Une ambiance de travail sur mesure

Comme n’importe quel jour de télétravail. Mais tous les jours.

Mon environnement de travail s’adapte à mes envies du moment dans la minute. Envie de travailler dans le calme, à mon bureau, le dos bien droit, une cruche d’eau à proximité, avec l’imprimante à moins d’un mètre de moi pour me concentrer sur une tâche? Aussitôt dit, aussitôt fait. Envie d’une ambiance plus détendue ? Genre canapé-pantoufles sous un plaid un peu chaud avec un mug de tisane pour visionner différents tutoriels en lien avec les nouvelles applications de Microsoft? Tranquille ! Envie de me donner de l’énergie pour une tâche récurrente, facile mais casse-pied ? Fais péter la musique et vas-y que je remue du popotin sur ma chaise ! Envie de faire une petite pause pour regarder les pigeons se taquiner sur le toit du voisin ? Envie de savourer la caresse d’un rayon de soleil ou la beauté du bleu du ciel ? Envie de regarder une vidéo de « Parlons peu mais parlons », de « MadMoizelle », de « la maison des maternelle », ou encore de « Max Bird » ? Je ne dérange personne. Pas même Pierre-Yves qui pour sa part travaille toujours avec de la musique dans les oreilles. Et le temps que je passe à faire des pauses, je le preste un peu plus tard dans la journée, sans que ma journée de travail ne s’allonge pour autant, vu qu’à côté, je n’ai plus à prendre le train. Bref, c’est peinard !

Non seulement je fais ce que je veux sans embêter personne, mais je n’ai personne pour m’embêter non plus. Finis, les commérages d’une demi-heure imposés par les pipelettes du service dès 9h du matin ; Fini, « Radio Twee », ses publicités criardes et les mêmes 5 hits du moment à longueur de journée et de semaine sous prétexte que « ça ne va quand même pas trop fort » et que « travailler dans le silence ou le cliquetis des claviers est anxiogène »… Même si je reconnais qu’une pause commérage fait du bien quand « Radio Twee » m’a sciée toute la journée ; et qu’en l’absence de commérages, un peu de musique, même redondante, fait un peu plaisir… être durablement éloignée de cette cacophonie est une véritable bénédiction pour mes oreilles.

Je ne suis pas pour autant isolée de mes collègues. Nous gardons contact par mail, et via Teams. Simplement, chacun travaille comme il veut et se réunit comme il veut. C’est-y- pas la belle vie ça ?

D’ailleurs parlons-en des réunions! Plus besoin de se déplacer avec tout son barda jusqu’à telle ou telle salle et attendre que Machin qui est systématiquement en retard finisse par arriver. Je reste à mon bureau, je clique sur « démarrer la réunion » et tant que je n’entends personne, je peux continuer à travailler comme si de rien n’était. De la frustration en moins, du temps en plus. Tout le monde y gagne ! Encore une fois, j’espère de tout cœur que le télétravail aura tendance à se généraliser jusqu’à devenir la norme une fois que le confinement sera terminé.

Ma grossesse en mode confinement

Pour une première grossesse, je m’attendais à être bien entourée. À recevoir des conseils et du soutien de mes sœurs, de ma mère, de copines de mon âge, de mes cousines, de mes collègues, … Je m’attendais à rencontrer des femmes qui vivent la même expérience que moi, dans ma région, via un cours de préparation à la naissance, ou de gymnastique prénatale par exemple. Mais avec le confinement, j’ai forcément beaucoup moins de contacts. Maman me recommande vivement de ne pas venir chez elle le temps de la quarantaine, et la connaissant, peut-être même un peu au-delà. Je dois donc partir de manière plus proactive à la pêche aux infos. Mon canal préféré pour ça ? YouTube. On peut y trouver aussi bien des expériences de vie (surtout d’origine française) que de la vulgarisation scientifique (Suisse, Canada, quelques pays d’Afrique). Je redécouvre des termes qui ne m’étaient pas tout à fait familiers, je découvre les pratiques de différents pays. Lorsque je me pose des questions (À quel point dois-je éviter la charcuterie et les crudités ? Quel niveau d’activité physique maintenir ? Quelle position adopter le jour de l’accouchement ? Avec ou sans péridurale ? Quid de la césarienne ? À quel point est-ce que ça va faire mal ? En quoi consiste la rétention placentaire? Quels exercices puis-je faire pour me préparer à l’accouchement ? Quelles formalités administratives?…), j’ai tout de même des réactions sur le WhatsApp familial, mais moins qu’à l’enterrement de Mamy par exemple, et puis, avec les enfants h 24 à la maison, et le stress que constitue en soi le Covid-19, toute la famille est un peu plus fatiguée qu’à l’ordinaire. Je comptais sur notre réunion de famille pascale pour glaner un max d’infos auprès des cousines de mon âge qui viennent de passer par là, mais c’est loupé.

Et dans ce contexte de Covid-19 : Est-ce-que les vitamines de grossesses sont un « must » ou un « nice to have » ? Et le test de dépistage du diabète de grossesse ? Qu’est-ce qui est le plus risqué pour l’enfant que je porte? Ou pour moi ? Puis-je sortir de chez moi le temps de me rendre à la pharmacie ou à l’hôpital (en transports en commun)? Ou bien dois-je annuler mes rendez-vous ? Suis-je dans le public à risque ? Devrais-je porter un masque ?

Bah après tout, un tas de femmes ont mené à bien leur grossesse à une époque ou en des lieux où toutes ces infos étaient/ sont bien moins accessibles! Le manque d’infos m’évite peut-être de me poser trop de questions. Et jusqu’ici, on m’a affirmé que ma grossesse se déroulait bien, donc … « Fais confiance et avance ! »

D’un autre côté, être isolée de tout le monde m’évite de me faire toucher le bide par des gens que je connais à peine sous prétexte que « ça porte-bonheur ». Ça m’évite aussi de ne plus parler que de ma grossesse à longueur de journée (moi qui n’avait pas trop envie d’être vue comme un utérus sur pattes, pour le coup c’est gagné !)

Je m’évite aussi 2 heures de transports en commun 5 jours par semaine. Oh ben zut alors, moi qui avais hâte de voyager en 1ere classe pour le même tarif ! Non je déconne ! Plus sérieusement, ne pas devoir prendre le train, c’est méga confortable ! Déjà, je n’ai plus à me soucier des horaires, des correspondances, des grèves, des retards, des trains annulés, des changements de voie, des quais surpeuplés… Je n’ai plus à supporter les conversations téléphoniques audible d’un bout à l’autre du wagon, je n’ai plus à m’asseoir à côté de gens qui cocottent (parfums, shampooing, déodorant, crème hydratantes…), sentent le tabac (ou la fraise, depuis les cigarettes électroniques), l’alcool, la transpiration ou l’urine ; ou dont la veste est couverte de poils de chiens ; ou qui reniflent, toussent, pètent tout au long du trajet ; ou qui laissent leurs valises au milieu des places à quatre sièges (surtout dans le train vers l’aéroport)… ou qui crient à leur enfants de se taire et se lèvent pour les forcer à s’asseoir. Bref, si vous êtes familiers des transports en commun, vous connaissez aussi bien que moi le profil-type des navetteurs pour qui une troisième classe mériterait d’exister. Toutes ces joyeusetés ferroviaires sont actuellement remplacées par des ballades ensoleillées avec mon chéri, dans la fraîcheur du bois de la Houssière. En plus les rues pour s’y rendre sont pratiquement désertes ! Pas de voitures en circulation (donc on respire moins de gaz d’échappement), moins de monde (moins de fumée de cigarette), moins de bruit (on peut entendre le gazouillis des oiseaux) moins d’agitation humaine (on voit plus d’animaux dans les endroits verts). Et enfin, je gagne pas mal en heures de sommeil et de table. Ça me paraît bien plus sain et équilibré, pas vous ? J’espère que lorsque les mesures de confinement seront terminées, les entreprises autoriseront plus de jours de télétravail à ceux qui peuvent se le permettre. Ça fera moins de train et de voitures de société à payer à leurs collaborateurs. Donc moins de pollution, des économies, et peut-être même qui sait ? Une productivité plus élevée due à une meilleure qualité de vie. (Laissez-moi rêver, s’il vous plait…)

Examen de Massage

Je voulais éviter à ma maman de passer une journée complète à se faire du mourron pour moi. C’est pour cette raison évidente que lorsque j’ai appris que mon examen était avancé, je ne lui ai pas communiqué l’information. Elle le découvrira donc par elle-même en lisant ce post.

Mon examen s’est plutôt bien passé. Et, généralement, mes estimations sont fiables. Tenez, pendant mes études d’RP ou de Logo, quand je disais à ma famille « Avec un peu de chance, ça passe », c’était bien que celle-ci était nécessaire pour obtenir plus de 9/20. Alors ici, puisque j’ai envie de dire « Ça a été », il n’y a pas de doute possible : l’examen s’est bien passé.

J’étais un peu perturbée par des éléments extérieurs au massage : Comme le parlophone qui sonnait sans arrêt, ma playlist qui se retrouvait parsemée de publicités, ou qui s’arrêtait soudain sans raison apparente ou encore la prof d’à côté qui a déboulé en plein examen pour chercher quelque chose dans un placard. Mais Michel m’a dit que s’il avait un peu senti mon stress au début, il a pu sentir aussi que j’étais parvenue à le gérer. Ce qui est déjà un point positif.

Il m’a dit que le massage était bien. Que je connaissais les mouvements et les techniques. Ensuite il m’a donné un feedback constructif sur les points à améliorer :

* Primo, il trouvait que je massais trop en surface. La douceur c’était bien, mais selon lui j’aurais pu mettre plus de pression. Mieux imprimer mes mouvements. Pareil pour les étirements. Il m’a conseillé de commencer par un étirement léger pour que le massé sache à quoi s’attendre, ensuite d’étirer beaucoup plus.

* Deuxièmement, il m’a conseillé de faire un choix dans les parties du corps que je masse, pour éviter de survoler vite fait chaque partie du corps et de frustrer le massé. Pour le plaisir de la métaphore, il m’a dit que c’est un peu comme goûter à tous les plats d’un buffet, alors que certains plats donnent envie de se resservir. Quand c’est agréable, on en redemande! (Je pense qu’on peut voir ça aussi comme un point positif)

* Enfin, il m’a dit que je mettais beaucoup trop d’huile. Le risque c’est que le massé prenne froid. (C’est exactement ce qu’il s’est passé le weekend dernier!) et il m’a redonné des pistes pour pouvoir en utiliser moins. Comme d’aborder le massé avec la paume de ma main plutôt qu’avec mes doigts quand je parcours une partie du corps.

Verdict final le 23/11, lors de la raclette chez Laure.

Massages : quelques nouvelles

Salut à tous!

Ça fait longtemps que je ne vous ai pas donné des nouvelles de mon cours de massage.

Pas mal de changement parmi les élèves :

Chaimae, Laure, Jamel, Elodie et Elodie sont encore là. Audric et Michel, nos profs, sont toujours là eux aussi.

Aziza n’est venue que 3-4 fois, et je n’ai pas revu Bouchra après la première leçon. (Du coup, je n’ai pas pu en profiter pour apprendre l’arabe traditionnel, tant pis, ce sera pour une autre fois!)

Par contre, notre groupe a accueilli en cours de route : Fabrice, déjà adepte de Raiki, méditation et pleine conscience; Mélissa dont le copain vivait près du Welness Helena et qui m’a ramené quelques fois chez moi ; Patrick-le-français qui avait manqué quelques cours lors de la dernière promo et qui vient en « rattrappage »; et enfin, depuis peu, Elise, qui vient en vélo et avec qui je fais volontiers équipe car elle craint d’avoir transpiré quand je crains de puer des pieds. ^^

Patrick est depuis rentré en France, Mélissa et Jamel ont arrêté, Elise est absente depuis quelques cours parce qu’elle est en Thailande pour les vacances, et les deux Élodie viennent quand elles peuvent car avec leur job d’infirmière à domicile, elles ont parfois de dures journées.

Pour ce qui est des massages à proprement parler, j’ai appris tellement de choses que si je vous mets tout dans un texte continu, ça va vous sembler lourd. Je vais plutôt vous décrire toutes les techniques que j’ai apprises sous forme de petit syllabus. Évidemment, ce n’est pas du tout structuré comme un cours, je laisse ça à Audric et Michel. Simplement, je décris ci-dessous ce que j’en retiens maintenant, pour m’en souvenir pour plus tard. (et tant mieux si ça peut aider d’autres élèves à réviser avant l’examen de novembre)

J’ai essayé de prendre quelques vidéos de certains cours, pour les élèves absents. Hélas, mon téléphone n’a pas une très bonne prise de son. Et l’image toute seule, ben,… bon. Je ne vais pas publier ça ici de toute manière. (Ne serait-ce que par pudeur pour mes camarades de classe. Vous n’avez qu’à suivre des cours, vous aussi, si vous voulez voir à quoi ça ressemble! En plus, non seulement on apprends, mais en plus on reçoit… Bref, c’est tout bénef, c’est moi qui vous le dit!)

Contenu

Massage assis (habillé)
Massage des jambes et techniques de drainage
Massage du dos
Massage des bras
Massage du visage
Massage sportif
Lavage des pieds et massage au beurre
Massage aux pierres chaudes
Massage latéral (dit « de femme enceinte »)
Massage au miel
Massage du ventre
Drappage
Massage Hawaien
Massage aquatique
Massage aux bambous
Massage octopus
Massage marseillais
Massage au talc
Massage Mickey
Massage aux ventouses
Massage malvoyants

 

Massage des jambes et techniques de drainage

On a appris plein de techniques de massage! Au second cours, on a massé les jambes (client couché sur le ventre) avec des techniques de drainage. C’est déconseillé pour les personnes atteintes de cancer car ça favorise les métastases. En revanche, ça fait beaucoup de bien aux personnes corpulentes qui font régime car ça aide à la reconstruction des fibres. Audric nous a présenté différents mouvements: la mouette, les becs de canard, le retour plus enveloppant. Il nous apprennait déjà à travailler très lentement. Et c’est assez intéressant de constater que plus on est massé lentement, plus le temps semble s’écouler lentement aussi.



Massage du dos

Au troisième cours, on a appris les techniques de massage du dos : les mêmes que pour le massage assis, mais cette fois, à même la peau, et avec de l’huile. Audric nous a montré une chouette manière d’étaler l’huile : on place notre main à plat sur le dos du massé, et on verse un peu d’huile sur le dos de notre main à l’aide d’un biberon. Ça donne au massé la sensation que l’huile « suinte » de notre main. C’est moins agressif que de recevoir des gouttes d’huile directement sur le dos.




Massage aux pierres chaudes

Juste après, lors de la même séance de cours, on a fait un massage aux pierres chaudes, mais je ne suis pas convaincue de l’intérêt de ce type de massage. L’idée c’est que les pierres gardent la chaleur plus longtemps et la diffusent lentement. Mais je trouve que c’est compliqué à gérer. Parce que les grosses pierres semblent vite brûlantes, et les petites deviennent rapidement plus fraîches. Dans un premier temps, on peut poser les pierres par dessus les vêtements ou alors dans les mains. Puis, quand elles fraichissent, on peut les faire glisser sur le dos du massé avec la tranche, ou avec le plein, ou encore les deux à la fois. Ça fait une sensation de chatouille.




Massage des bras

Massage sur le dos. On a besoin de place autour de la table de massage. On va faire des étirements des bras.
Audric nous propose de d’abord prendre le patient par la main. Pour un premier contact doux. Ensuite de poser une main sous le poignet du patient pour le soutenir, et de l’autre main, faire un massage drainant du poignet à l’épaule. Ensuite on peut revenir sur la main, enrober le bras du patient et l’étirer gentiment. Puis on va poser l’avant bras du patient sur le nôtre, pour le soulever et le déplacer plus facilement. Une fois que le bras est levé on peut jouer avec des pressions comme pour boucher les trous d’une flûte à bec. On peut malaxer le muscle avec la technique dite « des becs de canard ». Finalement, on continue le mouvement d’ouverture et on vient amener la main du côté de la tête. On en profite pour masser au niveau de l’aisselle, par un mouvement de rotation du poignet dans le creux de l’aisselle (c’est super agréable parce qu’on n’a vraiment pas l’habitude d’être touché à ce niveau-là). Pour finir, on va rembobiner le film pour ramener le bras le long du corps. Au moment de reposer la main du patient sur la table, on peut effectuer une pression progressive et relâcher doucement avant de passer à l’autre bras.




Massage du visage

On a appris aussi à masser la nuque, le visage et le crâne.

Dans un premier temps, on peut masser la nuque. Le patient est couché sur la table, à plat ventre. Idéalement sa tête repose sur un petit coussin. On va alors glisser doucement le long de la nuque et aller chercher la clavicule et l’étirer. On peut alors faire glisser tout notre avant bras le long de la nuque d’avant en arrière comme si on jouait du violoncelle, puis prolonger le mouvement d’un bras avec celui de l’autre bras. Comme pour le massage assis, on peut aussi croiser les doigts sur la nuque et effectuer des petits mouvements de rotation.

Dans un second temps, on peut d’abord faire des grosses pressions sur le crâne en ayant dans le creux d’une main l’occipital et dans le creux de l’autre main le frontal. Ou bien aussi à gauche et à droite. L’idée étant de faire une pression très progressive mais une bonne pression tout de même. Ce sont des os solides. Au moment de relâcher la pression si on le fait très doucement aussi, c’est plus savoureux.

Ensuite, on peut détendre les muscles du visage en étirant la peau de l’intérieur vers l’extérieur du visage (en partant du centre du front, ou du sommet du nez ou du menton en remontant vers les oreilles dans un sourire,…) On peut masser les lobes d’oreilles et derrière les pavillons. On peut masser les sourcils et même les paupières!

On peut terminer le massage crânien par un shampoing en glissant nos doigts dans sa chevelure en des mouvements de va et vient doux et désordonnés (tant pis si on le décoiffe!) et enfin, on peut tirer très légèrement sur les cheveux pour les décoller du crâne.

À chaque cours, Audric et Michel nous rappellent d’aller très lentement, et de respirer profondément et audiblement, pour aider le client, par mimétisme, à respirer profondément.




Massage sportif

Ici l’idée est de faire un massage qui va chauffer les muscles avant l’effort. Et on va légèrement pincer le muscle en suivant ses contours.




Lavage des pieds et massage au beurre

On a eu droit à un rituel de lavage des pieds à l’eau chaude parfumée de lavande. C’était très chouette. Comme quand j’étais enfant dans mon bain et que maman essorait un gant de toilette d’eau chaude par dessus mon dos, sauf que là, c’était sur les pieds. C’est intéressant lorsqu’on reçoit des clients qui sortent juste de leur travail, qui ont marché toute la journée, car on peut à la fois détendre leurs pieds et les laver. (#pieds_qui_puent) La lavande a en plus des propriétés aseptisantes, donc ça permet de travailler les pieds de manière hygiénique.

Une fois les pieds lavés, on les a massé avec du beurre de carité, et des petits bols en cuivre ou en laiton. L’avantage de ces matières c’est qu’elles tuent les bactéries. Le bol, grâce à sa surface arrondie va pouvoir suivre l’arrondi de la plante du pied, tout en restant à la fois doux et dur.




Massage latéral

On a vu aussi comment faire un massage latéral, qu’on appelle aussi « massage femme enceinte », parce que c’est un massage qu’on peut facilement leur proposer. Là, on propose à la personne massée de mettre un gros boudin entre ses jambes et ses bras (comme si elle faisait un câlin au boudin), et on masse doucement.




Massage au miel

Plus récemment, on a eu l’occasion aussi de remplacer l’huile par du miel. Ce sont des sensations intéressantes, et le rituel se déroule en trois phases :

1) On étale le miel, comme on le ferait avec de l’huile
2) Le miel commence à « plekker » un peu, et on peut jouer avec cet aspect aussi pour décoller un peu les tissus.
3) On passe un gant de toilette mouillé d’eau chaude sur le massé. Ça permet de redonner une consistance liquide au miel, et on sait facilement le retirer.

Ouh là là, mais j’ai déjà appris plein de trucs, moi, en fait!




Massage du ventre

La personne est couchée sur le dos. On utilise de l’huile. Et comme il y a toujours une petite bedine au niveau du ventre, on va masser plus en profondeur. Pour ça, au lieu d’utiliser le plat de la main, on peut utiliser les poings. Les profs nous ont appris un chouette mouvement de rotation du poignet à faire autour du nombril qui permet de masser tantôt à plat (donc en douceur, en surface) et dans la continuité du mouvement, de masser avec le poing. On commence la main à plat ventre, puis on glisse notre pouce dans le poing et les autres doigts vers l’extérieur. Toujours dans le sens horloger pour favoriser la digestion. On peut aussi faire des tous petits ronds autour du nombril pour dénouer les tensions.




Drappage

Audric et Michel nous ont apporté une trentaine de draps dont les textures étaient chaque fois particulières. Doux, chaud, froid, soie, laine, corde, cotton, pilou, ficelle, … Je ne me rappelle pas de tous les tissus qu’on a testé, mais je sais que c’était marrant comme cours. Eux se servent de ces tissus avec les clients habitués pour varier un peu le massage. Et proposent ça en tout début de massage. Ils déposent d’abord le drap sur la personne des pieds à la tête (avec si possible un effet drappé, c’est-à-dire qu’on pose le drap un peu en accordéon sur la personne). Et puis, ils s’installent sur un tabouret au niveau des pieds, et tirent tout doucement sur le drap pour le faire glisser sur la peau du massé. Certains tissus donnaient vraiment l’impression d’avoir une rivière sur soi, c’était trop chouette.




Massage Hawaien

C’est un massage déjà classique, mais pendant lequel on va un peu étirer la peau. La personne est couchée sur le dos. On met de l’huile sur son ventre et on va utiliser nos avant-bras pour la masser, en faisant comme des mouvements de brasse sur son corps, depuis le côté.  En étirant légèrement la peau et on revient sur les hanches et les épaules.




Massage aquatique

Ça c’était un cours extra. Audric et Michel nous ont invités à suivre cette activité « extra-scolaire » un samedi. Ils avaient invité plusieurs de leurs élèves, aussi des cours précédents. J’ai fais la connaissance de Claude et j’ai revu Bruna, qui a fait son stage chez Michèle, au Welness Helena. Le massage se déroule en maillot de bain (ou bikini, c’est plus confortable) dans une piscine chauffée. On doit surtout veiller à ce que le nez et la bouche du massé soient hors de l’eau, mais les yeux peuvent être fermés et immergés, et les oreilles aussi. En fait on va simplement balader le corps de l’autre à travers la piscine chauffée. Et on va le faire tourner autour de nous. Une main sous sa nuque, l’autre au niveau du sacrum. On dessine un arc de cercle autour de nous et on fait aller et venir le corps du massé le long de cet arc. On peut aussi l’approcher et l’éloigner de nous.

Au bout d’un moment, on va pouvoir profiter de l’eau pour faire facilement des manipulations en 3 dimensions. Il me semble qu’on était deux autour du massé pour cet exercice. L’un veille à ce que la tête puisse respirer et l’autre va sur le coté proposer doucement des torsions dans un sens puis dans l’autre (en fait on fait pivoter le bassin et le torse) en passant le bras sous la première jambe et en posant la main du même bras sur la seconde cuisse, l’autre bras enveloppant le ventre.




Massage aux bambous

On avait trois tailles de bambous du format « bic » au format « rouleau à patisserie ». L’idée c’était de « pétrir le ventre » avec les gros bambous, et d’utiliser les petits pour masser autour des doigts et doigts de pieds. Entre les doigts, sous les articulations, un peu en oblique aussi. C’est surtout intéressant pour le massage des pieds quand on a affaire à quelqu’un dont les orteils sont en mauvais état (genre champignons), et qu’on a pas tellement envie d’y toucher directement. Avec les bambous de tailles moyenne (si ma mémoire est bonne, ils sont un peu plus gros que les gros crayons qu’on trouve dans les boutiques souvenirs) on peut masser la plante du pied.




Massage octopus
Excellent. Ce que je connais de meilleur au monde juste après les cookies que je viens de sortir du four. L’octopus c’est la pieuvre. Et une pieuvre, c’est plein de tentacules. Ce qu’on appelle le massage octopus c’est donc un massage donné par plein de monde à la fois. Et c’était vraiment divin à recevoir et chouette à donner. On était je crois quatre ou cinq à masser l’un de nous (en comptant Michel et Audric parmi les masseurs) Les masseurs massaient chaque fois la partie du corps face à eux, et tournaient progressivement autour du massé.

Pour la personne qui reçoit c’est chouette car chacun des masseurs a des idées différentes pour masser la même partie du corps. Certains vont faire des pressions, d’autres un massage drainant, d’autres en surface, etc… Et il y a tellement de mains sur la personne massée qu’elle ne sait plus à la fin qui la masse où. Ça permet au massé de vraiment décrocher de l’intellectualisation, de l’ici et maintenant et de se laisser aller à ses émotions,  à ce qu’il ressent.




Massage marseillais

Massage sans huile. Je n’étais pas présente pour ce cours mais j’ai eu l’occasion de tester lors du massage aveugle. L’idée c’est qu’on utilise des balles de tailles, texture, souplesses différentes pour jouer avec les sensations que ça procure. Par exemple, on peut balader une grosse balle molle tentaculaire sur le visage, des balles de golf sur la plante du pied, des balles de tennis sur le ventre. En faisant attention à ne pas utiliser une balle trop solide (trop dure) sur les zones du corps qui sont peu charnues.




Massage au talc
On remplace simplement l’huile par du talc. Il faut y aller beaucoup plus doucement car le talc est abrasif, en revanche comme c’est une matière sèche, les parties du corps qui ne sont pas massées n’ont pas froid. C’est un massage un peu « peeling ».




Massage Mickey
Assez marrant aussi. C’est un massage qu’on fait sans huile. Seulement avec des gants. Tantôt des gants tout doux comme en pilou, et tantôt des gants rêches comme en crin de cheval. Comme pour le massage aux balles, l’idée est de jouer avec les sensations que cela procure. Sachant que le massage au crins peut vite être abrasif (mais on le sent aussi sur soi-même) il faut y aller tout doucement, et alors ça procure plutôt une sensation de chatouilles. Je pense que ce n’est pas mal pour finir le massage car ça réveille un peu.




Massage aux ventouses.


Alors là, … je peux vous dire que j’avais des appréhensions quand ils nous ont annoncé ça… Vous voyez ce que c’est un suçon? Une sangsue? Voilà. Vous avez l’idée générale. On fait ce massage à l’huile. On a quatre tailles de ventouses. Les grosses pour les parties du corps où l’on sait aspirer beaucoup de peau, les moyennes (de la taille d’une cup menstruelle pour celles qui connaissent ^^) pour l’ensemble du dos, les petites (sur le front, ça fait un peu licorne) pour les zones qui ont moins de chair comme la nuque, les omoplates ou le front et les minis (de la taille d’un capuchon de bic) pour les zones sensibles du visage comme par exemple les paupières et les cernes. L’intérêt, c’est de revasculariser la surface de la peau. D’après Audric et Michel, ça permet aussi de libérer les toxines.

Oui, mais… si on a pas de toxines, alors, il se passe quoi?

Hé bien, on a simplement de la peau aspirée dans une ventouse à cause du vide qui est créé au moment de la pause par pression sur la ventouse. Plus on fait de vide dedans, plus elle va aspirer de peau (logique). Au bout d’un certain temps, la personne sur laquelle les ventouses sont posées va ressentir des picotements à ce niveau. Plus on laisse longtemps, et plus le sang va revenir à la surface de la peau.

Personnellement, je n’ai pas tellement aimé ce massage. Avoir des ventouses sur le corps m’a directement rappelé les examens électrocardio que je passais étant petite, et du coup je me suis sentie un peu mélancolique. Chaimae en revanche s’est bien amusée, et Fabrice avec qui elle était en duo est rentré chez lui avec du chorizo dans le dos… (Google vous aidera à comprendre ce que je veux dire). Il a promis de nous envoyer une évolution au jour le jour mais à mon avis, 24 heures ne seront pas suffisantes pour qu’on puisse voir une différence significative. De mon côté, j’ai eu droit à une ventouse licorne, et même si elle est restée moins d’une minute sur mon front, et sans que beaucoup de vide n’ait été fait, la marque est toujours présente après 4 jours.




Massage aveugles. 

Encore une activité extra scolaire. La ligue braille organisait un salon des technologies liées à la cécité et à la malvoyance. Dans ce contexte, Audric et Michel ont invité leur élèves à offrir des massages aux visiteurs du salon.
J’ai trouvé ça très chouette parce que j’ai pu masser des personnes aux profils très différents de ceux que je connais. En classe, on se masse toujours entre nous, et nous ne sommes que des jeunes gens en bonne santé. Ici, j’ai pu masser des personnes âgées, des personnes handicapées, des enfants agités ou effrayés par l’ambiance tamisée, … j’ai pu réviser plein de techniques de massage, (apprendre comment utiliser les balles pour le massage marseillais) transmettre aussi mon savoir aux accompagnants. Je n’ai eu que des retours positifs de la part des personnes que j’ai massées. Certains m’ont fait de la réclame auprès des autres participants du salon, d’autres sont même revenus, et en ont redemandé encore et encore… Le plus beau compliment dont je pouvais rêver. Une autre élève a même eu droit à un câlin de la part de la vieille dame qu’elle a massé. Bref, c’était une très chouette activité. Et le faire bénévolement me semble donner d’autant plus de sens à la pratique.

 

J’espère avoir suscité votre curiosité, et vous avoir donné l’envie d’un bon massage relaxant

À bientôt,

Cathy.

 

Massages : premier cours

Hier, j’ai suivi mon premier cours du soir en massage relaxant.

Nos professeurs s’appellent Orlek (ou quelque chose comme ça : je m’étais fait la réflexion que ça ressemble au mot « Ogórki » qui veut dire « concombre » en polonais (mais je ne dis pas ça méchamment, c’est juste un moyen mémo-technique); qui ressemble un peu à mon ancien collègue Edouard mais qui porte une moustache crollée vers le haut comme Dustin Hoffman dans « Hook ») et Michel (qui ressemble plutôt à mon oncle Marc, de par sa carrure et sa façon de s’habiller). Nous sommes 8 élèves : Chaima, Bouchra et sa soeur dont j’ai oublié le nom, mais je me souviens qu’il avait une belle signification (peut-être Aziza? ou Hawaziza?), Jamel, (tous les 4 sont d’origine marocaine je crois, et parlent parfois marocain entre eux; ce qui me donne l’envie d’apprendre le marocain, pour comprendre ce qu’ils disent ; mais je ne trouve pas de cours d’arabe traditionnel sur Duolingo) Élodie avec des cheveux teints et un accent wallon et une autre Élodie plus petite, qui se connaissent déjà depuis une autre formation, Laure (si ma mémoire est bonne), qui portait un chemisier avec des motifs de hibou et des boucles d’oreille en forme de hibou également (je suppose qu’elle aime les hiboux);  et moi.

C’était super chouette. On travaillait chaque fois par binômes, et on changeait à chaque exercice. D’abord, les yeux fermés, on a touché les mains l’une de l’autre, et exprimé nos sensations. Par exemple, je sentais que mon binôme avait des mains douces, chaleureuses, presque moites, comme si elle venait juste de se mettre une crème hydratante, elle avait des bagues, je prenais le temps d’analyser les doigts un par un, les ongles, le poignet, … mon binôme m’a dit que j’avais les mains un peu sèches. J’ai bien aimé cet exercice car on a pu se donner l’une l’autre un retour bienveillant.

Ensuite, on a appris comment mettre notre client en confiance, en jouant au cornac en duo, et en promenant notre binôme dans la pièce. (C’est fou ce qu’elle semble petite quand on guide et immense quand on a les yeux bandés). Puis on a fait un exercice de coordination. On avait un mikado géant pour deux, et on devait se balader en le maintenant du bout de nos doigts sans le faire tomber, et progressivement, les professeurs nous reliaient tous entre nous. On a aussi joué individuellement avec des balles en mousse de la taille d’une balle de ping-pong pour apprendre à détendre et assouplir nos doigts. Il fallait les faire tourner dans une seule main, dans le sens horloger et anti-horloger. Et aussi, on s’est tourné les pouces, au sens propre.

Après la pause, on a appris comment faire un massage debout et comment faire un massage assis. Le truc c’est de ne pas utiliser ses muscles, mais son poids, et de savoir où et comment appuyer.

Pour ce premier cours, on est tous restés habillés, et on se faisait des massages les uns aux autres. Pour les suivants, on va travailler directement sur la peau et avec de l’huile. Les professeurs nous ont recommandé de mettre des vêtements confortables auxquels on ne tient pas de trop, d’apporter une serviette de bain et 3 gants de toilette, et de prévoir un drap housse aux dimensions de la table de massage.

Le soir, après ma formation, mes colocs et moi nous avons enfin pu échanger nos cadeaux de Noël ! J’ai reçu de la part de Céline un joli bougeoir et du savon plat comme une feuille de papier. J’ai hâte d’essayer. Puis Gaëtane m’a demandé d’être mon premier cobaye. J’ai donc réessayé sur elle les techniques de massage assis apprises quelques minutes plus tôt. Quand ça a été terminé, elle a eu la même réaction que mon binôme pendant le cours :

« Oooh? Déjà fini? Oooh! C’était trop bien! Tu peux continuer? »

J’ai hâte d’être mercredi prochain. 🙂