Montagnes Russo-Italiennes

Après la visite de Santa Caterina Del Sasso, nous avons repris un bateau en direction de Stresa avec les plus jeunes de nos seniors : Daniel, Isabelle, Jocelyne, le peintre de l’UCL dont je ne connais toujours pas le nom, et deux autres couples. De là, le téléphérique, puis on aurait pu prendre un télésiège mais Pierre-Yves n’aime pas tellement avoir les pieds dans le vide. Alors on a mangé notre pique-nique puis on a grimpé les cent mètres restants à pied. Daniel et le peintre préféraient manger au sommet. Et on s’est séparé du reste du groupe. Il faisait un temps magnifique et j’étais bien contente d’avoir un chapeau. Arrivés au sommet de la montagne, a Motarone, nous avions un superbe panorama. Nous sommes restés boire un verre et profiter des rayons du soleil.

Là au dessus, il y a également un genre de montagne russe installé sur la montagne : AlpyLand. Il s’agit d’un parcours en luge sur rail. On peut se mettre à deux par luge, avec une ceinture de sécurité, et le passager arrière peut régler la vitesse. Pierre-Yves n’est pas trop fan des parcours dans les airs, mais il m’a quand même accompagné, à condition d’être le passager arrière. Il préfère pouvoir freiner que de se prendre le danger de face. Ça m’arrange car j’avais envie d’en prendre plein la vue. Sa curiosité l’a quand même poussé à piquer une petite pointe de vitesse. J’étais ravie.

Le panneau publicitaire Alpyland

Puis nous sommes redescendus, les bras chargés de soleil et avons repris un bateau piblic vers Intra. Il faisait un arrêt sur chaque ilot du coin, un peu comme un bus. Pour vous donner une idée, Stresa-Intra en bateau public, c’est un peu comme La Roche – Marloie en TEC. On prend une heure pour faire un trajet de 20 minutes. Mais bon, ça permet une première approche des iles Borromee, alors c’est plutôt sympa.

Santa Caterina del Sasso

Ce matin, le car nous a conduit jusqu’à l’embarcadère d’Intra. Le village dans lequel se trouve notre hôtel. De là, nous avons pris le bateau jusqu’à Santa Caterina del Sasso pour visiter l’ermitage éponyme. Sainte Catherine est née princesse d’Alexandrie en 294. Comme c’est une princesse, on la représente souvent très belle, bien habillée, bien coiffée. Elle est aussi très instruite. Lorsqu’elle rencontre l’empereur Maximin II Daïa, celui-ci est impressionné par son verbiage. Fervante Catholique, elle tente de le convertir. Celui-ci tombe à court d’arguments contre elle et fait venir tous les savants de son royaume en promettant une forte récompense à celui qui parviendrait à contrer les arguments de Catherine. À chaque fois qu’un savant échoue contre les arguments de Catherine, l’empereur, fâché, fait exécuter plusieurs personnes déjà converties au Christianisme. Catherine est belle et intelligente, l’empereur à plusieurs reprises veut la forcer à devenir sa femme. Celle-ci refuse à chaque fois, car elle est déjà promise à Dieu. Lorsqu’elle est enfermée dans un cachot sans nourriture, Dieu lui vient en aide. Une colombe lui apporte tous les jours de la nourriture céleste, et les anges soignent ses plaies. À tel point que lorsque l’empereur la sort du cachot pour renouveller sa demande, elle est encore plus belle. Comme elle se refuse à lui une fois de plus, il veut l’attacher à une roue, mais Dieu intervient, la roue cède avec une telle puissance que plusieurs païens meurent au passage. L’empereur fait trancher la gorge de Catherine avec une épée, et c’est du lait qui jailli de ses veines, plutôt que du sang.

Notre guide, Martia, nous a expliqué que pour cette raison, sainte Catherine était souvent représentée avec une épée et une roue.

De gauche a droite : Sainte Lucie était très convoitée pour ses jolis yeux, alors pour qu’on lui fiche la paix et qu’on arrête d’essayer de la marier, elle se les arrachés. On peut voir ses yeux représentés sur sa tunique. C’est la patronne des aveugles. Sainte Madelaine au centre et Sainte Catherine à droite, qu’on reconnait au fragment de roue.

 

 

Dans le dessin déchiré du bas, on peut voir au dessus à gauche un demi Christ en croix
La presse pour le vin, les olives, … et d’autres
Au premier étage (au dessus des arcades) vivaient les soeurs
Comme dans saint Victor, les murs et les plafonds sont peints. Nous ne sommes pas resté longtemps à l’interieur de l’église car une messe y était donné en Italien par les Franciscains de Bettanie. C’est un ordre un peu particulier. Mixte, et on est libre de prononcer ses voeux ou non. Les frères et les soeurs portent une toge bleu ciel et des sandales foncées, hiver comme été.
Ce gisant, c’est Alberto Besozzi. Quand l’ermitage fut laissé à l’abandon à cause de la trop petite quantité de monde, il est venu vivre là en ermitage. On l’a rappellé en ville pour qu’il vienne chasser les loups.

Martia nous a expliqué que le surnom « del sasso » veut dire « des pierres ». Parce qu’il y a eu un miracle, à savoir que la falaise s’est un peu écroulée mais certaines pierres sont restées à quelques mètres de hauteur au lieu de débouler sur les moines. Bien plus tard, on a quand même entrepris des traveaux pour retirer les rochers menaçants.

Voyage à Verbania

Cette année, nous partons en vacances à Verbania, une commune située sur le lac Majeur, en Italie, avec Intersoc. Comme nous sommes tous les deux membres de la Mutualité Chrétienne, nous avons droit au tarif préférentiel.

Lors de la réservation, la dame au bout du fil en notant nos numéros NISS me prévient. Nous sommes largement sous la moyenne d’âge. Personnellement, j’aime bien voyager avec des personnes plus  âgées. Elles marchent calmement, discutent sans crier et ont généralement de la culture générale à partager. En plus, on est facilement considérés comme des mascottes, et j’aime bien ça. Je vérifie auprès de Pierre-Yves. Ça lui convient aussi.

Jeudi 30 mai. Alors que le soleil ne s’est pas encore levé, Pierre-Yves et moi ne pouvons pas dormir. Est-ce l’euphorie du départ? La crainte d’oublier quelque chose d’essentiel? Rien à faire. Après une nuit complète à essayer de dormir nous nous résignons. Il est près de 4h du matin lorsque nous entammons notre petit déjeuner. Notre train est à 6:20 à Braine-le-Comte. Ça nous laisse le temps de finir un film commencé plus tôt dans la nuit.
Le train n’affiche aucun retard. Ce que je considère comme une bénédiction. Arrivé à Bruxelles-Midi, nous repérons quelques sexagénaires. Probablement notre groupe. J’essaye de deviner leur noms. Il y aura probablement un ou une Michel(e), un Christian ou une Christiane, peut-être une Myriam, un Daniel ou un Thierry, un Jean-quelque chose, peut-être une autre Catherine.

Colette, notre accompagnatrice, arrive et met un peu de temps à comprendre qu’on fait partie du groupe. Tout le monde est là, nous pouvons suivre notre chauffeur jusqu’au car. Nous faisons la connaissance de Nathalie et Jean-Paul (Yes! Un point)
Première pause à Namur pour prendre d’autres passagers.
Seconde pause à Arlon pour changer de chauffeur.
Et puis c’est parti pour l’aventure! Nous passons à proximité de la forêt noire, au Luxembourg, puis en France, près de Strasburg, ou nous faisons vers 10:30 une petite halte pour nous dégourdir les jambes. Nous faisons une pause de midi en France, vers 14h (ce qui fait qu’on trouve facilement une place assise). J’en profite pour acquérir un couvre-chef qui complétera certainement à merveille la tenue que je portais à Pâques, et que j’ai hâte de remettre à l’assomption. Nous faisons alors plus ample connaissance avec Daniel et Isabelle (Yes, encore un point!)

Puis vers 16:00, nous éteignons nos gsm pour traverser la Suisse car il n’y a pas le même système de tarification que dans l’Union Européenne, et qu’on risque de douiller si on reçoit quelque chose de Belgique.

Enfin, vers 20:00, nous arrivons en Italie. La petite route qui mène à Verbania ressemble à la route Marche-La Roche (la flotte en contrebas à gauche et la roche tout contre nos flancs à droite) mais en plus impressionnant, évidemment. Les routes sont étroites. Pas facile de s’y croiser. Quand on a croisé un autre autocar on était bien contents d’être du côté des rochers. Toutes ces montagnes sont belles, majestueuses. On y voit plein de petites maisons quatre façades peintes en jaune, rose, saumon…
Et le lac Majeur est beau aussi. On y voit des îlots (les trois iles Borromee, du nom de leur propriétaires et l’ile aux pêcheurs) et beaucoup de petits bateaux. J’ai essayé de prendre des photos, mais à contre-jour, c’est trop moche par rapport à la beauté que c’est en réalité. Je préfère profiter du paysage et acheter des cartes postales avec des belles photos dessus. En plus, forcément, ça ressemble aux photos que j’avais prises lors de mon voyage à Lugano avec Bonne-Maman, Louise et Gaetane. Donc, pas la peine d’en refaire. ^^
Nous arrivons à l’hôtel Il Chiostro, dans le village de Intra. Le souper (Qu’ils appellent « diner »  dans la version française du menu) est copieux. Nous y faisons la connaissance de Martine, Annie et Alfred. (zut, pas de point en plus cette fois-ci.)
Notre chambre est petite et coquette avec deux matelas simples sur un lit double. On va bien dormir.