Danse de la joie

Salut tout le monde! Je tiens la grande forme…

avant après coiffure

À l’heure où j’écris ces lignes, les likes pleuvent sur facebook. Bientôt, le cap des 50 likes sera passé et la photo fera le buzz sur tous les médias sociaux, même le JT en parlera! (hem, brrem, hum, … un petit délire mégalo de temps en temps, ça ne peut faire que du bien!)

Je dis chapeau bas à Anię, la coiffeuse de Salon Atelier (piotrkowska 88, Łódź, Pologne, NDLR) qui est parvenu à faire de ma chevelure indisciplinée une véritable merveille, digne des plus belles héroïnes de la bande dessinée.

Ce n’est pas la seule raison qui me fait danser de joie! Parce que oui, ça y est! Après des semaines d’attente, et alors que le doute commençait à germer dans mon esprit, la bonne nouvelle arriva soudain comme une invitation à passer un super week-end: la version française du site internet de Chorea est en ligne! On applaudit bien fort mesdames-z-et-messieurs! Car voici mon oeuvre !

 

zorglub

À part ça?

Lundi, je vais avec Fanny, Sacha et Francesca à Kazimierz, une ville dans le sud de Krakow (Cracovie) pour une semaine de formation. L’occasion de faire le point sur notre expérience en tant que volontaires Européens. On va aussi pouvoir parler du Youth Pass (un document qu’on complétera à la fin de notre expérience et qui reprendra tout ce que ça nous aura apporté)

Mais encore?

À mon retour de Kazimierz, il ne me manquera plus qu’un document pour pouvoir commencer mon auto-écolage en anglais à Łódź. Et peut-être aussi que je me lancerai dans un projet plus personnel mais je dois encore y réfléchir.

Voilà, très chers lecteurs, j’espère que cet article vous a plu. Je vous dis à bientôt pour des nouvelles de Kazimierz.

Bisous,
Cath.

 

Traductions et interrogation

Bonne nouvelle les amis : pendant ma semaine de congé en Belgique, Asia (responsable com)  m’annonce que Robert (webmaster) a crée la version francophone du site web. Il reste quelques détails techniques à paufiner, et il la rendra accessible. J’ai hâte de voir le résultat de mon travail et de vous le présenter. Ainsi, vous pourrez découvrir par vous-même en français quelle est la compagnie théâtrale avec laquelle je travaille actuellement.

Je vois aussi quelques nouveaux textes qui attendent mon retour pour être traduits en français. Et quand je dis « quelques », je pèse mes mots, car Chorea est une compagnie dynamique. Chaque semaine, quatre à six événements sont organisés. Si bien qu’à mon retour, j’aurai facilement au moins sept nouvelles pages à traduire! 🙂


 

Ah ! Et j’ai reçu une autre bonne nouvelle (de la part de Margaux cette fois) :
J’ai eu d’excellents résultats à ma toute première interro de Polonais : 46.5/52. J’ai donc officiellement un niveau « A- » . C’est le plus petit niveau de connaissance d’une langue. Ce niveau signifie que je sais me débrouiller pour me présenter, demander quelque chose au magasin, demander mon chemin en rue, dire ce que j’aime. etc. Bref, je sais me faire comprendre, même si  je suis loin de maîtriser.

Je n’ai pas encore vu toute la grammaire polonaise (il me reste pas mal de déclinaisons à apprendre, et je pense que rien qu’au présent, je n’ai pas encore vu tous les types de conjugaisons), et il y a plein de thématiques que j’aimerais aborder en classe pour apprendre plus de vocabulaire. C’est assez frustrant : il y a plein de choses que je voudrais pouvoir dire et par manque de vocabulaire, je me retrouve encore souvent à mimer ou à utiliser l’anglais. Du coup, c’est assez rigolo aussi : le peu de moyen que je possède pour me faire comprendre développe ma créativité. J’ai l’impression de retrouver une âme d’enfant.
Parfois, j’essaye de lire quelques lignes en Polonais, d’un journal, de facebook, ou du website de Chorea. Certains mots de vocabulaire sont assez faciles à comprendre, et j’essaye de m’en resservir.

J’espère arriver au niveau A+ à la fin de mon EVS.
Je compte aussi refaire un test d’anglais sur wallangues.be, car je pense avoir gagné en fluidité par rapport au niveau que j’avais en 2011.

À très bientôt pour la famille,
À plus tard pour les amis,

 

Bisous à tous,

 

Cath.

Festiwal PERSPEKTYWY

Bonjour à tous,

Je vous sens impatients d’avoir de mes nouvelles, alors en voici.

Il y a eu pas mal de nervosité et d’agitation au Lodz Art Center durant tout le mois de mai. Et pour cause, deux gros événements : le Fotofestiwal et le festiwal Perspektywy.

Pour le Fotofestiwal, mes collègues EVS avaient pour mission d’une part, d’en faire la promotion en ligne, via les réseaux sociaux, et d’autre part, de rechercher du mobilier pour accueillir les photographes. J’ai aidé la Fotofestiwal team pour des petites choses, comme la préparation de pack de bienvenue, lorsque ça m’était présenté comme une urgence. Pour le reste, j’ai préféré mettre un peu de distance avec le Fotofestiwal, car lors de ma toute première rencontre avec Tomasz, sur Skype, il avait dit qu’il n’aimait pas trop que « ses » volontaires soit happés par les autres organismes du Lodz Art Center. Ça tombe bien, j’ai de toute façon plus d’affinités avec le théâtre que la photographie.

Je suis donc restée un maximum auprès de Chorea. En journée, je continuais mes traductions et ma recherche de partenaires, et en soirée, je prenais quelques photos et vidéo des différents événements du Festival Perspektywy (voir ci-dessous)

Depuis 2010, le théâtre Chorea organise tous les deux ans le festival « retro/per/spektywy ». Ce festival demande beaucoup de préparation, et c’est pour cette raison qu’il n’avait lieu que tous les deux ans. Mais comme cela remporte beaucoup de succès, et que certaines habitudes se sont mises en place, Chorea tente de diminuer l’écart entre deux éditions. Et pour cette année, le festival a légèrement changé son nom.

Mes connaissances du polonais sont encore trop faible que pour vous donner une idée des discours tenus lors du festival, mais armée de mon appareil photo, j’ai fait mon possible pour vous retransmettre l’ambiance.


Accueil
(07 mai)

De vieux bâtiments industriels ont été recyclés pour donner le Lodz Art Centre. C’est au milieu de murs de briques que débute le festival. Un ascenseur en verre permet d’accéder au second étage, où se tient le discours d’accueil.



 

Discussion après le spectacle : « Rowerek  » soit, en français « le vélo » (07 mai)


 

Concert « Lulabajki » (07 mai)
Lulabajki est un jeu de mot. Il s’agit du mot anglais « lullabies », soit « berceuses » décliné de manière à sonner polonais. (Comme lorsqu’on remplace le « r » final d’un verbe français par un « n » pour faire genre qu’on parle néerlandais)
Ce concert invite le public à financer la production d’un CD.

(Pour vous faire une idée de la voix et du style de musique de Natalia Przybysz, cliquez sur ce lien You tube.)



 

08/05 : Un one-women-show, sur le thème de la vue, ou peut-être de manière générale, sur la perception que l’on a du monde qui nous entoure, juste avant le spectacle « Vidomi »



 

Vidomi ( 08 mai)

J’aimerais pouvoir vous partager les vidéos ici, mais elles sont trop lourdes. Rendez-vous sur facebook 😉

Dans ce spectacle, une partie des acteurs sont malvoyants.
Le spectacle commence plongé dans le noir, puis soudain retentit le son d’une cloche, et on entend un groupe se déplacer dans la direction d’où vient le bruit.
Mais le bruit se déplace, et le groupe peine à le suivre. Progressivement, les acteurs, puis la scène sont éclairés. On peut alors voir que les acteurs établissent toujours entre eux un contact physique. Et que s’il est rompu, ils abandonnent leur partenaire dans une certaines position, la même pour tous.


 

Engi Vengi (15 mai)

Elina Toneva tenait la vedette dans ce spectacle où sa voix particulière se distinguait clairement du reste du groupe. Mais lors des spectacles suivants, j’ai eu le sentiment que Joanna Chmielecka s’était entraînée à chanter de la même façon.

Koncert pieśni Antycznych ( 19 mai)

Pour ce concert, il y a eu l’envie de représenter l’ambiance de la Grèce Antique.


 

Rythm Języka (10 juin)

Le public a été super fan de cette performance, et la compagnie a rejoué deux morceaux après les salutations. Ici, il s’agissait plutôt, si j’ai bien compris, de reprendre des rythmes, des syllabes, de différentes langues, et de jongler avec. Ça m’a rapellé certaines BD humoristique où l’auteur déforme volontairement les mots pour faire ressentir comment chante la langue du locuteur.

 


Kołysała mama smoka (12 juin)
Berceuse d’une mère dragonne

Un peu comme lors de Lullabaiki, il y avait beaucoup de jeunes enfants. Et cette fois, ils étaient invités à participer sur scène. La salle était toujours plongée dans l’obscurité, sauf quand le public était invité à descendre sur scène.

Pour la berceuse, d’accord. Pour le dragon, j’ai un peu plus de mal à le percevoir, sinon par la simple présence de bougies.

Ce concert clôt le festival Perspektywy. Mais je sais déjà que le 17 et 18, il y aura un autre spectacle à propos cette fois d’un match de football… Je me réjouis d’y être. 🙂

Site web de Chorea en Français : c’est pour bientôt

Salut à tous, et surtout à mon plus grand fan (qui se reconnaîtra sans difficulté)!

Bonne nouvelle : j’ai fini de traduire le site web de Chorea de l’anglais au français. Il me reste à faire quelques révisions pour l’orthographe et la traduction des noms (par exemple : les noms des partenaires ou les titres des différents spectacles). Ensuite, il faudra faire appel à la personne, extérieure au théâtre, qui a créé le site web pour lui demander d’y ajouter une nouvelle option linguistique. Enfin, on pourra (moi ou une de mes collègues, je n’en sais encore rien) éditer toutes ces pages sur le site. J’espère que ça se fera dans le courant du mois de juin, mais ce genre de beau projet est parfois freiné par différents facteurs : manque de temps pour contacter les personnes appropriées, manque de moyens, ou que sais-je d’autre.

Je vais enfin pouvoir me frotter à un vrai job d’RP : établir une liste de personnes de contact pour différents théâtres francophones partageant les mêmes valeurs que Chorea (travail des mots, de la musique et du mouvement) de par le monde.

Cette liste sera analysée avec Tomasz, et je contacterai alors les compagnies théâtres qui auront retenu son attention.

Vous êtes membre d’une compagnie théâtrale
axée sur la parole, la musique et le mouvement?
Vous aimeriez établir un partenariat
avec la Pologne, Lodz, théâtre Chorea, http://www.chorea.com.pl/en/about-us/idea-en-us/ ? 

Faites-moi signe! (petit.cathebjmg@gmail.com)

 

Baby Disco

Après trois mois passés à traduire leur site web, je commence à me rapprocher de mes collègues. Je leur ai clairement dis que j’avais envie d’être plus impliquée, (surtout le week-end) et qu’ils pouvaient venir me trouver à chaque fois qu’ils avaient besoin d’un coup de main. (Pour 6 heures sup j’ai droit à un jour de congé, et comme j’ai envie de faire plein de choses qui durent plusieurs jours d’affilé…)

Et ça tombe bien, parce qu’avec le festival PERSPEKTIWY qui approche, ils sont un peu débordés… ^^

Pola m’a demandé de l’aider à préparer quelques ateliers, et à prendre des photos. Puis Dorota m’a apporté une liste de crèches dont je dois rechercher l’adresse web et l’email de contact.

Bref, je vais avoir un peu moins de temps pour mes articles.

Bonne nouvelle pour ceux à qui je manque terriblement : Je ferai un petit passage en Belgique ce week-end, et à La Roche-en-Ardenne ce dimanche.

Bisous et à bientôt.

 

Catherine.

Po Ptakach

Le mois d’avril commence avec Po ptakach, un spectacle de Chorea. « Po ptakach » signifie « après les oiseaux ». Je n’ai pas vraiment perçu d’oiseaux dans cette pièce. Tout juste quelques plumes.

La scène est plongée dans le noir. Le public se retrouve de part et d’autre de celle-ci (à gauche et à droite). À l’arrière de la scène, se trouve une plateforme surélevée, éclairée. Une jeune femme y sied, immobile.

De sous la plateforme, arrivent alors trois types, casqués comme des aviateurs du siècle dernier, et qui se baladent, une échelle sous le bras. Une fois au milieu de la scène, ils s’agrippent non plus aux montants, mais aux échelons de l’échelle, qui reste horizontale. Ils font mine de l’escalader et une fois arrivés au bout, ils la remontent mais de l’autre côté. Ils tournent donc en rond autour de cette échelle comme pour montrer qu’ils vont de plus en plus haut.

La jeune femme se lève alors et pousse un petit cri strident. « NI! »
Les aviateurs, l’air surpris, se mettent alors à courir dans tous les sens. La jeune femme descend dans une pirouette, et pousse un nouveau cri strident. Cette fois, deux des types passent leur tête entre deux échelons et supportent l’échelle avec leurs épaules, tandis que le troisième, au milieu, passe tout son torse entre les échelons, et se retrouve ainsi porté par les deux autres. Ses jambes s’agitent à 60 cm au dessus du sol. Il fait des mouvement amples. Les deux autres se mettent à courir dans tout les sens, donnant ainsi l’impression que celui du milieu court allègrement, comme si son poids était moindre à tel point qu’il pouvait courir sur des nuages, léger comme une plume. Encore un cri strident. Les pitreries s’arrêtent. Les trois types reprennent leur échelle normalement, sans cesser de courir, et finissent par la perdre, par devant la scène.

La plateforme est à présent dans l’ombre, mais on aperçoit alors de la lumière, s’échappant de l’imposte d’une porte située dessous.

Une quatrième personne entre alors en scène. Il s’agit d’un homme (Pawel), vêtu d’un long manteau bleu, et ayant des airs inquiétants d’exhibitionniste. Il s’agite, lui aussi, dans tous les sens. Il s’adresse au public. Tout à coup, le reste de la troupe débarque, marchant d’un pas ferme, pressé, sans prêter attention au personnage en bleu. Je reconnais alors un des exercices réalisés lors de mon premier atelier. Le groupe tout entier reproduit la même séquence de pas aux quatre coins de la scène. Le groupe va de plus en plus vite, et se retrouve à piétiner le personnage vêtu de bleu.

Soudain, l’un des membres du groupe s’arrête et se retourne sur le pauvre gars qui s’est fait marcher dessus lamentablement. Il le regarde, s’approche de lui… Pour lui donner un coup de pied et lui cracher au visage. La scène se répète plusieurs fois, mais à un moment donné, le personnage en bleu se retrouve porté par le reste du groupe et, le spot étant dirigé en plein sur lui, il a des airs de christ en croix, il récite d’ailleurs des paroles ressemblant à celles des prêtres lors des messes classiques.

Puis, le groupe se retrouve guidé par ? Elina ? Le tout a des airs de « chaise musicale » ou de « petit poisson rouge » Tout le monde bouge tant qu’elle chante, et quand elle s’arrête, tout le monde s’écroule, s’étale au sol. Et attend sans bouger qu’elle se remette à chanter. Seules quelques personnes se permettent de bouger au milieu des autres, comme si le temps s’était arrêté pour tout le monde sauf pour elles.

Jusqu’ici, je ne comprends vraiment rien. Heureusement, parallèlement à ce drôle de bazar, se joue une autre histoire. Parmi les privilégiés ayant le droit de se déplacer, il y a Tomasz, mon supérieur, qui semble jouer le rôle d’un futur marié et une dame vêtue de rouge qui semble jouer sa promise. Voilà qui pourrait expliquer toute l’agitation du début. L’arrêt du temps permet peut-être de se focaliser sur le personnage capable de bouger pour comprendre ce qu’il ressent, ou peut-être, ce dont il rêve, allongé au milieu des autres. L’histoire se poursuit. Le groupe se divise en deux, les uns sur la plateforme du fond, les autres sur le rebord du mur de devant la scène. Chaque groupe chante quelque chose de son côté, et on dirait qu’ils se répondent.

Je ne parviens plus à remettre de l’ordre dans mes souvenirs. Je me souviens qu’Adam a fait un truc très rigolo sur la plateforme (mais je ne sais plus quoi ^^), que Tomasz et la femme en rouge ont dansé sur scène, et que deux autres acteurs faisaient de même sur la plateforme, comme pour montrer l’exemple.  Je me souviens aussi que les acteurs descendaient de la plateforme de manière incroyable : ils se mettaient à 4 pattes sur le bord, s’agrippaient à celui-ci et faisait un genre de culbute en avant pour descendre de celle-ci.

Plus tard, Tomasz semblait avoir des difficultés à faire sa demande… la femme en rouge longeait le mur de devant, un voile blanc devant les yeux, pendant que Tomasz avançait vers elle sur la scène en ayant la lumière de la lucarne dans son dos. Une fois face-à-face, ils s’observaient quelques instants, puis Tomasz enfermait sa partenaire entre ses bras et le mur contre lequel il se laissait presque tomber, violemment. La scène s’est peut-être répétée 5 fois. C’était comme si Tomasz était violent d’avoir trop bu, et que sa partenaire le rejetait pour cette raison. Mais bon, je n’ai peut-être rien compris, parce que je ne vois toujours pas le rapport avec les oiseaux.

Peut-être devrais-je me renseigner sur « les oiseaux » d’Aristophane. 

Vous voulez vous faire une idée de ce que ça donne? C’est par ici (trailer) et  ici (exraits) !