Varsovie depuis le Modlinbus

Guigui, cet article est pour toi.

Si tu viens me rendre visite en Pologne, il faut absolument que tu visites Varsovie. Pas seulement pour saluer la sirène ou faire un vœu en sautant à cloche-pied (jeu de mot ^^), mais aussi pour son architecture.  J’ai déjà parlé je crois de cette maison un peu particulière, avec une façade minuscule côté rue. Mais l’architecture polonaise te réserve d’autres surprises : Notamment du côté de la gare de « Warsawa-Centralna ».

J’ai pu prendre quelques photos et vidéos depuis le Modlinbus. La qualité des images n’est pas terrible mais devrait suffire pour te donner l’envie de venir voir ça de tes propres yeux!

Par contre la vidéo est trop longue, donc je vais plutôt essayer de la mettre sur facebook. 🙂

 

Varsovie 04/05

Hello. Ce matin, après le petit déjeuner, nous étions invités à nous rendre directement près de la réception, prêts à partir. Nous avons visité le tout nouveau musée juif. Il retrace 1000 ans d’histoire juive. Ça fait du bien de pouvoir apprendre autre chose des juifs que WWII (même si bien sûr, c’était présent). Le musée était énorme. Aux murs, on pouvait lire des explications en polonais et en anglais. L’audio-guide n’est encore disponible qu’en anglais, polonais et hébreu. J’avoue m’être sentie un peu perdue dans la masse d’information. En effet, le texte au mur est différent de ce que l’on a dans l’audio-guide, et lorsqu’un guide passait près de moi, il disait encore autre chose. J’étais à peine arrivée au tiers de la première salle que Pati m’a dit de me dépêcher un peu, car le musée était grand, et que l’on n’avait que jusque 12h10 pour le visiter. Le problème c’est que lorsqu’on se dépêche, dans un musée… hé bien, on ne lit plus rien. Et donc on n’apprend rien non plus, aussi interactif que puisse être le musée. Si quelqu’un qui aime l’histoire et les musées vient me rendre visite en Pologne, ça me plairait d’y retourner. (gratuit le jeudi).

Dans l’après-midi, nous avons présenté nos recherches sur la culture polonaise (donc la musique en ce qui concernait mon groupe). J’ai épaté mon groupe par ma maîtrise du logiciel PowerPoint (alors que ce n’est même pas la version que je maîtrise le mieux 😀 ) Point de vue contenu, par contre, J’aurais aimé présenter un meilleur travail, mais notre groupe ne disposait que de 6 heures de recherches, on n’a pas vraiment pu brasser toutes les informations les plus pertinentes. Enfin soit.

Au soir , on a eu une belle surprise. Ania a invité des danseurs traditionnels de Cracovie. Ils nous montraient leurs danses et nous invitaient ensuite à danser avec eux. On s’est bien marré. Marcio a reçu un diplôme car il était le meilleur des 4 garçons à faire claquer le fouet. Et 4 des filles ont du enfiler un corset, et Sacha a gagné une spatule en bois, avec un smiley.

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Tous les EVS de la formation, accompagné de danseurs et musicien traditionnels – photo de Marco

 

 

Grâce au Workshop avec Chorea, cette danse-ci m’a semblé un peu plus aisée.

Varsovie 03/05

On s’est bien marré au matin. Notre groupe a été scindé en 2. Mon groupe jouait le rôle d’explorateurs en 2012 qui cherchaient à découvrir les dernières tribus inconnues. On a pu demander ce qu’on voulait pour notre expédition. Le but était surtout d’en apprendre un maximum sur la culture de la tribu à laquelle on serait confronté. On avait quelques appréhensions: cette tribu allait-elle nous accueillir ou bien tenter de nous massacrer? Nous avons donc pris des cadeaux : chocolat, beaux tissus, fleurs… (On avait tout de même peur que ça pue la tentative amadouement, mais avait-on d’autre choix?) Tayfun pensait que prendre des armes serait une bonne idée, pour se défendre en cas d’attaque, mais le reste du groupe voulait vraiment montrer qu’on venait en amis.

Heureusement quand on est arrivé, on a rencontré une peuplade plutôt sympathique (l’autre groupe) Leur langage se constituait du seul borborygme « Frr ». Pour cette raison, nous les avons appelés « Frr-tribe ». Une prosodie proche de la nôtre combinée avec de nombreux gestes nous a tout de même permis de comprendre l’essentiel et ne ne pas commettre d’impair. Ils jouaient de la musique, nous invitaient à retirer nos chaussures. Nous avons donc tous retirés nos chaussures avant de pénétrer leur territoire. Sacha est entrée la première. Elle leur a montré du chocolat, en a mangé un morceau pour leur montrer que c’était comestible. Elle a alors été invitée à nourrir Joan et Marco. Tayfun et Marcio ont été surpris car Marta leur faisait signe de remettre leur chaussures. Il y avait visiblement une nette distinction homme-femme pour cette tribu. Ils ont été invité à s’asseoir et à retirer leurs chaussures pour mettre leurs pieds sur la chaise d’à côté. Nous avons pensé qu’il s’agissait d’une de ces vieilles tribus où l’homme domine la femme. De mon côté, j’ai offert une fleur en papier crépon à Angela, qui semblait ravie. Puis les filles se sont agenouillées devant Marco et les filles de notre groupe ont fait de même. Marco avait des vêtements dorés et mettait carrément ses pieds sur la table. Nous avons dès lors pensé qu’il était le chef. Joan de son côté se déplaçait entouré de deux filles, et nous avons pensé qu’il était un genre de chaperon, peut-être un eunuque.

Puis, Ania nous a invité à retourner chacun de notre côté. Nous devions alors noter toutes nos observations. Sans forcément nous mettre d’accord. Ensuite, nous nous sommes à nouveau retrouvés pour échanger ce que l’on avait compris les uns des autres, malgré la frontière linguistique. Éclats de rires au menu. Il y avait bien une distinction homme-femme, mais pas comme nous l’imaginions.
En fait, les femmes tiraient leur pouvoir de la divinité Terre-mère Gaïa. C’est pour acquérir du pouvoir qu’elle se mettaient à genoux. Les hommes de leur côté étaient plutôt handicapés. Ils ne pouvaient se déplacer seuls, car faibles. C’est pourquoi Joan se déplaçait à l’aide des filles et que Marco évitait à tout prix de bouger. Nous nous sommes aperçus alors que nous n’avions rien compris à leur culture.

Ania nous a expliqué que ce que l’on voit, et qui nous semble étrange est souvent la partie visible de l’iceberg, et que des comportements familiers peuvent avoir une toute autre signification. Pour éviter les malentendus, il faut tenter de comprendre ce qu’il se trouve dans la partie cachée de l’iceberg : le patrimoine, les croyances, l’héritage, …

 

Dans l’après-midi, nous avons constitué des équipes en fonction de nos centres d’intérêts. Notre groupe à choisi de présenter « la musique en Pologne ». Nous avons d’abord consulté une carte de Varsovie, pour savoir où chercher les informations utiles. Ainsi, nous nous sommes rendu à quelques mètres de notre auberge de jeunesse, dans une radio locale, pour demander quels étaient les derniers tubes polonais à la mode. Nous sommes ensuite partis en ville demander aux gens le type de musiques qu’ils écoutaient. Ce n’était pas facile. Peu de gens en Pologne osent parler l’anglais. (D’après Ania, ils ne s’estiment locuteurs que s’ils maîtrisent vraiment le vocabulaire et la grammaire d’une langue, pas question de bafouiller quelques mots). Après avoir interviewé quelques personnes, nous avons visité le musée Chopin.

Le soir, j’ai profité de mon temps libre pour mettre en forme les infos dans un PowerPoint. Puis nous sommes sortis entre amis dans ce pub que nous avait recommandé notre guide de la veille. J’ai été surprise quand la serveuse m’a apporté une soupe aux tomates plutôt qu’un jus. J’avais pourtant tenté de passer commande en polonais. Mais bon, au final c’était rigolo plus qu’autre chose.

 

Warsaw 01/05

À peine sommes-nous rentrés de Cracovie, que nous avons une formation à Varsovie.

Ce matin, il y a du printemps dans l’air, et je ne peux m’empêcher de siffloter quelques-uns des morceaux favoris des choffleux d’buses.

Nous partons de nouveau de Lodz Kaliska, mais cette fois, nous prenons le train. Et le trajet fut heureusement moins long. C’est à dire : tout de même deux heures.

Francesca est draguée… – Photo prise par Fanny

Arrivés sur place, un lunch nous accueille, ainsi que la responsable de notre formation, Ania, accompagnée de sa petite fille. Nous rencontrons d’autres volontaires travaillant, comme nous, en Pologne mais dans d’autres villes et qui viennent, eux aussi, d’horizons fort différents. Cette première journée a donc des airs de Team-building : petits jeux pour apprendre nos noms, nos pays et ville d’origine, l’endroit où l’on vit à présent, nos âges, … tout ça dans un parc magnifiquement ensoleillé où les canards et les pigeons, mais aussi les paons et les écureuils ne sont pas farouches du tout.

Notre formation prendra fin chaque jour à 18h, je devrais donc avoir chaque fois le temps de rédiger quelques lignes.

Demain, nous devrions en apprendre plus sur la loi Polonaise (du genre interdit d’aller dans les parcs entre 22h et 6h du matin) et nous rédigerons également le programme de la semaine.