Il ne dira plus co-co-di, co-co-da…

/!\ Ames sensibles s’abstenir /!\ Ne lisez pas cet article si vous êtes végétarien.

Cela faisait quelque temps que l’on en parlait. Notre petit poussin, celui qui avait une petite tache noire sur la tête, et qu’on avait prénommé Uno, était devenu en quelques semaines un jeune coq. Et dans toute la fougue de sa jeunesse, il n’hésitait pas à nous sauter dessus. Je voulais croire que c’était une manifestation de joie, ou une façon de réclamer à manger, ou encore sa manière de nous défendre d’approcher de ses poules. Mais Pierre-Yves n’était pas de cet avis. Et Uno sautait sur Gustave au point de l’effrayer. Pierre-Yves avait coupé ses rémiges, mais Uno parvenait tout de même à sauter par dessus la clôture du poulailler, même après qu’on l’ait changée pour une clôture plus haute. Pierre-Yves soutenait que nos enfants (ainsi que celui de notre voisin) ne pourraient pas jouer sereinement à l’extérieur tant que cet animal déambulerait librement dans le jardin.

J’aimais bien notre coq. Souvent, il venait jusque sur le balcon pour réclamer à manger. Je pouvais le voir et l’entendre chanter depuis le confort de ma maison. Le matin, je pouvais entendre son chant s’élever doucement depuis le fond du jardin. Souvent, je m’amusais d’être réveillée au chant d’un oiseau, telle une princesse Disney. Mais l’animal n’était pas docile, et ses ergots allaient pousser jusqu’à devenir des armes. En cas d’accident, en cas de blessés, nous pouvions, Pierre-Yves et moi, être tenus responsables du comportement de notre coq. Il fut décidé qu’Uno passerait à la casserole. Et croyez-moi, ce n’est pas de gaité de cœur que je finis par admettre que cette décision était somme toute pragmatique.

Mon beau-père vint de bonne heure ce matin-là nous montrer comment nous y prendre. Attraper la bête. Lui donner un grand coup sur les tempes pour l’assommer. Le décapiter, si possible en une seule fois. Maintenir son corps encore frémissant. Le plonger dans l’eau chaude. Arracher les plumes. Et voilà notre Uno méconnaissable, aussi nu qu’une volaille de supermarché.

Je pensais qu’on verrait du sang gicler partout. Je m’étais habillée en prévision. Mais il n’en fut rien. Thierry m’expliqua que cela arrivait plus probablement lorsqu’on laissait l’animal courir sans tête.

C’est étrange. J’avais beau m’être attachée à cette bête, je ne ressentais ni dégoût, ni déchirement. Pas même de la tristesse. Tout au plus un peu de pitié pour lui entre le moment où il fut assommé et le moment où il fut décapité. Je m’attendais à être profondément bouleversée par ce qui lui arriverait. Je me demandais si, à l’instar de ma grand mère qui était incapable de manger de l’agneau après que le sien eut servit de repas au mariage de sa tante, je deviendrais soudain incapable de manger du poulet. Mais j’observais la scène avec intérêt.

Je dois avouer que je me sentais comme complice d’un crime. Mais d’un crime socialement acceptable. Je me suis demandée si une personne en tuant une autre par racisme profond, ou par devoir en temps de guerre, ressentait la même chose que ce que je ressentait en cet instant. En l’espace d’un instant, l’âme d’Uno avait quitté son corps, et je n’avais plus devant moi qu’un cadavre de coq. De la volaille, qui passerait bientôt à la casserole. Les morts ne souffrent pas. Toute forme de pitié ou de compassion était désormais absurde.

Tout de même, sans être profondément bouleversée, je cherchais tout de même à justifier ce qui venait de se passer, preuve que je n’étais pas tout à fait à l’aise :

  • « Je l’ai nourris pendant plusieurs mois, à présent, c’est son tour de me nourrir. » ;
  • « C’était lui ou un enfant. » ;
  • « Au moins, on ne risquera pas de retrouver des œufs fécondés lorsqu’on fera de la pâtisserie »…;
  • « D’une certaine manière, en le bouffant, il fera partie de moi, il sera au plus près de mon cœur… » mais la réalité me rattrapait aussitôt, « … Plus près de mon estomac et de mes intestins surtout ».
  • « Oh et puis, le poulet qu’on achète au supermarché aussi fut vivant avant d’être une viande ».

Je sentais bien que d’avoir assisté au meurtre de cet animal me faisait prendre un peu plus conscience de la réalité sordide cachée derrière mes habitudes alimentaires. Dans notre société occidentale, en particulier dans les villes, on est parfois bien déconnectés du réel. On mange un biscuit sans se demander d’où proviennent les différents ingrédients qui le composent ni quelles sont les conditions de travail des différents acteurs de sa chaîne de production. On achète un vêtement, un fruit, un poulet, sans se préoccuper de son histoire et des âmes qui lui ont permis d’arriver jusque dans nos foyers. Trop souvent, on se débarrasse de biens encore corrects, par caprice. Je ne peux pas prétendre que tuer Uno a modifié mes habitudes de consommation. Mais cet événement a eu le mérite de les questionner.

Une fois dans la cuisine, il fallait encore l’évider, le découper, le cuisiner. Mettre de côté les bas morceaux : système digestif, reproducteur (à ce propos, je fus surprise de découvrir que les gonades d’un coq sont au moins aussi grosses que des pouces). En voyant le gésier se vider de ses graines dans l’évier, et le sang de l’animal se répandre sur le plan de travail, je ne pus m’empêcher de penser à Manon, notre aide ménagère, qui avait tout nettoyé la veille. Et que je pourrais tout renettoyer quelques heures plus tard. Gustave n’a pas assisté à l’exécution, mais il était près de nous en cuisine, et on ne lui a pas caché ce qu’il se passait. Il nous demandait pourquoi on avait tué Uno. On lui disait que Uno devenait dangereux. Il semblait trouver la punition tout de même rude, bien qu’il nous accordait que Uno était méchant. Il nous demandait pourquoi on allait le manger. On lui disait que la viande de poulet, c’était bon. Je me suis demandée s’il craignait qu’on lui réserve le même sort s’il était trop désobéissant. Du haut de ses 18 mois, Valou de son côté, chantait « cocooo » en nous montrant du doigt les poules dans le jardin. On lui disait que le coq chantait cocorico, et qu’on ne l’entendrait plus chanter cocorico.

J’espérais que ce coq serait le poulet le plus délicieux qu’il m’ait été donné de manger. Cela aurait rendu son sacrifice plus doux. Quelque part, ça aurait valu le coup, non seulement de l’avoir tué, mais aussi de l’avoir élevé soi-même. Comme lorsqu’on se réjouit de manger les fruits et légumes de notre potager et que l’on se convainc qu’ils ont le bon goût de l’authentique. Alors qu’en réalité, le potager aussi connaît des ratés. Et si l’on est si fier de montrer les plus beaux légumes, c’est bien qu’on en a connu des faiblards. Lorsqu’il s’agit de peler des carottes, il faut reconnaître que c’est plus simple si elles sont droites. Même déception concernant Uno. Sa chair était bonne, mais sans plus. Aurait-on dû le cuire dans un autre vin? Avec d’autres légumes ? Épaissir la sauce? Je ne le saurai jamais.

Bilan plutôt mitigé. Pas grave. Pas extraordinaire non plus. Ce n’est pas que je ne le ferai plus jamais. Ce n’est pas non plus que j’ai hâte de recommencer. C’était mon coq. Mais quand je parle de cet évènement autour de moi, ça semble d’une telle banalité. Les réactions auraient été tellement plus vives s’il s’était agit d’un animal de compagnie plus fréquent, comme un chat, un chien, ou un cheval. Je me rappelle d’une discussion à propos de la pêche. Une personne de mon entourage à l’époque était très fière d’avoir épuisé le poisson, d’être parvenue à le sortir de l’eau. Pour l’y replonger ensuite, blessé. J’avais trouvé son acte cruel, car le poisson, toujours vivant mais épuisé, pouvait souffrir de mourir lentement, bouffé petit à petit par ses congénères ou parce que sa plaie se serait infectée. Notre coq n’aura pas souffert, ou alors pas longtemps. Et son sacrifice n’aura pas été récréatif, vain et cruel. On l’a fait pour protéger nos enfants tout d’abord, puis pour nous nourrir ensuite, histoire de ne pas gaspiller, mais sans plaisir sadique à le voir souffrir.

28-09-2023 Uno

08-12-2023 Uno, Dos et Tres

Santa Caterina del Sasso

Ce matin, le car nous a conduit jusqu’à l’embarcadère d’Intra. Le village dans lequel se trouve notre hôtel. De là, nous avons pris le bateau jusqu’à Santa Caterina del Sasso pour visiter l’ermitage éponyme. Sainte Catherine est née princesse d’Alexandrie en 294. Comme c’est une princesse, on la représente souvent très belle, bien habillée, bien coiffée. Elle est aussi très instruite. Lorsqu’elle rencontre l’empereur Maximin II Daïa, celui-ci est impressionné par son verbiage. Fervante Catholique, elle tente de le convertir. Celui-ci tombe à court d’arguments contre elle et fait venir tous les savants de son royaume en promettant une forte récompense à celui qui parviendrait à contrer les arguments de Catherine. À chaque fois qu’un savant échoue contre les arguments de Catherine, l’empereur, fâché, fait exécuter plusieurs personnes déjà converties au Christianisme. Catherine est belle et intelligente, l’empereur à plusieurs reprises veut la forcer à devenir sa femme. Celle-ci refuse à chaque fois, car elle est déjà promise à Dieu. Lorsqu’elle est enfermée dans un cachot sans nourriture, Dieu lui vient en aide. Une colombe lui apporte tous les jours de la nourriture céleste, et les anges soignent ses plaies. À tel point que lorsque l’empereur la sort du cachot pour renouveller sa demande, elle est encore plus belle. Comme elle se refuse à lui une fois de plus, il veut l’attacher à une roue, mais Dieu intervient, la roue cède avec une telle puissance que plusieurs païens meurent au passage. L’empereur fait trancher la gorge de Catherine avec une épée, et c’est du lait qui jailli de ses veines, plutôt que du sang.

Notre guide, Martia, nous a expliqué que pour cette raison, sainte Catherine était souvent représentée avec une épée et une roue.

De gauche a droite : Sainte Lucie était très convoitée pour ses jolis yeux, alors pour qu’on lui fiche la paix et qu’on arrête d’essayer de la marier, elle se les arrachés. On peut voir ses yeux représentés sur sa tunique. C’est la patronne des aveugles. Sainte Madelaine au centre et Sainte Catherine à droite, qu’on reconnait au fragment de roue.

 

 

Dans le dessin déchiré du bas, on peut voir au dessus à gauche un demi Christ en croix

La presse pour le vin, les olives, … et d’autres

Au premier étage (au dessus des arcades) vivaient les soeurs

Comme dans saint Victor, les murs et les plafonds sont peints. Nous ne sommes pas resté longtemps à l’interieur de l’église car une messe y était donné en Italien par les Franciscains de Bettanie. C’est un ordre un peu particulier. Mixte, et on est libre de prononcer ses voeux ou non. Les frères et les soeurs portent une toge bleu ciel et des sandales foncées, hiver comme été.

Ce gisant, c’est Alberto Besozzi. Quand l’ermitage fut laissé à l’abandon à cause de la trop petite quantité de monde, il est venu vivre là en ermitage. On l’a rappellé en ville pour qu’il vienne chasser les loups.

Martia nous a expliqué que le surnom « del sasso » veut dire « des pierres ». Parce qu’il y a eu un miracle, à savoir que la falaise s’est un peu écroulée mais certaines pierres sont restées à quelques mètres de hauteur au lieu de débouler sur les moines. Bien plus tard, on a quand même entrepris des traveaux pour retirer les rochers menaçants.

emménage, fais le ménage, déménage, … je suis en nage!

What’s up? The month of may has been rainy, even stormy. But no matter the flood, I started to look for a flat, closer to my jobplace. Thanks to my relatives, I could stay a bit in Brussels, as long as needed to find a cosy nest. 

Het regende wel in mei, een echte zwembad! Maar onbevreesd, startte uw lieveling avonturierster een nieuwe apart te zoeken, naast Puratos. Bedankt mijn oom, tante en mijn schattige broertje, kunde ik in Brussel te blijven slapen lang genoeg om een fijn apart te vinden.

Quoi de neuf, du côté de votre héroïne préférée? Le mois de mai a été pluvieux, orageux, même. C’est le moins qu’on puisse dire! Malgré le déluge, je me suis mise en quête d’un lieu de vie plus proche de mon lieu de travail. Grâce au soutien de mes oncle et tante, ainsi que de mon petit frère adoré, j’ai pu loger à Bruxelles quelques semaines, le temps de trouver un bon petit nid bien douillet.

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I also went back to Poland for Fotofestiwal. Łódź remained practically the same. The main difference is that the tram station under construction previous year is now finished and functional. It looks nice. Another difference : my EVS friends have left the city :'( . I just saw Tayfun (he lost weight, by the way 🙂 ) But the city has definitly not the same flavour outside the EVS context. No feeling of « home sweet home » anymore. No keys anymore. No more polish class on Tuesday morning. No more dedicated place to sit, or to leave my luggage (after hours in the plane and car, verdomme!)…

Ik ben ook naar Poland terug gegaan om aan de Fotofestiwal deel te nemen. Łódź is dezelfde gebleven. De enige verschil is dat het tramstation die vorig jaar onder constructie was is nu functioneel. Het is heel mooi. Er was toch een andere groote verschil uit mijn oogpunt. Mijn EVS vrienden die daar niet meer waren. :’( Ik heb juist Taifun terug gezien (hij heeft trouwens gewicht verloren 🙂 ). Maar het stad had zeker niet dezelfde smaak uit de EVS verband. Geen “home sweet home”. Geen “te huis” gevoel. Niet meer Poolse les op dinsdag morgen met Michalina. Even ter werk had ik geen kantoor waar ik kunde mijn zaken laten liggen. (Na huren op rijs, ‘domme!)

Je suis aussi retournée en Pologne pour le Fotofestiwal. Łódź est restée pratiquement la même. Seule différence majeure, c’est que la station de tram qui était en construction l’an dernier est à présent terminée et fonctionnelle. C’est très joli. Autre différence : mes amis EVS qui avaient disparu de la circulation. :'( Je n’ai revu que Tayfun (qui a perdu du poids! 🙂 ) Mais la ville n’avait définitivement pas la même saveur hors contexte. Geen thuis! Plus de « Chez-moi », plus de cours de polonais le mardi matin avec Michalina… Même au bureau, je n’avais plus d’endroit où poser mes sacs (après des heures de voyage, sapristi!)…

Piłsudskiego estakada.

I have been welcomed by Zuza, my mentor. She lives in the flat of her grand parents, and has just make some renovations. Fortunately, she started after my return to Belgium.The weather was really great (ładna pogoda!), and thanks to Zuza I could discover Zgierz, a city in the North of Lodz, that has got an hedgehoge and a tour as symbols. I told her that I have got some polish colleagues, and hope to keep my language level. We also played scrabble. I was a bit surprised when I saw the letters. I guessed that the repartition would have been different, but I didn’t expected to have accented letters, like the ł, ć, ś, ź, ż. 

Ik was door Zuza, mijn mentor, onthalen. Zij leeft nu in het apart van haar grootouders en heeft juist ontwikkeling werken gedaan. Gelukkig voor mij, het had nog niet gestart toen ik kwam. Het weer was heel mooi, en ik heb dankzij Zuza het dorpje van Zgierz, in de noord van Lodz ontdekken. Die dorp heeft een egel en een fort als symbolen. Ik heb aan Zuza gezegd dat ik polsen collega’s heb en zou graag mijn enkele Poolse kennissen niet te verloren. Wij hebben ook met scrabble gespelen. Wat een verrassing! Ik dacht toch wel dat de tegels zou verschillende zijn, maar niet op die manier. Inderdaad, hebben ze geaccentueerde letters, zoals ł ć ś ź ż ó. 

J’ai alors été accueillie par Zuza, ma mentor, qui a récupéré l’appart de ses grands-parents et vient à présent tout juste de finir des travaux d’emménagement. Heureusement pour moi, ils n’étaient pas en cours lors de ma visite. Il a fait super beau, et j’ai découvert grâce à Zuza la ville de Zgierz, un peu plus au nord de Lodz, et qui a pour symboles une forteresse et un hérisson. Je lui ai dit que j’avais des collègues polonais, et que j’espérais pouvoir entretenir mes quelques connaissances. Nous avons aussi joué au scrabble. J’ai été surprise en voyant les lettres. Je me doutais bien que la répartition serait différente, mais je ne m’attendais pas à ce que les lettres soient accentuées.

After a first night, I could find back some benchmarks in Lodz : the « international boat of culture » festival, Samu, Cata, and also Krzysiek. It was nice. I like the atmosphere that exist there. It’s all about mind opening, culture, sharing. You alltimes come back from this festival with some new ideas. 

Na de eerste nacht, kunde ik toch een paar andere vrinden terugvonden. Samu en Cata van het “international boat of culture”, en dan, Krzysiek. Het was heel fijn. Ik houd van het atmosfeer die daar staat. Alles is over ruimdenkendheid, culturele verschillen, uitwisseling. Daaruit komen we echt verrijkte.

Après une première nuit de sommeil, j’ai tout de même retrouvé quelques repères à Lodz : l’international boat of culture, Samu et Cata, et puis Krzysiek. C’était sympa. J’aime bien l’ambiance qu’on trouve à ce festival. Tout tourne autour de l’ouverture d’esprit, la différence culturelle, le partage. On peut vraiment en ressortir enrichi.

At my return, it was still raining in Belgium. (‘ you kidding me?) and I went back on the track to look for a flat. I learned something about internet : You may access plenty of free stuff, that everybody can access, but if you are looking for something more precise, something unique, you should be ready to pay for it. I suscribed for a premium account on the website appartager.be and the miracle happened. I still try to understand where is the trap. 🙂 Can you imagine this : for less than 500€/m all fees included, at less than one hour by foot from my job, with enough transportation meaning, a big room, with nice flatmates, in a nice square. So clean. 🙂 It’s so good! !! 😉

Toen ik kwam terug w belgii, was het stil regende (serieus?) En ik heb voortgezet mijn zoekopdrachten. Ik heb iets geleerd over het internet gebruik: Daar mag men veel dingen gratis vinden, maar als je wou iets unieke, of erg precies vinden, dan heb je daarvoor te betalen. Ik heb voor een premium account op appartager.be betaald en het wonder opgetreden. Ik vraag me af waar de scam is. Ik heb een echte parel gevonden: naast Brussel, minder dan 500€/maand, ongeveer 40 minuten te voet naar mijn werk, maar ook met vervoermiddelen, een groote kamer, leuke kamerburen, een mooi district. Alles is proper en opgeruimd.

À mon retour, il pleuvait encore sur le sol belge (sans blague!), et j’ai continué mes recherches. J’ai appris une chose à propos d’internet : On y trouve énormément de choses gratuites, auxquelles tout le monde a accès. Mais lorsqu’on a une idée précise de ce que l’on veut, il faut, pour l’obtenir, être prêt à en payer le prix. J’ai souscrit à un compte premium sur appartager.be et le miracle s’est produit. Je me demande encore où se cache l’arnaque. 🙂 J’ai trouvé un vrai bijou. Une perle. Imaginez-vous : à Bruxelles, pour moins de 500€/mois TCC, à moins d’une heure à pied de mon boulot, mais bien désservi en transports en communs, une grande chambre, dans une collocation sympa, dans un chouette quartier. Tout est propre, rangé, confortable. Le pied.

fanny et moi

I am not the only one to travel : Fanny, my favourite Breton, has come from Budapest in Brussel to visit me (and some other friends). And there, near to Brussels South station, EVS atmosphere came back for some hours. This invites me to visit everybody. I ‘d like to start with Sicile. 🙂

Ik ben niet de enige meisje te reizen. Fanny, mijn schattige Bretonne is door Budapest gekommen om mij te bezoeken. En daar, naast het zuidstation, heb ik het sfeer van mijn EVS teruggevonden. Het geef mij zin in iedereen te gaan bezoeken. Ik zou graag naar Sicile te gaan tijdens mijn volgende vakanties.

Je ne suis pas la seule à voyager : Fanny, bretonne de mon coeur, est venue de Budapest me rendre visite. Et c’est là, à proximité de la gare du midi, que j’ai retrouvé l’ambiance de mon EVS. Comme quoi! 🙂 ça me donne envie de revoir tout le monde! J’irais bien faire un petit tour en Sicile lors de mes prochaines vacances 🙂

As I dont loose anymore two time a day 2:30 hours in the bad smelling familiar to shuttling people, I gained some time and a new energy to do some sport. With my little brother, we try to go to the swimming pool every Saturday. Last time, I have been swimming during more than one hour! It was funny to realised that I had forgot how to perform in swimming, but it was finally coming back! As I do again some sport, I quicly lost the weight gained during my stay in Poland. As I lost weight, I started back to cook. People say you can gain one’s heart by taking care of his stomach. My flatmates already adopted me. I even had a deal with Selim : I do the cakes, he washes the dishes. And as I dared to eat some disgusting canned-bolognese sauce in front of him, he proposed me (or rather, he forced me) to cook an authentic bolognese: tomatoes, garlic, oignons, … I know I will love the place. :p

Als ik verloor niet meer elke dag s ’morgens en s ‘avonds twee uren dertig in de pendelen stank, ben ik terug vol van energie. Daarom zwom ik graag op Zaterdag’s morgen met mijn broer. Het latste keer, heb ik meer dan een uur gezwommen. Ik heb opgemerkt dat na een paar minuten de technische bewegingen die ik had vergeten terugkomen. Dankzij het sport, heb ik ook gewicht verloren. Daarom mag ik lekkere zelf-gebakte koekjes eten. Is er een beste manier om door zijn kamergenoten adopteren te worden, dan keuken? Ik heb zelf al een akkoord met Selim gedaan. Ik bak de koekjes, hij doet de afwas. En als ik durfde een beruchte jam bolo saus naast hem te eten, heeft hij mij aangeboden een echte, artisanale, bolo-saus samen te koeken. Ik weet dat ik zal van die plaats wel houden. <3

Comme je ne perds plus deux heures et demies matin et soir dans la puanteur familière aux navetteurs, je retrouve du temps et une énergie nouvelle s’empare de moi. Je me suis remise au sport! Avec Guigui, on va nager les samedis. La dernière fois, j’ai fais une heure de brasse! C’était marrant de constater qu’au bout d’un moment les mouvements techniques réapparaissaient alors que je les avais oubliés. Comme je refais du sport, j’ai vite perdu le poids gagné à Lodz de février à novembre dernier. Et comme j’ai perdu du poids, je me suis remise aux fourneaux. Rien de tel qu’une délicieuse tarte brésilienne pour être adoptée par mes nouveaux colocs. J’ai déjà passé un accord avec Sélim : je fais les pâtisseries, il fait la vaisselle nécessaire. Et comme j’ai osé consommer devant lui une infâme sauce bolo en bocal, il m’a proposé (ou plutôt, imposé) qu’on fasse notre prochaine bolo ensemble, et de manière artisanale : tomates, ail, échalottes, … je sens que je vais me régaler! :p

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Wrocław

Bonjour à tous,

Ce weekend, avec Sashi et Fanny, nous avons été à Wrocław (prononcez « vrotswaf »), rendre visite à quelques copains rencontrés lors de notre mid-term training (à savoir : Alex, David, José, Marcio). C’est une ville située à 160 km au sud-ouest de Łódź. C’est aussi la 4ème ville la plus importante de Pologne, après Warsovie, Cracovie et Lodz. Enfin, Wroclaw est la capitale européenne de la culture de 2016, titre qu’elle partage avec St Sébastien, en Espagne.

Wrocław - Łódź

Les nombreux cours d’eau de la ville lui ont valu le surnom de « Venise Polonaise » ou encore « Venise du Nord ». Hé oui, comme Bruges! Je me demande combien de pays ont leur Venise rien que parce qu’il s’y trouve beaucoup de rivières.  L’architecture est par ailleurs assez semblable à ce qu’on trouve dans le plat pays.

 

Wroclaw est aussi une ville parsemée de nains, souvent en rapport avec les lieux. Par exemple, celui derrière les barreaux de la fenêtre est à proximité de la prison.

Alex, qui vit sur place,  s’est proposé d’être notre guide.  C’est-à-dire, qu’il nous a entraîné aux quatre coins de la ville. Et comme toujours avec Alex, c’était dynamique! Hop hop, la cathédrale! Hop hop, le pont aux cadenas! Hop hop, le lac! Hop hop, les meilleures glaces de Wroclaw! Hop hop, hop…

(Merci à Fanny et Sashi pour les photos)

Au soir, nous nous sommes donné rendez-vous auprès des fontaines, pour un spectacle son et lumière.

Fanny a fait une vidéo, mais elle est trop importante pour être postée ici. Je vais donc essayer de vous décrire le spectacle d’un point de vue plus technique.

spot fontaineDans l’eau, plusieurs jets de fontaines, chaque fois entouré de spots lumineux colorés, et je crois, orientables. Les techniciens jouaient ainsi avec les couleurs, et la puissance des jets d’eau pour faire un véritable spectacle, du style « waves bars » dans Windows Media Player.

À un moment donné, on avait un véritable rideau d’eau devant les yeux, et des images y étaient projetées. (Comme au festival Spirou de l’an dernier).

Je pense que ce serait vraiment épatant d’avoir un tel spectacle le jour de la finale du fantôme, à La Roche. Imaginez, vous êtes dans le parc de Rompré, ou sur le parking du casino, et vous voyez, dans l’Ourthe, un spectacle de fontaines, avec Berthe qui apparaît sur le rideau d’eau, et dans le ciel, un feu d’artifice! Du spectacle des yeux à la tête, de l’eau, du feu, du son, de la lumière. La totale, quoi! Ce serait juste énorme. 😀

Pour la première fois, je comprends un film en polonais, sans sous-titres

Coucou tout le monde,

Je vais toujours très bien. 🙂
Je viens d’aller voir « Uups! » avec Krzystof. C’était en polonais sans sous-titre, mais puisque c’est avant tout un dessin animé, j’ai compris le plus gros de l’histoire.

Les animaux se rassemblent devant l’arche de Noé avant l’inondation. Malheureusement, certaines espèces animales ne sont pas admises. C’est le cas du héros de cette histoire. Un jeune chépakoi qui jusqu’alors vivait avec son père dans le désert. L’espèce est plutôt douée en bricolage, et semble également plutôt aimable avec les autres animaux. Il n’y a pas vraiment de raison de les abandonner à un sort funeste… Le petit et son père parviennent tout de même à entrer dans le bateau en se déguisant en ? loups peut-être? rejoignant la louve et sa petite, qui ne sont pas très contentes de voir embarquer ces deux intrus. Mais les petits s’habituent vite l’un à l’autre et jouent ensemble sur les échafaudages tant que l’arche est à quai. …

Oups! Le niveau de l’eau grimpe, les portes se ferment, et l’arche part sans les jeunes. À bord du bateau, les parents s’inquiètent, et commencent à fouiller chaque pièce…

Beaucoup d’humour, pas mal de scènes qui plairont aux habitués des jeux vidéos (si, si, je vous assure! )
J’ai rigolé du début à la fin.

Nous avons ensuite discuté chanson autour cette fois d’une bonne (ça va de soi) frite belge.

… ça vous dit quelque chose?

Gauffe de Liège, Gaufre de Bruxelles, Gofr Lodzowe

J’étais avec Krzystof au « french potatoes » à Manufactura samedi dernier. C’est désormais officiel : les français ne savent pas préparer les frites. S’il y a de la patate là dedans, c’est drôlement bien caché, parce que ça ressemble plutôt à de l’huile de friture carbonisée… Malheureusement, la cuisine française a ses lettres de noblesse, ce qui fait que l’on trouve plus souvent des frites à la française qu’ à la belge dans les autres pays d’Europe, dont la Pologne. C’est tellement dégoûtant que ça vous coupe l’appétit du dessert.

Elles avaient pourtant l’air bonnes, ces gaufres.

Je lui ai alors parlé des gaufres belges, et plus spécifiquement des gaufres de Liège et de Bruxelles. Alors aujourd’hui, avant d’aller au Comic Book Center, Krzystof m’a proposé de goûter une gaufre de Lodz. 🙂

Physiquement, ça a l’allure bien rectangulaire d’une gaufre de Bruxelles, mais c’est plus savoureux. La texture et le goût me rappellent en fait les biscuits qu’on sert avec de la glace (mais cette impression est peut-être renforcée par la quantité de crème fraîche).

Par contre, les gaufres de Liège et de Bruxelles sont servies chaudes. Celle de Lodz m’a été servie cuite, mais à température ambiante.

La gaufre de liège se caractérise par ses délicieuses perles de sucres et ses tendres arrondis, celle de Bruxelles par son manque aberrant de saveur, celle de Lodz par son croquant et son goût de biscuit pour crème glace.

Destrooper
En fait, la gaufre de Łódż, c’est comme si un biscuit Destrooper essayait de se déguiser en gaufre de Bruxelles

 

 

 

 

 

 

 

 

Assez parlé cuisine. Place au Comic Book Center. J’espérais retrouver tous mes héros, apprendre des mots en polonais rien que parce que je connais les histoires par coeur, …  et en fait, je n’en ai retrouvé que très peu.
Primo : ma BD, c’est d’abord Dupuis, ensuite Casterman, Dargaud et le Lombard. Ici, le mec avait surtout du Soleil.
J’ai tout de même réussi à dénicher un Thorgal (tout de même, c’eût été  malheureux, quand on connait le pays d’origine du dessinateur), un Largo Winch, et j’ai proposé « Exit » a Krzystof car l’histoire ressemble un peu à Hunger Games : manger ou être mangé, la dure loi de la nature. J’aurais bien voulu lui présenter « SOS bonheur » aussi, mais le type ne l’avait pas.

Un point positif tout de même : le libraire-bibliothécaire avait quelques BDs en Français, et même en « Belge » selon ses dires (il m’a en fait montré « Thorgal : la gardienne des clefs » en néerlandais)

… Je crois que beaucoup d’étrangers ne connaissent de la Belgique que la flandre.

 

Multiculturalité intensive

Hello. Je reviens de l’intercamp de Nysa où j’ai rencontré des scouts de différents pays : USA, Autriche, Pays-bas, Belgique, Pologne, Suisse, Pakistan, France… J’ai ainsi découvert que le scoutisme a une multitude d’identités. Il existe sans doute autant de façon de vivre le scoutisme que de scouts. Et certaines valeurs qui me semblaient « scoutes » m’apparaissent maintenant comme propres à mon unité, voire propres à moi-même. Sur le coup, c’était plutôt dérangeant, mais avec le recul, je me rends compte que c’est beaucoup plus riche ainsi, et qu’en confrontant mes valeurs à celles des autres scouts, je peux ajuster ma définition du scoutisme.

Venir en Pologne, pour presque un an, c’était déjà un défi : apprendre une nouvelle langue, une autre manière de vivre, intégrer de nouvelles valeurs culturelles. L’intercamp est la suite logique de ce processus. Pour chaque scout présent, il s’agissait de parler une multitude de langues dans une même journée, de s’adapter à chaque interlocuteur, d’oublier complètement son patrimoine et de recréer quelque chose, tous ensemble. En voici un exemple rigolo : les organisateurs voulaient nous inciter à trier nos déchets, et nous proposaient trois poubelles. Mais tout le monde n’a pas grandi avec le même code couleur. Bien sûr, il y avait des étiquettes sur les poubelles mais elles étaient rédigées en polonais, ce qui fait que seul un tiers de la population locale pouvait comprendre. Sans doute l’anglais ou l’utilisation de pictogrammes aurait été plus judicieux, toujours est-il qu’il a fallu s’adapter. Généralement, les scouts regardaient le contenu de chaque poubelle pour savoir où jeter leurs déchets, et le tri avait tout de même plus ou moins lieu, même si cela ne respectait pas le code polonais.
Cela m’apprend que finalement, c’est la culture, plus que la langue, qui nous freine lors d’échanges internationaux, alors que cette même culture est nécessaire pour acquérir une première langue.
Alors, vivement qu’on uniformise tous ces détails. 🙂

Apprendre une nouvelle langue et vivre en immersion est également fatiguant les premiers jours. Alors switcher de l’une à l’autre ! Je ne vous dis pas le melting-pot que ça a été. Quelle frustration de ne plus savoir aligner trois mots de néerlandais auprès de mes compatriotes flamands. Pour une raison qui m’échappe, certains mots viennent plus facilement dans une langue que dans une autre, mais aucune langue ne ressortait comme « favorite ». Au lieu de dire « ja » je disais « tak ». Au lieu de dire « Come here guys » je disais « Kom maar hier », and so on… Il n’y a vraiment qu’en français que je pouvais parler sans difficultés. Comme quoi on peut être bon dans une langue, rien n’équivaut à la maîtrise que l’on a de sa langue maternelle. Je me demande à quoi c’est dû. Peut-être faut-il s’immerger un certain temps dans une langue pour en devenir un parfait locuteur. Probablement 3 ans, puisque c’est à cet âge qu’un enfant maîtrise suffisamment sa langue maternelle que pour entrer à l’école. Ça vaudrait la peine d’étudier le sujet.

De même, c’est assez rigolo d’avoir des cours de polonais donnés en anglais. La plupart du temps, le vocabulaire est assez simple, et je peux écrire en anglais la traduction d’un mot polonais, mais parfois, je repasse par le français. C’est assez dangereux car cela augmente la probabilité de perdre des fragments de sens. Aussi, quand j’ai un peu de temps libre, je vérifie dans un dico franco-polonais que la façon dont j’ai traduit est bonne. Je me demande à quoi ressemblent les connexions neuronales dans mon cerveau face à ce genre d’exercice. De quelle manière les signifiants sont-ils reliés à leurs signifiés ? Existe-il des réseaux parallèles (un pour chaque langue) ? Et tous reliés au réseau de base ? Mais du coup quand j’apprends le polonais via l’anglais est-ce que ça donne une connexion du genre SaPL→SaEN→SaFR→Sé? Avec de temps en temps des raccourcis SaPL→SaFr→Sé ? Il y a aussi sûrement des mots en langue étrangère dont je saisi directement le sens sans repasser par le français par exemple, le mot « tak » je suppose que les connexions neuronales ressemblent à : SaPL→Sé. Je n’imagine même pas comment cartographier tout ce bazar. Encore qu’un modèle en 3D devrait pouvoir illustrer tout ça. Mais si on s’intéresse aussi aux régions qui traitent de la grammaire, ou de la culture lié à chaque langue, ou encore, aux muscles vocaux qui travaillent ou non selon la langue. Que tout cela est complexe et drôlement bien foutu. 🙂

Varsovie 04/05

Hello. Ce matin, après le petit déjeuner, nous étions invités à nous rendre directement près de la réception, prêts à partir. Nous avons visité le tout nouveau musée juif. Il retrace 1000 ans d’histoire juive. Ça fait du bien de pouvoir apprendre autre chose des juifs que WWII (même si bien sûr, c’était présent). Le musée était énorme. Aux murs, on pouvait lire des explications en polonais et en anglais. L’audio-guide n’est encore disponible qu’en anglais, polonais et hébreu. J’avoue m’être sentie un peu perdue dans la masse d’information. En effet, le texte au mur est différent de ce que l’on a dans l’audio-guide, et lorsqu’un guide passait près de moi, il disait encore autre chose. J’étais à peine arrivée au tiers de la première salle que Pati m’a dit de me dépêcher un peu, car le musée était grand, et que l’on n’avait que jusque 12h10 pour le visiter. Le problème c’est que lorsqu’on se dépêche, dans un musée… hé bien, on ne lit plus rien. Et donc on n’apprend rien non plus, aussi interactif que puisse être le musée. Si quelqu’un qui aime l’histoire et les musées vient me rendre visite en Pologne, ça me plairait d’y retourner. (gratuit le jeudi).

Dans l’après-midi, nous avons présenté nos recherches sur la culture polonaise (donc la musique en ce qui concernait mon groupe). J’ai épaté mon groupe par ma maîtrise du logiciel PowerPoint (alors que ce n’est même pas la version que je maîtrise le mieux 😀 ) Point de vue contenu, par contre, J’aurais aimé présenter un meilleur travail, mais notre groupe ne disposait que de 6 heures de recherches, on n’a pas vraiment pu brasser toutes les informations les plus pertinentes. Enfin soit.

Au soir , on a eu une belle surprise. Ania a invité des danseurs traditionnels de Cracovie. Ils nous montraient leurs danses et nous invitaient ensuite à danser avec eux. On s’est bien marré. Marcio a reçu un diplôme car il était le meilleur des 4 garçons à faire claquer le fouet. Et 4 des filles ont du enfiler un corset, et Sacha a gagné une spatule en bois, avec un smiley.

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Tous les EVS de la formation, accompagné de danseurs et musicien traditionnels – photo de Marco

 

 

Grâce au Workshop avec Chorea, cette danse-ci m’a semblé un peu plus aisée.

Varsovie 03/05

On s’est bien marré au matin. Notre groupe a été scindé en 2. Mon groupe jouait le rôle d’explorateurs en 2012 qui cherchaient à découvrir les dernières tribus inconnues. On a pu demander ce qu’on voulait pour notre expédition. Le but était surtout d’en apprendre un maximum sur la culture de la tribu à laquelle on serait confronté. On avait quelques appréhensions: cette tribu allait-elle nous accueillir ou bien tenter de nous massacrer? Nous avons donc pris des cadeaux : chocolat, beaux tissus, fleurs… (On avait tout de même peur que ça pue la tentative amadouement, mais avait-on d’autre choix?) Tayfun pensait que prendre des armes serait une bonne idée, pour se défendre en cas d’attaque, mais le reste du groupe voulait vraiment montrer qu’on venait en amis.

Heureusement quand on est arrivé, on a rencontré une peuplade plutôt sympathique (l’autre groupe) Leur langage se constituait du seul borborygme « Frr ». Pour cette raison, nous les avons appelés « Frr-tribe ». Une prosodie proche de la nôtre combinée avec de nombreux gestes nous a tout de même permis de comprendre l’essentiel et ne ne pas commettre d’impair. Ils jouaient de la musique, nous invitaient à retirer nos chaussures. Nous avons donc tous retirés nos chaussures avant de pénétrer leur territoire. Sacha est entrée la première. Elle leur a montré du chocolat, en a mangé un morceau pour leur montrer que c’était comestible. Elle a alors été invitée à nourrir Joan et Marco. Tayfun et Marcio ont été surpris car Marta leur faisait signe de remettre leur chaussures. Il y avait visiblement une nette distinction homme-femme pour cette tribu. Ils ont été invité à s’asseoir et à retirer leurs chaussures pour mettre leurs pieds sur la chaise d’à côté. Nous avons pensé qu’il s’agissait d’une de ces vieilles tribus où l’homme domine la femme. De mon côté, j’ai offert une fleur en papier crépon à Angela, qui semblait ravie. Puis les filles se sont agenouillées devant Marco et les filles de notre groupe ont fait de même. Marco avait des vêtements dorés et mettait carrément ses pieds sur la table. Nous avons dès lors pensé qu’il était le chef. Joan de son côté se déplaçait entouré de deux filles, et nous avons pensé qu’il était un genre de chaperon, peut-être un eunuque.

Puis, Ania nous a invité à retourner chacun de notre côté. Nous devions alors noter toutes nos observations. Sans forcément nous mettre d’accord. Ensuite, nous nous sommes à nouveau retrouvés pour échanger ce que l’on avait compris les uns des autres, malgré la frontière linguistique. Éclats de rires au menu. Il y avait bien une distinction homme-femme, mais pas comme nous l’imaginions.
En fait, les femmes tiraient leur pouvoir de la divinité Terre-mère Gaïa. C’est pour acquérir du pouvoir qu’elle se mettaient à genoux. Les hommes de leur côté étaient plutôt handicapés. Ils ne pouvaient se déplacer seuls, car faibles. C’est pourquoi Joan se déplaçait à l’aide des filles et que Marco évitait à tout prix de bouger. Nous nous sommes aperçus alors que nous n’avions rien compris à leur culture.

Ania nous a expliqué que ce que l’on voit, et qui nous semble étrange est souvent la partie visible de l’iceberg, et que des comportements familiers peuvent avoir une toute autre signification. Pour éviter les malentendus, il faut tenter de comprendre ce qu’il se trouve dans la partie cachée de l’iceberg : le patrimoine, les croyances, l’héritage, …

 

Dans l’après-midi, nous avons constitué des équipes en fonction de nos centres d’intérêts. Notre groupe à choisi de présenter « la musique en Pologne ». Nous avons d’abord consulté une carte de Varsovie, pour savoir où chercher les informations utiles. Ainsi, nous nous sommes rendu à quelques mètres de notre auberge de jeunesse, dans une radio locale, pour demander quels étaient les derniers tubes polonais à la mode. Nous sommes ensuite partis en ville demander aux gens le type de musiques qu’ils écoutaient. Ce n’était pas facile. Peu de gens en Pologne osent parler l’anglais. (D’après Ania, ils ne s’estiment locuteurs que s’ils maîtrisent vraiment le vocabulaire et la grammaire d’une langue, pas question de bafouiller quelques mots). Après avoir interviewé quelques personnes, nous avons visité le musée Chopin.

Le soir, j’ai profité de mon temps libre pour mettre en forme les infos dans un PowerPoint. Puis nous sommes sortis entre amis dans ce pub que nous avait recommandé notre guide de la veille. J’ai été surprise quand la serveuse m’a apporté une soupe aux tomates plutôt qu’un jus. J’avais pourtant tenté de passer commande en polonais. Mais bon, au final c’était rigolo plus qu’autre chose.