Handicap

Lors de mes études en Relations publiques à Namur, j’ai consacré une partie de mon temps libre au sein de Gratte Namur.

gratte

Gratte est une asbl proposant aux jeunes de 17 à 35 ans des activités et des voyages à l’étranger avec pour spécificité d’avoir un tiers de membres porteurs d’un handicap mental léger à modéré (par exemple : des personnes autistes, trisomiques, ou dont l’âge mental est inférieur à l’âge réel). Les deux autres tiers étant généralement des personnes valides soucieuses d’intégrer les personnes handicapée à leur vie quotidienne (souvent, ces personnes ont un membre de leur famille porteur d’un handicap similaire, ou alors ont pour projet de travailler comme éducateur dans un centre ou professeur dans l’enseignement spécialisé)

Cette expérience, combinée à la rédaction de mon travail de fin d’étude m’a beaucoup appris sur la façon dont les personnes porteuses de handicap sont encore trop souvent considérée : soit des « pauvres êtres » auxquels il faut venir en aide, soit des « super héros » capables d’exploits compte tenu de leur handicap. Je sais à présent que respecter une différence, c’est d’abord chercher les points communs, et considérer autrui comme son semblable. Ensuite, accepter qu’on a chacun des qualités et des défauts, des capacités et des difficultés, chacun dans son domaine. Et là, on peut commencer à utiliser à bon escient les talents de tout le monde pour que chaque individu du groupe mène une vie plus confortable.

Plus concrètement, je sais que ce n’est pas si simple à faire qu’à dire. La formule de gratte prévoit en quelque sorte « deux personnes valides par personne handicapée » et lorsque ça se passe comme ça, les personnes handicapées reçoivent le cota d’attention dont elles ont besoin, sans pour autant épuiser les personnes valides. Parce que, oui, c’est épuisant! Je l’ai expérimenté lors du voyage en forêt noire. Deux jeunes filles porteuses de handicap mental appréciaient ma compagnie, et se chamaillaient pour m’avoir pour elles seules. Ça a duré une semaine. À la fin, j’étais tout simplement claquée, épuisée, sur les genoux.

Je sais aujourd’hui que je ne pourrais pas travailler au quotidien auprès d’un grand groupe de personnes handicapées. Par contre, avoir une ou deux personnes handicapées parmi une vingtaine de collègues me parait tout à fait envisageable. 🙂 Je serais également ravie de pouvoir aider les personnes handicapées à un autre niveau, par exemple dans une entreprise qui lutte contre la discrimination à leur égard.