Retour à Lodz après une semaine bien chargée à Varsovie.

C’est le matin, je me réveille.

Chouette! me dis-je. Il n’est que 7h… J’ai tout le temps devant moi pour m’apprêter avant d’aller au boulot.

Quelques minutes plus tard, j’arrive à l’arrêt de tram. Quelques voitures du siècle dernier passent devant moi, recouvertes d’un fin manteau de neige.

Zut alors, je croyais que l’hiver était fini!

Peu de monde sur la route ce matin. C’est curieux. D’accord, je me suis levée tôt mais tout de même. Et puis, le tram est déjà passé trois fois dans l’autre sens,…

Qu’est-ce qu’il se… Bon Sang!

Un rapide coup d’œil sur mon G.S.M. a vite fait de dissiper le moindre doute.
Vous me connaissez bien. Vous avez donc deviné. Hé oui! On était dimanche.


 

Comment expliquer qu’une jeune femme, pourtant bien réveillée et de bonne heure de surcroît, ait pu prendre un dimanche pour un lundi? Plusieurs facteurs entrent ici en jeu:

– La dite jeune fille est d’origine belge. Elle est donc habituée à prendre le train le dimanche soir, pour rentrer au kot;
– Comme elle étudiait encore il y a peu, la logopédie à Marie Haps, on peut supposer sans trop s’avancer qu’elle avait oublié le concept même de « grasse matinée »;
– Enfin, le samedi de son retour était particulièrement ensoleillé. On sait que la jeune fille communique principalement en anglais avec ses collègues. Quoi de plus normal, donc, que d’avoir pris un « sunny day » pour un « Sunday »? Et par conséquent un dimanche pour un lundi.


 

Ceux d’entre vous qui me connaissent depuis longtemps savent qu’autrefois, je n’aurais remarqué ma méprise qu’au dernier moment. Je ne peux donc que me réjouir de l’issue de cette mésaventure. D’autant plus que cette envie d’aller travailler, même un dimanche matin, ne dénote finalement rien d’autre qu’un amour certain pour mon boulot.