pour offrir à chacun de nous ce qu’elle avait envie de nous offrir. (Elle savait que je cherchais un truc à partager avec mes neveux et nièces.)

Et puis d'abord, je le méritais ce point, et même quand les autres ils savaient pas, moi je savais, et de toute façon, je sais bien que c'est moi la meilleure! Voilà ! Na!
Et puis d’abord, je le méritais ce point! Et même, quand les autres ils ne savaient pas, moi je savais, et de toute façon, je sais bien que c’est moi la meilleure! Voilà ! Na!

 

 

 

Wrocław

Bonjour à tous,

Ce weekend, avec Sashi et Fanny, nous avons été à Wrocław (prononcez « vrotswaf »), rendre visite à quelques copains rencontrés lors de notre mid-term training (à savoir : Alex, David, José, Marcio). C’est une ville située à 160 km au sud-ouest de Łódź. C’est aussi la 4ème ville la plus importante de Pologne, après Warsovie, Cracovie et Lodz. Enfin, Wroclaw est la capitale européenne de la culture de 2016, titre qu’elle partage avec St Sébastien, en Espagne.

Wrocław - Łódź

Les nombreux cours d’eau de la ville lui ont valu le surnom de « Venise Polonaise » ou encore « Venise du Nord ». Hé oui, comme Bruges! Je me demande combien de pays ont leur Venise rien que parce qu’il s’y trouve beaucoup de rivières.  L’architecture est par ailleurs assez semblable à ce qu’on trouve dans le plat pays.

 

Wroclaw est aussi une ville parsemée de nains, souvent en rapport avec les lieux. Par exemple, celui derrière les barreaux de la fenêtre est à proximité de la prison.

Alex, qui vit sur place,  s’est proposé d’être notre guide.  C’est-à-dire, qu’il nous a entraîné aux quatre coins de la ville. Et comme toujours avec Alex, c’était dynamique! Hop hop, la cathédrale! Hop hop, le pont aux cadenas! Hop hop, le lac! Hop hop, les meilleures glaces de Wroclaw! Hop hop, hop…

(Merci à Fanny et Sashi pour les photos)

Au soir, nous nous sommes donné rendez-vous auprès des fontaines, pour un spectacle son et lumière.

Fanny a fait une vidéo, mais elle est trop importante pour être postée ici. Je vais donc essayer de vous décrire le spectacle d’un point de vue plus technique.

spot fontaineDans l’eau, plusieurs jets de fontaines, chaque fois entouré de spots lumineux colorés, et je crois, orientables. Les techniciens jouaient ainsi avec les couleurs, et la puissance des jets d’eau pour faire un véritable spectacle, du style « waves bars » dans Windows Media Player.

À un moment donné, on avait un véritable rideau d’eau devant les yeux, et des images y étaient projetées. (Comme au festival Spirou de l’an dernier).

Je pense que ce serait vraiment épatant d’avoir un tel spectacle le jour de la finale du fantôme, à La Roche. Imaginez, vous êtes dans le parc de Rompré, ou sur le parking du casino, et vous voyez, dans l’Ourthe, un spectacle de fontaines, avec Berthe qui apparaît sur le rideau d’eau, et dans le ciel, un feu d’artifice! Du spectacle des yeux à la tête, de l’eau, du feu, du son, de la lumière. La totale, quoi! Ce serait juste énorme. 😀

Permis de conduire

L’administration. Si vous connaissez un pays dans lequel on ne s’en tracasse même pas, tellement c’est bien foutu, faites-le moi savoir! 🙂

Il y a un peu plus d’un mois, en vidant mon portefeuille d’un tas de sottises, j’ai aperçu une petite carte rose : mon permis de conduire provisoire. Une idée saugrenue m’est alors venue à l’esprit. « Pourquoi ne pas mettre mon temps libre au profit de mon apprentissage de la conduite automobile? »

Près de mon kot sied justement l’autoakademia. « Qui n’essaye rien n’a rien », j’entre. Et je suis plutôt bien accueillie. Le monsieur est jeune et lorsque je lui demande s’il comprend l’anglais, j’ai une réponse positive. Hourra! Bonheur. J’ai vraiment de la chance. La plupart des polonais répondent généralement à cette question par un timide « just a bit ». Mais ce monsieur-ci, lui, parle anglais, et peut-être même mieux que moi. 🙂

Je lui explique la situation : je suis belge, je vis à Lodz depuis déjà 5 mois. J’ai réussi en Belgique l’examen théorique qui m’autorise à prendre le volant en compagnie d’un moniteur d’autoécole ou de l’un de mes parents. J’aimerais ne pas perdre la main et conduire un peu ici.

Il m’explique alors que mon permis provisoire belge n’a aucune valeur ici, mais que pour 1400 zlotys, je peux re-suivre des leçons théoriques et pratiques. 350€, pour la théorie et la pratique, c’est plutôt vachement bon marché, quand on sait qu’une heure d’autoécole à Namur coûte près de 50€.

– Est-ce que je dois être domiciliée à Lodz, ou bien je peux juste y vivre?
– Pas de problème. Du moment que vous vivez à Lodz depuis plus de 160 jours. On fait un rapide calcul, on y est tout juste. 🙂 Il vous faut juste un papier qui le prouve.

– Ah! Genre mon contrat EVS?
– Prenez tout ce que vous avez, ils verront bien ce qui leur convient.
– Ok. Quoi d’autre?
– Vous devez passer un examen de la vue. (Voici les coordonnées du médecin avec lequel on travaille généralement), il vous faut son papier, une photo, votre carte d’identité, et la preuve que vous êtes là depuis février. Avec tout ça, vous allez voir à cette adresse, ils vous donneront un papier qui est indispensable pour apprendre à conduire en Pologne, quelque soit l’autoécole.

Je prends alors contact avec le médecin indiqué. Au téléphone, avant que je n’ai dit quoi que ce soit, il me parle d’examen de la vue pour l’autoécole. On sent le partenariat de longue date. Une fois chez lui, tout se passe de manière assez expéditive. Hop, hop, enlevez vos lunettes, oeil gauche, première ligne. Ok oeil droit. Ok. Lunettes, oeil gauche, oeil droit, Ok. Voilà. ça fera 100 zloty. Je me souvenais qu’en Belgique, il me fallait un mot du médecin disant que mon opération cardiaque ne nuisait en rien à ma conduite, j’ai essayé de lui demander s’il ne devait pas vérifier ça aussi, mais il ne comprenait que très peu l’anglais, et ma question est passée à la trappe. Tant pis. Après tout, tous les médecins que j’ai consulté à ce sujet en Belgique m’ont dit que j’étais en parfaite santé. Je ne sais pas si je serai en situation tout à fait légale, mais je sais que mon état de santé de ce point de vue là ne représente un danger ni pour moi, ni pour les autres usagers de la route. J’ai donc la conscience tranquille.

Ensuite, la photo. Tant qu’à faire, on va se faire jolie, un permis de conduire, ça se garde toute une vie. D’où passage chez le coiffeur (et buzz médiatique ^^). Les coiffeuses du salon étaient vraiment très sympas. Elles ont pallié aux difficultés linguistiques à l’aide de l’ordinateur. Et vous connaissez le résultat. 🙂 200 zloty

Le jour même, tant que la coiffure est impeccablement maintenue par la laque, je vais chez le photographe. Joie! Il parle parfaitement l’anglais lui aussi. Il sait exactement le genre de photo qu’il faut pour le permis, et, en deux temps, trois mouvements, c’est dans la boîte.  30 zloty

Puis, il est temps de rassembler tous les documents et d’aller voir ces messieurs de l’administration. D’abord, on vérifie vite chez le monsieur de l’autoécole qu’on a rien oublié… (C’est là qu’on va voir si vous avez suivi toute l’histoire avec attention)

Ah mais oui! La preuve que je vis ici depuis février. Aucun des papiers que je n’ai sur moi ne le spécifie. Je vais donc chez Kobitey Office. Personne n’est au bureau. Hé zut! Krzystof et moi on n’avait prévu d’aller à l’administration aujourd’hui. On téléphone pour voir si quelqu’un n’est pas justement dans le coin et pourrait nous faire ce document. Krysia est à l’étranger, Kasia occupée, Bogna va nous envoyer Samuel, qui est volontaire aussi, mais qui a beaucoup collaboré avec Kobiety et sait où se trouve ordi, imprimante, cachet-tampon, …
Krzisiek s’occupe de la rédaction en Polonais, Samuel du tampon. Yes! Mission accomplie. On peut aller voir les mecs de l’administration. 🙂 L’aventure peut commencer.

LLa-maison-qui-rend-fou‘aventure. Oui.

Arrivés là-bas, après une demi-heure de tram et le temps de trouver le bureau qu’il nous faut, on apprend que le papier ne convient pas parce qu’il ne s’y trouve pas l’adresse où je vis.

On s’en revient donc d’où on est venu. Un peu embêtés car beaucoup de monde s’est bougé pour ce papier qui ne convient pas.

Le lendemain, j’ai cours de polonais au Kobiety office. Cette fois Kasia m’envoie un beau document tout officiel par mail. Je vérifie les données comme mon adresse et les dates, je fais relire par ma prof de polonais, j’imprime, je tamponne, et après les cours, Krzysiek me rejoint, on va retrouver Bogna pour avoir sa signature. Retour à l’administration. Le mec rouspète encore. Krzysiek appelle Bogna, passe le téléphone au mec, ensemble, ils s’arrangent et conviennent d’un rendez-vous jeudi matin.

Jeudi matin, l’empereur, sa femme et le p’tit prince…
Me voilà avec Bogna, elle a tous les documents d’EVS, elle peut signer tout ce qu’il faut, puisqu’elle est directrice de Kobitey office, et qu’en plus, elle travaille à la maison communale de Lodz et que si elle veut, elle peut m’obtenir une domiciliation provisoire. Tout devrait bien se passer cette fois.

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Mais le guichet, bien que sympathique, ne peut rien pour nous avec de tels documents (Je ne sait pas ce qu’il lui faut!) À un moment donné il est question de mes connaissances en polonais. (heureusement, ça j’ai compris, et j’explique à Bogna que l’autoécole dispense ses cours en anglais, puis je me tourne vers le mec et lui dit en polonais, que je comprends un peu le polonais, que j’étudie) Il nous dit que ça ne convient pas, sa collègue le contredit, il décide alors de nous emmener en discuter avec la direction.

Ce qui est beau avec l’administration, c’est qu’à chaque étape, on n’est plus qu’à un pas d’obtenir ce qu’on veut. Ça nous encourage à tenir bon, et à persévérer dans nos démarches.

Bref, Bogna va faire signer tous les documents qu’elle a par l’office des étrangers. (un truc comme ça) Et cette fois, ça devrait être la bonne. Elle me téléphonera demain pour qu’on convienne d’un autre rendez-vous.

La grande question à présent est la suivante: quand j’aurai enfin ce papier qui m’autorise à conduire sur le sol polonais  à prendre rendez-vous avec l’autoécole, aurais-je encore seulement le temps de suivre le moindre cours?

Vous le saurez dans le prochain épisode! 😉

https://www.youtube.com/watch?v=CKVg_mjtQNo

Mid-term training in Kazimierz.

Hello everybody, 

Such a nice week of training in Kazimierz. I have met only nice people. I’am sad that it’s already finished. I really felt like on holliday, and it’s was thanks to all of you 🙂 I love you all. <3 <3  I am already missing each of you. Vite, vite, se revoir tous! À Wrocław ou Elbląg, ou n’importe où d’autre.

Salut à tous!

Je viens de passer une super semaine de formation à Kazimierz! J’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais tellement c’était bien. C’est bien simple, on n’arrivait pas à se dire au revoir tellement on avait envie de rester ensemble encore un petit peu. On s’est dit au revoir à chaque bus qui arrivait à l’arrêt, jusqu’à ce que le nôtre arrive enfin.

Kazimierz est un village près de Cracovie. Une légende dit que le diable s’y était installé et volait toutes les poules et coqs de la région, et que l’arrivée de moines combinée à l’impossibilité pour Satan de voler un dernier coq noir l’a complètement dégoûté de rester là. Depuis on trouve peluches et pâtisseries en forme de coq sur le marché du village. Une autre légende dit que le roi Kazimierz était amoureux d’une jeune fille juive et que parce qu’elle était juive, elle n’avait pas le droit d’être anoblie et donc de devenir reine. Les amants se voyaient donc en cachette par un souterrain. Le roi n’a jamais eu d’héritier légitime.

On était installé dans un hôtel en pleine nature. Un cadre vraiment idyllique. Fallait monter les escaliers dans la forêt pour y arriver. Ça m’a rappelé qu’un peu de sport ne me ferait pas de tort. 🙂 (à ce propos, je compte enseigner la natation à ceux qui le souhaitent, ici, à Lodz, mais je vais d’abord vérifier auprès de Kobiety Office si c’est le genre de projet qu’ils sont prêts à financer.)

Pendant cette formation, on a été invité à réfléchir à qui on était. Quels étaient nos rêves étant enfants? Qu’en a-t-on fait aujourd’hui? Qu’est-ce que notre séjour en Pologne nous a apporté? Et qu’est-ce que nous avons pu apporter à notre pays d’accueil? Quels avaient été les plus beaux moments ou les plus importants jusqu’ici? Quel pourcentage de notre temps passe-t-on à différentes choses? Etc.

On a également eu une matinée workshop, où chacun pouvait se proposer d’animer un atelier pour les autres. J’ai proposé un atelier massage, David un atelier où l’on pouvait poser toutes nos questions à propos des avions, et un autre sur la guitare, Adrian un Atelier de « Yoga Dynamique »^^, José un Power-point sur l’éducation, bref, ça partait dans tous les sens. Il y avait autant de sérieux que de rigolo.

Le soir, on allait souvent au village, prendre une glace ou un verre. Et la musique nous a donné envie de danser comme des fous. Par deux fois, aussi, on a eu droit à un barbecue. Je ne sais pas de quoi sont faites les saucisses d’ici, mais elles ne sont définitivement pas les mêmes que dans mes Ardennes Belges. Après une heure par dessus les braises, toujours pas de saucisse qui chante. Par contre, de par mon expérience scoute, j’étais à peu près la seule à ne pas manger de saucisse cramée. 🙂

Pour rentrer à Lodz, on est passée par Lublin. L’architecture vaut le détour. C’est très joli. Dommage qu’on ait pas pu s’y poser un peu plus longtemps.

 

 

Cette formidable aventure se termine malheureusement par 5 heures de bus, mais pour passer le temps, nous rêvons déjà de la suivante.

Crédit : Fanny Banor
Crédit : Fanny Banor

 

Danse de la joie

Salut tout le monde! Je tiens la grande forme…

avant après coiffure

À l’heure où j’écris ces lignes, les likes pleuvent sur facebook. Bientôt, le cap des 50 likes sera passé et la photo fera le buzz sur tous les médias sociaux, même le JT en parlera! (hem, brrem, hum, … un petit délire mégalo de temps en temps, ça ne peut faire que du bien!)

Je dis chapeau bas à Anię, la coiffeuse de Salon Atelier (piotrkowska 88, Łódź, Pologne, NDLR) qui est parvenu à faire de ma chevelure indisciplinée une véritable merveille, digne des plus belles héroïnes de la bande dessinée.

Ce n’est pas la seule raison qui me fait danser de joie! Parce que oui, ça y est! Après des semaines d’attente, et alors que le doute commençait à germer dans mon esprit, la bonne nouvelle arriva soudain comme une invitation à passer un super week-end: la version française du site internet de Chorea est en ligne! On applaudit bien fort mesdames-z-et-messieurs! Car voici mon oeuvre !

 

zorglub

À part ça?

Lundi, je vais avec Fanny, Sacha et Francesca à Kazimierz, une ville dans le sud de Krakow (Cracovie) pour une semaine de formation. L’occasion de faire le point sur notre expérience en tant que volontaires Européens. On va aussi pouvoir parler du Youth Pass (un document qu’on complétera à la fin de notre expérience et qui reprendra tout ce que ça nous aura apporté)

Mais encore?

À mon retour de Kazimierz, il ne me manquera plus qu’un document pour pouvoir commencer mon auto-écolage en anglais à Łódź. Et peut-être aussi que je me lancerai dans un projet plus personnel mais je dois encore y réfléchir.

Voilà, très chers lecteurs, j’espère que cet article vous a plu. Je vous dis à bientôt pour des nouvelles de Kazimierz.

Bisous,
Cath.

 

Traductions et interrogation

Bonne nouvelle les amis : pendant ma semaine de congé en Belgique, Asia (responsable com)  m’annonce que Robert (webmaster) a crée la version francophone du site web. Il reste quelques détails techniques à paufiner, et il la rendra accessible. J’ai hâte de voir le résultat de mon travail et de vous le présenter. Ainsi, vous pourrez découvrir par vous-même en français quelle est la compagnie théâtrale avec laquelle je travaille actuellement.

Je vois aussi quelques nouveaux textes qui attendent mon retour pour être traduits en français. Et quand je dis « quelques », je pèse mes mots, car Chorea est une compagnie dynamique. Chaque semaine, quatre à six événements sont organisés. Si bien qu’à mon retour, j’aurai facilement au moins sept nouvelles pages à traduire! 🙂


 

Ah ! Et j’ai reçu une autre bonne nouvelle (de la part de Margaux cette fois) :
J’ai eu d’excellents résultats à ma toute première interro de Polonais : 46.5/52. J’ai donc officiellement un niveau « A- » . C’est le plus petit niveau de connaissance d’une langue. Ce niveau signifie que je sais me débrouiller pour me présenter, demander quelque chose au magasin, demander mon chemin en rue, dire ce que j’aime. etc. Bref, je sais me faire comprendre, même si  je suis loin de maîtriser.

Je n’ai pas encore vu toute la grammaire polonaise (il me reste pas mal de déclinaisons à apprendre, et je pense que rien qu’au présent, je n’ai pas encore vu tous les types de conjugaisons), et il y a plein de thématiques que j’aimerais aborder en classe pour apprendre plus de vocabulaire. C’est assez frustrant : il y a plein de choses que je voudrais pouvoir dire et par manque de vocabulaire, je me retrouve encore souvent à mimer ou à utiliser l’anglais. Du coup, c’est assez rigolo aussi : le peu de moyen que je possède pour me faire comprendre développe ma créativité. J’ai l’impression de retrouver une âme d’enfant.
Parfois, j’essaye de lire quelques lignes en Polonais, d’un journal, de facebook, ou du website de Chorea. Certains mots de vocabulaire sont assez faciles à comprendre, et j’essaye de m’en resservir.

J’espère arriver au niveau A+ à la fin de mon EVS.
Je compte aussi refaire un test d’anglais sur wallangues.be, car je pense avoir gagné en fluidité par rapport au niveau que j’avais en 2011.

À très bientôt pour la famille,
À plus tard pour les amis,

 

Bisous à tous,

 

Cath.

Pour la première fois, je comprends un film en polonais, sans sous-titres

Coucou tout le monde,

Je vais toujours très bien. 🙂
Je viens d’aller voir « Uups! » avec Krzystof. C’était en polonais sans sous-titre, mais puisque c’est avant tout un dessin animé, j’ai compris le plus gros de l’histoire.

Les animaux se rassemblent devant l’arche de Noé avant l’inondation. Malheureusement, certaines espèces animales ne sont pas admises. C’est le cas du héros de cette histoire. Un jeune chépakoi qui jusqu’alors vivait avec son père dans le désert. L’espèce est plutôt douée en bricolage, et semble également plutôt aimable avec les autres animaux. Il n’y a pas vraiment de raison de les abandonner à un sort funeste… Le petit et son père parviennent tout de même à entrer dans le bateau en se déguisant en ? loups peut-être? rejoignant la louve et sa petite, qui ne sont pas très contentes de voir embarquer ces deux intrus. Mais les petits s’habituent vite l’un à l’autre et jouent ensemble sur les échafaudages tant que l’arche est à quai. …

Oups! Le niveau de l’eau grimpe, les portes se ferment, et l’arche part sans les jeunes. À bord du bateau, les parents s’inquiètent, et commencent à fouiller chaque pièce…

Beaucoup d’humour, pas mal de scènes qui plairont aux habitués des jeux vidéos (si, si, je vous assure! )
J’ai rigolé du début à la fin.

Nous avons ensuite discuté chanson autour cette fois d’une bonne (ça va de soi) frite belge.

… ça vous dit quelque chose?

Nouveau chapitre en cours…

Amis rôlistes, Bonjour, (comment ça, vous n’êtes pas rôliste?)

Vous voulez un résumé des épisodes précédents? Ok. Donc, …

Mon personnage est une jeune femme à la recherche d’un emploi, ou comme qui dirait, d’une mission digne d’un aventurier des temps modernes.  Dans son background, elle a un baccalauréat en Relations publiques, du scoutisme, du théâtre en amateur. À l’époque tout lui réussit, et confiante, elle tente d’XP un peu dans un domaine parallèle qui lui apparaît alors comme complémentaire à ses compétences. Il s’avère malheureusement que la caverne aux merveilles était plutôt un genre de donjon plein de dragons, lycans, vampires et sorcières et, faute d’XP, elle s’en prend plein la figure et décide d’abandonner cette quête suicidaire pour se tourner vers quelque chose qui soit plus dans ses cordes…

Alors qu’elle prend un bain de foule sur le web, une rumeur vient jusqu’à elle. On cherche une aventurière pour une mission en Pologne. C’est exactement le genre de quête dont elle avait besoin pour se requinquer.  Potom-potom jusque là-bas (bon, pas vraiment « potom » en fait, ni même « cataclop », plutôt « fschioouuuu ») Une fois sur place, Chorea – la compagnie théâtrale pour laquelle elle travaille désormais – lui confie d’abord une quête basique pour voir ce qu’elle a dans le ventre : trouver des compagnies théâtrales francophones proposant le même genre d’activité qu’elle. Mon perso comprend alors rapidement que pour sortir victorieuse de cette mission, elle devra d’abord bien connaître Chorea. Du coup, elle participe aux ateliers, assiste aux spectacles, prend des photos, et surtout, elle se lance dans une grosse quête secondaire, à savoir : traduire le site internet de la compagnie de l’anglais au français.

Donc à présent, elle a fini de traduire le site web (à l’exception de quelques pages qui ne sont pas encore disponibles en anglais) et un autre type du nom de Robert a pour mission de tout mettre en ligne. Elle a également envoyé des invitations de partenariat, et obtenu quelques réponses (sur deux lancers d’isoaèdre, on a obtenu quelque chose comme un 19 et un 12, sans tenir compte du charisme) On peut donc dire qu’elle a mené à bien cette première mission. Son boss est content, et elle a facilement gagné 5 pt d’XP. Après, bon, la quête est illimité dans le temps, donc elle peut continuer à travailler là-dessus à l’occasion.

Comme d’habitude quand on mène à bien une mission, votre entourage vous en propose une autre. Cette fois, il va s’agir de trouver des festivals de théâtre en Belgique et en France dans lesquels la compagnie pourra venir se représenter. Grâce à cette nouvelle mission, elle devrait XP un peu en dextérité et charisme, peut-être même en constit’ car elle devra sans cesse rappeler la compagnie au bon souvenir des différents festivals qu’elle contactera.

Mes dés sont prêts, j’ai ma fiche perso, on peut commencer. 🙂


 


Ah vous n’êtes pas rôliste? Il fallait le dire de suite!

Mon boss est content du travail que j’ai abattu jusqu’à maintenant et m’a confié un projet plus important. 🙂

Gauffe de Liège, Gaufre de Bruxelles, Gofr Lodzowe

J’étais avec Krzystof au « french potatoes » à Manufactura samedi dernier. C’est désormais officiel : les français ne savent pas préparer les frites. S’il y a de la patate là dedans, c’est drôlement bien caché, parce que ça ressemble plutôt à de l’huile de friture carbonisée… Malheureusement, la cuisine française a ses lettres de noblesse, ce qui fait que l’on trouve plus souvent des frites à la française qu’ à la belge dans les autres pays d’Europe, dont la Pologne. C’est tellement dégoûtant que ça vous coupe l’appétit du dessert.

Elles avaient pourtant l’air bonnes, ces gaufres.

Je lui ai alors parlé des gaufres belges, et plus spécifiquement des gaufres de Liège et de Bruxelles. Alors aujourd’hui, avant d’aller au Comic Book Center, Krzystof m’a proposé de goûter une gaufre de Lodz. 🙂

Physiquement, ça a l’allure bien rectangulaire d’une gaufre de Bruxelles, mais c’est plus savoureux. La texture et le goût me rappellent en fait les biscuits qu’on sert avec de la glace (mais cette impression est peut-être renforcée par la quantité de crème fraîche).

Par contre, les gaufres de Liège et de Bruxelles sont servies chaudes. Celle de Lodz m’a été servie cuite, mais à température ambiante.

La gaufre de liège se caractérise par ses délicieuses perles de sucres et ses tendres arrondis, celle de Bruxelles par son manque aberrant de saveur, celle de Lodz par son croquant et son goût de biscuit pour crème glace.

Destrooper
En fait, la gaufre de Łódż, c’est comme si un biscuit Destrooper essayait de se déguiser en gaufre de Bruxelles

 

 

 

 

 

 

 

 

Assez parlé cuisine. Place au Comic Book Center. J’espérais retrouver tous mes héros, apprendre des mots en polonais rien que parce que je connais les histoires par coeur, …  et en fait, je n’en ai retrouvé que très peu.
Primo : ma BD, c’est d’abord Dupuis, ensuite Casterman, Dargaud et le Lombard. Ici, le mec avait surtout du Soleil.
J’ai tout de même réussi à dénicher un Thorgal (tout de même, c’eût été  malheureux, quand on connait le pays d’origine du dessinateur), un Largo Winch, et j’ai proposé « Exit » a Krzystof car l’histoire ressemble un peu à Hunger Games : manger ou être mangé, la dure loi de la nature. J’aurais bien voulu lui présenter « SOS bonheur » aussi, mais le type ne l’avait pas.

Un point positif tout de même : le libraire-bibliothécaire avait quelques BDs en Français, et même en « Belge » selon ses dires (il m’a en fait montré « Thorgal : la gardienne des clefs » en néerlandais)

… Je crois que beaucoup d’étrangers ne connaissent de la Belgique que la flandre.