Une ambiance de travail sur mesure

Comme n’importe quel jour de télétravail. Mais tous les jours.

Mon environnement de travail s’adapte à mes envies du moment dans la minute. Envie de travailler dans le calme, à mon bureau, le dos bien droit, une cruche d’eau à proximité, avec l’imprimante à moins d’un mètre de moi pour me concentrer sur une tâche? Aussitôt dit, aussitôt fait. Envie d’une ambiance plus détendue ? Genre canapé-pantoufles sous un plaid un peu chaud avec un mug de tisane pour visionner différents tutoriels en lien avec les nouvelles applications de Microsoft? Tranquille ! Envie de me donner de l’énergie pour une tâche récurrente, facile mais casse-pied ? Fais péter la musique et vas-y que je remue du popotin sur ma chaise ! Envie de faire une petite pause pour regarder les pigeons se taquiner sur le toit du voisin ? Envie de savourer la caresse d’un rayon de soleil ou la beauté du bleu du ciel ? Envie de regarder une vidéo de « Parlons peu mais parlons », de « MadMoizelle », de « la maison des maternelle », ou encore de « Max Bird » ? Je ne dérange personne. Pas même Pierre-Yves qui pour sa part travaille toujours avec de la musique dans les oreilles. Et le temps que je passe à faire des pauses, je le preste un peu plus tard dans la journée, sans que ma journée de travail ne s’allonge pour autant, vu qu’à côté, je n’ai plus à prendre le train. Bref, c’est peinard !

Non seulement je fais ce que je veux sans embêter personne, mais je n’ai personne pour m’embêter non plus. Finis, les commérages d’une demi-heure imposés par les pipelettes du service dès 9h du matin ; Fini, « Radio Twee », ses publicités criardes et les mêmes 5 hits du moment à longueur de journée et de semaine sous prétexte que « ça ne va quand même pas trop fort » et que « travailler dans le silence ou le cliquetis des claviers est anxiogène »… Même si je reconnais qu’une pause commérage fait du bien quand « Radio Twee » m’a sciée toute la journée ; et qu’en l’absence de commérages, un peu de musique, même redondante, fait un peu plaisir… être durablement éloignée de cette cacophonie est une véritable bénédiction pour mes oreilles.

Je ne suis pas pour autant isolée de mes collègues. Nous gardons contact par mail, et via Teams. Simplement, chacun travaille comme il veut et se réunit comme il veut. C’est-y- pas la belle vie ça ?

D’ailleurs parlons-en des réunions! Plus besoin de se déplacer avec tout son barda jusqu’à telle ou telle salle et attendre que Machin qui est systématiquement en retard finisse par arriver. Je reste à mon bureau, je clique sur « démarrer la réunion » et tant que je n’entends personne, je peux continuer à travailler comme si de rien n’était. De la frustration en moins, du temps en plus. Tout le monde y gagne ! Encore une fois, j’espère de tout cœur que le télétravail aura tendance à se généraliser jusqu’à devenir la norme une fois que le confinement sera terminé.

Ma grossesse en mode confinement

Pour une première grossesse, je m’attendais à être bien entourée. À recevoir des conseils et du soutien de mes sœurs, de ma mère, de copines de mon âge, de mes cousines, de mes collègues, … Je m’attendais à rencontrer des femmes qui vivent la même expérience que moi, dans ma région, via un cours de préparation à la naissance, ou de gymnastique prénatale par exemple. Mais avec le confinement, j’ai forcément beaucoup moins de contacts. Maman me recommande vivement de ne pas venir chez elle le temps de la quarantaine, et la connaissant, peut-être même un peu au-delà. Je dois donc partir de manière plus proactive à la pêche aux infos. Mon canal préféré pour ça ? YouTube. On peut y trouver aussi bien des expériences de vie (surtout d’origine française) que de la vulgarisation scientifique (Suisse, Canada, quelques pays d’Afrique). Je redécouvre des termes qui ne m’étaient pas tout à fait familiers, je découvre les pratiques de différents pays. Lorsque je me pose des questions (À quel point dois-je éviter la charcuterie et les crudités ? Quel niveau d’activité physique maintenir ? Quelle position adopter le jour de l’accouchement ? Avec ou sans péridurale ? Quid de la césarienne ? À quel point est-ce que ça va faire mal ? En quoi consiste la rétention placentaire? Quels exercices puis-je faire pour me préparer à l’accouchement ? Quelles formalités administratives?…), j’ai tout de même des réactions sur le WhatsApp familial, mais moins qu’à l’enterrement de Mamy par exemple, et puis, avec les enfants h 24 à la maison, et le stress que constitue en soi le Covid-19, toute la famille est un peu plus fatiguée qu’à l’ordinaire. Je comptais sur notre réunion de famille pascale pour glaner un max d’infos auprès des cousines de mon âge qui viennent de passer par là, mais c’est loupé.

Et dans ce contexte de Covid-19 : Est-ce-que les vitamines de grossesses sont un « must » ou un « nice to have » ? Et le test de dépistage du diabète de grossesse ? Qu’est-ce qui est le plus risqué pour l’enfant que je porte? Ou pour moi ? Puis-je sortir de chez moi le temps de me rendre à la pharmacie ou à l’hôpital (en transports en commun)? Ou bien dois-je annuler mes rendez-vous ? Suis-je dans le public à risque ? Devrais-je porter un masque ?

Bah après tout, un tas de femmes ont mené à bien leur grossesse à une époque ou en des lieux où toutes ces infos étaient/ sont bien moins accessibles! Le manque d’infos m’évite peut-être de me poser trop de questions. Et jusqu’ici, on m’a affirmé que ma grossesse se déroulait bien, donc … « Fais confiance et avance ! »

D’un autre côté, être isolée de tout le monde m’évite de me faire toucher le bide par des gens que je connais à peine sous prétexte que « ça porte-bonheur ». Ça m’évite aussi de ne plus parler que de ma grossesse à longueur de journée (moi qui n’avait pas trop envie d’être vue comme un utérus sur pattes, pour le coup c’est gagné !)

Je m’évite aussi 2 heures de transports en commun 5 jours par semaine. Oh ben zut alors, moi qui avais hâte de voyager en 1ere classe pour le même tarif ! Non je déconne ! Plus sérieusement, ne pas devoir prendre le train, c’est méga confortable ! Déjà, je n’ai plus à me soucier des horaires, des correspondances, des grèves, des retards, des trains annulés, des changements de voie, des quais surpeuplés… Je n’ai plus à supporter les conversations téléphoniques audible d’un bout à l’autre du wagon, je n’ai plus à m’asseoir à côté de gens qui cocottent (parfums, shampooing, déodorant, crème hydratantes…), sentent le tabac (ou la fraise, depuis les cigarettes électroniques), l’alcool, la transpiration ou l’urine ; ou dont la veste est couverte de poils de chiens ; ou qui reniflent, toussent, pètent tout au long du trajet ; ou qui laissent leurs valises au milieu des places à quatre sièges (surtout dans le train vers l’aéroport)… ou qui crient à leur enfants de se taire et se lèvent pour les forcer à s’asseoir. Bref, si vous êtes familiers des transports en commun, vous connaissez aussi bien que moi le profil-type des navetteurs pour qui une troisième classe mériterait d’exister. Toutes ces joyeusetés ferroviaires sont actuellement remplacées par des ballades ensoleillées avec mon chéri, dans la fraîcheur du bois de la Houssière. En plus les rues pour s’y rendre sont pratiquement désertes ! Pas de voitures en circulation (donc on respire moins de gaz d’échappement), moins de monde (moins de fumée de cigarette), moins de bruit (on peut entendre le gazouillis des oiseaux) moins d’agitation humaine (on voit plus d’animaux dans les endroits verts). Et enfin, je gagne pas mal en heures de sommeil et de table. Ça me paraît bien plus sain et équilibré, pas vous ? J’espère que lorsque les mesures de confinement seront terminées, les entreprises autoriseront plus de jours de télétravail à ceux qui peuvent se le permettre. Ça fera moins de train et de voitures de société à payer à leurs collaborateurs. Donc moins de pollution, des économies, et peut-être même qui sait ? Une productivité plus élevée due à une meilleure qualité de vie. (Laissez-moi rêver, s’il vous plait…)

Les obsèques de ma grand-mère via facebook

Le jour où Sophie Wilmès plongeait la Belgique en plein confinement, celle de mes grand-mères qui était encore en vie, était emmenée à l’hôpital pour crise cardiaque. Si j’ai bien suivi, elle a passé une journée de sursis en plus, dans le coma, et est finalement décédée dans la nuit de samedi à dimanche. L’hôpital a détecté des taches dans ses poumons, et a craint une infection au Covid-19, mais finalement, il est beaucoup plus probable qu’il se soit agi d’une simple fausse route. Comme vous le savez, le gouvernement veut éviter une propagation trop rapide du Coronavirus, afin de ne pas dépasser la capacité d’accueil des hôpitaux, et de pouvoir offrir des soins à toutes les personnes qui souffriraient du Covid-19. Les rassemblements sont donc fortement limités (distanciation sociale dans les commerces et lors de promenades, interdiction de réunir une foule dans un espace confiné etc.) La notion de famille est désormais envisagée dans ce qu’elle a de plus nucléaire. Parents et enfants vivant sous le même toit. La plupart des évènements familiaux sont d’ailleurs interdits : baptêmes, mariage, tout cela est reporté… Les obsèques sont autorisées pour les parents du premier degré et leurs conjoints. Je n’ai donc pas pu assister physiquement aux obsèques de ma grand-mère. En plus du curé, de la sacristine et du personnel des pompes funèbres, les seules personnes autorisées dans l’église étaient donc mes oncles et tantes. Mes parents, qui travaillent dans le médical, ont préféré ne pas se rendre aux obsèques, afin de limiter la propagation du virus au cas où ils étaient porteurs sans le savoir. Il y a avait donc une douzaine de personnes dans l’église, s’espaçant au mieux les unes des autres. Interdiction pour de toucher le cercueil, en revanche, mes oncles et tantes ont pu manger de l’hostie alors que le curé a toussé pendant toute la cérémonie. (Autant vous dire qu’ils n’étaient pas très rassurés, … heureusement tout le monde se porte bien à l’heure où j’écris ces lignes).

À chaque problème sa solution ! Comme nous n’avions pas le droit d’être physiquement présents, mon oncle a proposé à tout le cousinage d’assister aux obsèques en direct, via Facebook. Je lui suis reconnaissante de nous avoir donné l’opportunité de vivre ce moment en même temps qu’eux. Mais il faut reconnaître que l’émotion n’était pas aussi palpable qu’aux funérailles de mon autre grand-mère, décédée deux mois plus tôt. Les sièges largement espacés les uns des autres, se trouvaient eux-mêmes bien loin de l’autel. Et l’église était si vide qu’elle était presque plus triste que la cérémonie elle-même. De l’autre côté de l’écran, on ne savait pas très bien comment se comporter face à cette situation inédite. Je m’étais habillée de noir, comme le veut la tradition, mais j’avais tout de même mes pantoufles aux pieds. Sous la vidéo, mes cousins partageaient leur détresse face à un internet aussi pourri que le mien : L’image nous plantait tous régulièrement. Quant au son, le PC de mon oncle étant un peu trop loin de Mr le curé, on entendait difficilement ses paroles. On ne pouvait que supposer qu’elles étaient réconfortantes. Certains d’entre nous gardaient le silence, comme de coutume dans une église, d’autres papotaient dans le chat, plaisantaient même parfois, afin qu’une certaine forme de présence soit tout de même palpable. C’est une expérience tellement inédite qu’elle en devient perturbante et que le sentiment de gêne qu’on ressent à ne pas savoir comment se comporter, à se retrouver tous là et pas là en même temps, prend finalement plus d’importance que le sentiment de tristesse dû au départ de ma grand-mère. J’en retire une expérience mitigée, assez dérangeante. Ça n’a rien à voir avec une cérémonie de funérailles classique. Et la qualité d’internet en soi n’y est pour rien. Le fait d’être physiquement rassemblés en un seul lieu, d’avoir la musique qui nous transporte, ça contribue à amplifier nos émotions. On est tous d’accord pour dire que l’ambiance n’y était vraiment pas et qu’on se réunirait dès que possible pour honorer plus dignement la mémoire de la défunte.

Plusieurs jours après les obsèques de ma grand-mère, j’ai repensé aux funérailles de Johnny Hallyday, qui avaient été diffusées à la télévision. Ou aux différentes messes, diffusées à la radio. Et à la réflexion, je ne pense pas que ce soit le fait de passer par la technologie qui ait rendu tellement nulles les obsèques de ma grand-mère, mais plutôt cette absence de présence physique aux côtés des membres de la famille les plus endeuillés. Dès lors, je me demande si, même passé le confinement, il ne serait pas intéressant que les églises investissent dans la technologie pour diffuser elles-mêmes les événements tels que funérailles, mariages, baptêmes, communions, messes de Noël, Pâques, Assomption… ou même les messes classiques, pourquoi pas ? En faisant à un moment donné une petite place aux fidèles qui sont présents par vidéoconférence. (Un peu comme les télévisions et radios font une petite place à leurs téléspectateurs et auditeurs dans certaines émissions) Cela permettrait aux personnes âgées ou à mobilité réduite de rester membres de leur paroisse respective. Malgré la neige, le verglas, le mauvais temps, malgré que l’un ou l’autre vit à l’étranger. Ça semblera peut-être loufoque à certains d’entre vous, mais la technologie est déjà présente dans les églises : la plupart des curés ne montent plus dans la chaire de vérité pour leur prêche. Ils utilisent micros et baffles. Les orgues aussi font appel à la technologie. Alors bon, pourquoi pas ? Au moins, ça permettrait de mettre progressivement en place de nouvelles conventions sociales, propre à ce genre de situation un peu spéciale. On saurait quel genre de comportement adopter depuis nos écrans.

Structure de la phrase simple

Jan nous a expliqué la structure de la phrase simple. Et ça m’a semblé « crystal clear », ou si vous préférez « duidelijk ».
Au départ, il a divisé le tableau en trois blocs. (la partie de gauche, celle du milieu et celle de droite, rien de compliqué jusque là)

À gauche, on retrouve dans cet ordre : Sujet – 1ere partie du verbe (c’est-à-dire : verbe conjugué au présent, ou auxiliaire pour les temps composés) – Pronoms (si on a un COD et un COI, on commence par le COI sauf si le COD est neutre. Donc, s’il y a un « het » parmi les 2 pronoms, on commence par « het »)

Au milieu, on retrouve les petits mots qui permettent d’insister, comme « er », « daar », « hier » (comme dans l’expression « Ik heb daar niets tegen » que les Bruxellois traduisent par « Je n’ai rien là-contre », et qu’un français traduirait plutôt par « Ça ne me gêne pas ») puis les compléments circonstentiels de temps, manière/circonstances et lieu (ou en néerlandais : « TOP » : Tijd – manier / Omstandigheid – Plaats)

À droite, on retrouve ce que Jan appellait « divers », et qui comprend les adjectifs et les prépositions (qui correspondent au COI en français) et ensuite la deuxième partie du verbe s’il y en a une ( infinitif, participe passé ou particule séparable)

Vous voyez, ce n’est pas plus compliqué qu’une formule Excel. Cela dit, ce n’est pas encore tout à fait fini. Entre la partie de gauche et celle du milieu, peut s’intercaler ce qu’on appelle en néerlandais le « Bepaald Object », c’est-à-dire un COD défini. Si le COD est indéfini en revanche, il se placera entre la partie du milieu et celle de droite.

Il n’y a plus qu’a mettre en pratique.

Quelques exemples de plus en plus complexes :
Ik ben Catherine.
Mijn collega heet Latifa.
Ik eet graag chocolade.
Ik eet nooit mosselen.
Latifa heeft me eergisteren een ijs gegeven.
Ik heb de chocolade ijs van Latifa gisteren gegeten.
Ik ga vandaag met Pierre-Yves en Remy op bioscoop een leuk film zien.
Ik heb de nieuwe Marvel sommige dagen geleden met Pierre-Yves op bioscoop gezien.
Ik heb aan mijn broer een boek gegeven.
Ik heb hem een boek gegeven.
Ik heb het hem gegeven.
Ik heb het hem twee manden geleden gegeven.

Bon. Voilà pour la phrase dite « simple ».
Jan nous précise encore quelques particularités :

1) un des éléments du milieu de la phrase peut aller tout à la fin si on veut l’accentuer.

D’où cette phrase si souvent entendue dans le train : « Dames en heren we komen aan in Brussel. » Le complément circonstenciel de lieu (in Brussel) est propulsé tout à la fin de la phrase pour insister sur le fait que c’est à Bruxelles qu’on arrive, et nulle part ailleurs.

2) quand la préposition est trop longue, on rapproche quand même la particule. C’est assez logique, histoire de ne pas oublier quel était le verbe à particule qu’on utilsait dans la phrase principale.

On peut ensuite compliquer les choses avec des phrases relatives et subordonnées…

CLL (opleiding Nederlands)

Dag allemaal ! (En alle femelle, comme dirait l’autre)

Ik leer het Nederlands vanaf de vijfde jaar van het basisonderwijs. Inbegrepen elf jaar op school. En toch maak ik nog fouten! Dit is heel frustrerend! Trouwens, ik kunde mijn job at STK niet houden aangezien mijn nederlands niveau te laag was.

Ik vraag al een tijdje aan mijn manager voor een opleiding in het Nederlands. Dit om een e-mail aan mijn vlaamse collega’s (bvb uit Antwerpen) te kunnen sturen in hun moedertaal. Ofwel om met hun aan de telefoon vloiend te kunnen praten.

Zoals voor het bikablo opleiding, had ik eerst een aanvraag te formulieren door onze e-learning platvorm.
Mijn manager is kij comprehensief, en heeft nog wat budget. Daarom heeft hij me zijn akkoord gegeven.
Ik werd dan gekontakteerd door de HR dienst, om direct bij de CLL het ideale opleidingsperiode te kunnen kiezen.

En daar ben ik nu.

Ik krijg deze week elke voormiddag nederlandse lessen bij het CLL, in Kraainem. Vanmorgen, had ik een beetje vrees in nog een keer wat gramatika te krijgen vanaf het basis. Gelukkig, zijn de lessen echt nuttig. Tijdens 4 uren per dag praten we samen met vier (vijf met Jan, ons leeraar) in het Nederlands. Dankzij dit methode kunnen we direct elke zin verbeteren. Wanneer wij te vaak een fout maken, dan schrijft Jan de grammatica op het bord terug. Hij schrijft ook wat woordenschat.
De manier waarop hij ons les over de structuur van de basis zin geeft, is volgens mij heel duidelijk. Daarom schrijf ik het hieronder voor jullie.

Hij schijdt de zin in drie delen :
links, midden, en recht.

Op de linker kant hebben jullie (in dit volgorde) : subject, eerste deel van de werkwoord, pronoms (als er twee zijn, starten wij met « het »).
Op de rechter kant krijgen jullie wat hij neemt « diverse » : adjectieven en preposities (wat wij in het frans « COI » of « Complement d’Objet Indirect » noemen). Dan de tweede deel van de werkwoord, bvb : infinitief, perfect, particule.
Dan, tussen deze twee stukken, in het midden, hebben jullie de bekende « er » (of « daar » of « hier »), de tijd, de manier /omstandigheden (inbegrepen de gewone « niet »), en plaats.
Ten einde, kan een zin nog een bepaald of een onbepaald object hebben (in het Frans, een « COD », « Complement d’Objet Direct » défini ou indéfini). Het B.O. staat tussen het linkerstuk en het middenstuk van de zin en het O.O. staat tussen het middenstuk en het rechterstuk van de zin.

Dan kan de zin nog moeilijker worden: De elementen van het middenstuk kunnen toch na de tweede deel van het werkwoord komen als zij belangrijk zijn. Bijvoordbeeld : in de trein kunnen we vaak horen « Dames en Heren wij komen aan in Brussel ». « In Brussel » komt na « aan » omdat wat het belangrijkste is, is dat wij in Brussel aankomen. En niet in een andere station!

Iets anders : wanneer de prepositie (COI) heel lang is, dan kunnen we toch de particule dichterbij laten staan (voor het « diverse »).

Dan heeft Jan nog over de samengestelde zin gepraat, over de komma, de adjectief, de prepositie met de werkwoorden, de relative pronomen, … We hebben het krant metro gelezen, en erover gepraat, dan hebben wij toch de horoscoop gelezen om een beetje te spannen, maar daar zit er moeilijk woordenschat op.

Cours de Néerlandais au CLL

Salut tout le monde.
De ma cinquième primaire à ma troisième année d’études supérieures (soit pendant 11 ans), j’ai reçu des cours de Néerlandais, à raison de 2h par semaine. Hélas, si mes résultats étaient suffisants pour satisfaire aux exigences scolaires, ils étaient en revanche bien trop faibles que pour pouvoir me prétendre bilingue.
Vous imaginez trouver un boulot à Bruxelles dans une entreprise nationale alors que 60% de vos clients et collègues parlent une langue que vous ne maîtrisez pas? Ça craint. Mais comment est-ce possible? Un enfant met 3 ans pour apprendre à parler, et vous, au bout de 11 ans, c’est tout juste si vous savez dire votre âge et d’où vous venez. Et encore…
J’étais convaincue qu’il me fallait un bain linguistique pour pouvoir progresser. J’espérais trouver à Bruxelles un job avec des collègues flamands, qui seraient tolérants vis-à-vis de mon niveau de langage et qui me corrigeraient avec bienveillance. Ce ne fut pas facile. À la Fondation Contre le Cancer où j’ai un peu travaillé comme réceptionniste, les donateurs se plaignaient d’être incompris. Heureusement, j’ai finalement décroché un job à la Mutualité Chrétienne où seule une connaissance passive de la deuxième langue était demandée.
La plupart de mes collègues étant flamands, j’ai enfin le bain linguistique auquel j’aspirais!
Mais si je peux généralement parler et écrire dans ma langue maternelle avec mes collègues du secrétariat national (notre « QG »), je préfère m’adresser en néerlandais à mes collègues du nord du pays. Je trouve ça plus sympa, surtout quand ils me demandent de l’aide.
Et si j’ai déjà appris pas mal de vocabulaire en un an (bewaren, afdrukken, foefelen, zeveren, opkuisen, tas koffie, aanpassen, effkes, maskesvlees, stand van zaken, sowizo, nalezen…) j’avais envie de parfaire mes connaissances (mijn kennis te kunnen schaven). D’apprendre par coeur (« uit het hoofd ») des expressions toutes faites (=uitdrukkingen) totdat ik ze onder de knie heb (jusqu’à les maîtriser).
Souvent lorsque je demandais à un collègue flamand de relire mon mail avant que je ne l’envoie (Toen ik aan een vlaamse collega vraagde om mijn mail na te lezen […]) je faisais des fautes de syntaxe (comme par exemple, insérer des « er » n’importe où dans mes phrases pour que ça sonne flamand), ou alors j’utilisais de l’anglais par mégarde (je disais souvent « ik heb iets te doen » à cause de la formule anglaise « to have to do something » alors que ce sont de faux amis. En néerlandais, il suffit de dire « ik moet iets doen »).

J’ai fais part de mes difficultés à Jurgen qui, une fois de plus, c’est montré « kij comprehensief » (comprehensief? bien essayé, mais non! begrijpelijk? begrijpbaar? … Oh et puis Fourt! Hij heeft me goed begrepen! Hij onderstaande me! Ah mais non! To understand! Encore de l’anglais nondidju!)

Bref, après m’être inscrite sur e-learn, j’ai pu suivre 20h de cours intensif de néerlandais avec le CLL, à woluwe. À mes côtés, un Liégeois fraîchement installé à St Gilles, un Brusseleir d’Ixelles et un Lituanien, qui s’apprêtait à étudier à Eindhoven. Ça m’a rappelé l’ambiance de mes cours de polonais avec Michałina, à Łódź, à la différence que ici, je ne partais tout de même pas de zéro.

En plus des quelques expressions que je me suis amusée à placer ci-dessus, nous avons revu de la grammaire, expliquée cette fois en néerlandais par un professeur dont le flamand est la langue maternelle, et qui répondait au nom de Jan.
J’ai appris qu’un « verbe » se dit « werkwoord », et que le passé composé s’appelle « perfectum » en opposition à « l’imperfectum » (l’imparfait). Le « présent » se dit tout simplement « presens ».
Je vous épargne dans cet article les différentes règles de grammaires passées en revue. Mais si ça vous intéresse, je vous mets les liens ci-dessous au fur et à mesure que je ré-écrirai mes notes:
* la structure de la phrase simple
* les phrases coordonnées et subordonnées
* l’usage de « toen », « als », « of »,…

D’une manière générale, je dirais que ce genre de cours correspond exactement à ce dont j’avais besoin. Je n’ai qu’un regret, c’est que ça n’ait pas duré plus longtemps, histoire de prendre le pli. D’autant que mes collègues flamandssont presque tous en congé…

Aussi, je recommande vraiment cette formation et plus particulierement Mr Jan Jaspers à toute personne qui veut prendre conscience de ses erreurs les plus courantes en néerlandais, apprendre à les traquer et se corriger, et à toute personne qui veut retrouver confiance en elle vis-à-vis de l’usage de cette langue.

J’avais d’abord l’intention d’écrire cet article en Néerlandais, et puis,… J’ai senti que, malheureusement, je manquais encore de pratique, de grammaire et de vocabulaire. C’est pour cette raison que j’aurais aimé avoir un cours plus long… Pour avoir sous la main quelqu’un qui corrige toutes mes fautes et peut me rapeller la grammaire au besoin. Mais bon, j’essayerai quand même, pour l’exercice.

Bisous à tous,

Cath

Formation Bikablo

Bonjour à tous.

Ceux qui me connaissent déjà savent que j’ai une excellente maîtrise de la suite Microsoft Office. Excel, Word, PowerPoint,… n’ont pratiquement plus de secrets pour moi. Mis à part le VBA que je suis encore en train d’apprendre, je fais faire ce que je veux à ces outils. Taille, forme, couleur, épaisseur, positionnement, je maîtrise tout ça fièrement, comme un dompteur de fauves au cirque. Au point que lorsque je vois un PowerPoint par exemple, dont les différents éléments ne sont pas parfaitement agencés les uns par rapport aux autres, ça me saute aux yeux comme une vilaine faute d’orthograffe. (oui, c’est fait exprès les deux « f » au lieu de « ph ». C’est pour illustrer mon propos)

Alors, forcément, quand je souhaite donner une formation à mes collègues, je saute sur mon pc pour préparer quelques dias. Là où je bloque parfois, c’est pour trouver les illustrations appropriées. Quelle galère. J’ai une idée assez précise de la métaphore que je veux employer, mais pas moyen de trouver les bons mots-clefs à taper dans Bing ou Google image.

Vous aussi, vous avez déjà vécu cette situation frustrante, où vous cherchez cinq, dix minutes après une illustration, et que finalement vous la retirez parce que hors contexte, on ne comprendrait pas ce qu’elle fout là? Alors laissez-moi vous raconter comment j’ai découvert l’univers de Bikablo.

Par un beau matin d’une journée de travail, alors que je parcourais les annonces de la page d’accueil de SHiNE (notre intranet) pour me tenir au courant des dernières news du coin, j’ai appris que l’ANMC organisait une formation « Bikablo – Comment donner de l’impact à nos présentations ? »

Intriguée, je fonce sur e-Learn, notre plateforme de gestion des formations, et je lis plus en détail la description. On dirait bien que ça pourrait m’intéresser. Je ne suis pas sûre de vraiment comprendre de quoi il retourne, mais une formation en communication, ce n’est jamais perdu. Surtout quand on a déjà étudié dans ce domaine, et qu’on donne régulièrement du support et des formations bureautique aux collègues. Je décide de m’inscrire. De toute façon Jurgen (mon manager) doit approuver. S’il estime que ça n’a rien à voir avec mon taf, il peut toujours refuser mon inscription. Ça ne me coûte rien d’essayer. Les ressources humaines me demandent de lui donner trois objectifs que cette formation pourrait m’aider à atteindre. Je cherche des arguments, des liens avec mes objectifs… C’est pas hyper-évident mais je parviens à argumenter. C’est passé visiblement, parce que Jurgen approuve mon inscription à la formation.

Alors, en quoi consiste-elle, finalement cette formation Bikablo?

Mercredi matin, alors que le thermomètre avait déjà atteint les vingts degrés celcius, Charles-Louis de Maere nous reçoit dans une salle on ne peut plus banale. Mur blancs, des chaises disposées en cercle, et au centre, du matériel de dessin. (planchettes, feuilles de papier, marqueurs…) Mais on remarque déjà les flipcharts de part et d’autre. L’un présente le programme de la journée. L’autre, je ne sais plus. Je me souviens seulement m’être dis « wow. C’est pas mal. Combien de fois a-t-il dû recommencer son affiche pour arriver à un résultat pareil? » Je constaterai durant la journée que ce que j’ai à ce moment sous les yeux vient d’être réalisé en deux temps, trois mouvements. Sans ratures, ni brouillons préliminaires. À ce moment, je ne le sais pas encore, mais à la fin de la journée j’aurai reçu les outils et la formation nécessaire pour faire quelque chose d’aussi classe, et même encore plus classe que ce que je vois à ce moment, car le poster sur le flipchart est déjà très lisible, très compréhensible, mais il sera complété au fur et à mesure de la journée. Avec des ombres, des couleurs, des pictogrammes, des encadrements,… En fait, au fur et à mesure qu’on apprendra les techniques, elles seront directement appliquées à nos posters « programme », « règles du jeu », etc.

Alors que je suis tellement fière de ma maîtrise de PowerPoint, je m’aperçois rapidement à quel point des slides peuvent être lisses et imperméables, dénuées de personnalité. Justement parce rien ne ressemble plus à un PowerPoint qu’un autre PowerPoint, et qu’au bout de vingt slides, vous ne vous demandez plus qu’une chose : « Il y en a encore combien, des slides comme ça? »

Les flipcharts captent l’attention. Peut-être que c’est justement ce côté « imparfait » qui attire le regard, ce côté humain, et en même temps ce côté artistique, cette fascination pour du dessin fait main plutôt que sorti d’une machine. Ça « sonne vrai ». C’est à la fois authentique et époustouflant. Et ça, c’est beau. Et tout le monde est attiré par ce qui est beau. En ayant un beau support, vous attirez donc l’attention de votre auditoire sur celui-ci.

De plus, le côté « à main levée » nous autorise à nous foutre royalement de la notion de perfection. On ne cherche pas ici quelque chose de parfait sur le plan graphique. On cherche plutôt des images qui ont un réel impact. Dont le lien entre signifiant et signifié est intuitif. On réutilise le dessin comme écriture. C’est presque de la bd. Le dessin, la disposition et la mise en évidence des éléments raconte quelque chose en soi. Le résultat est époustouflant. Le flipchart prend vie sous les yeux de tous, devient un personnage à part entière. Même un PowerPoint animé n’atteint pas ce résultat.

Alors comment atteint-on ce résultat en une journée à peine?

Ch.-L. nous propose de commencer par raconter à notre voisin à quoi ressemble selon nous une bonne présentation. Celui-ci doit alors retranscrire ce qu’on a dit, sous forme de dessins, sur les blocs de feuilles A4. Première leçon : on part de sa planète. C’est-à-dire qu’on est tolérant envers soi-même. On ne nous demande pas d’être Léonard de Vinci ni même Jean-Claude Servais ou Willy Vandersteen. On a le droit de faire des bonhommes-alumette ou des bonhommes-patates, comme en maternelle. En gros, on a le droit de dessiner comme nous-mêmes.

Ensuite, il attire notre attention sur les marqueurs qu’on vient d’utiliser. Certains ont une mine pinceau, d’autres une mine ronde, d’autre encore une mine biseautée. Il nous montre la trace laissée par chaque mine sur le papier, et les effets de style qu’on peut produire avec des combinaisons. Par exemple, si on fait tourner la mine du marqueur biseauté pendant qu’on marque le trait on obtient une ligne de plus en plus fine ou de plus en plus épaisse.

Sur du papier A0 fixé aux murs, nous nous prêtons au jeu. Je crois qu’on s’est tous sentis replonger en enfance. Comme en maternelle quand on apprend les formes de base qui serviront ensuite à l’écriture. Des lignes droites horizontales, verticales, des lignes pointillées, tiretées, brisées,…
On se rend compte que dessiner debout n’est pas évident, mais qu’on peut fléchir les genoux, et prendre du recul. Hors de question de prendre une latte pour tracer nos lignes. On se fiche d’avoir des lignes parfaitement droites. Ce qui compte ici, c’est de parvenir à transmettre le concept de ligne droite! (Mais bon, c’est sûr que si on s’applique un peu c’est plus ressemblant) Après les lignes, on passe aux formes de bases : carré, triangle, cercle.

Puis on apprend à dessiner des conteneurs. C’est-à-dire des encadrements stylés. Qui évoquent une plaque de marbre, un post-it, un papier tenu par du collant, par des épingles, un cadre de type tableau suspendu, des banderoles, des phylactères ou des pensées…

Ensuite on apprend à dessiner les ombrages, au gros feutre gris clair.

Puis les pictogrammes, à l’aide d’une combinaison de formes simples, comme par exemple les lettres UZMO qui bien agencées peuvent représenter une ampoule, et donc le concept de lumière, d’idée, … On assemble le tout et on se retrouve à écrire « décision » dans un pictogramme en forme de bombe pour montrer que c’est une décision explosive, ou qu’elle va causer du dégât. Ou dans un ballon gonflé à l’hélium pour montrer que c’est une décision légère. Ou dans un cadre qui évoque une plaque de marbre pour montrer que c’est une décision solide, …

Rapidement, on apprend aussi à redessiner un cadre autour de notre poster pour clôturer une idée qu’on vient de développer. Il ne s’agit pas forcément de dessiner un rectangle parfait non plus. On peut interrompre le trait et faire sortir un concept du cadre. Et rajouter des éléments de contexte autour du cadre principal.

Dans l’après-midi, on apprend encore à dessiner des bonhommes. Pas des bonhommes-allumettes ou des messieurs-patates. Plutôt des bonhommes-ponts. Un grand U à l’envers, un cercle qui flotte par-dessus, et voilà notre bonhomme dessiné en deux coups de marqueur seulement! On peut lui ajouter des accessoires s’ils sont significatifs. Par exemple, des cheveux courts ou longs pour distinguer hommes-femmes, une casquette pour représenter un jeune, un chapeau ou une cravate pour représenter quelqu’un d’important. Oui, ce sont des clichés. Bien sûr qu’on utilise des stéréotypes, puisqu’ils permettent de faire comprendre en une image un ensemble d’idées.

On découvre alors l’utilisation de la couleur pour donner du corps ou du relief aux objets. À nouveau, on peut tester différents matériels : marqueurs, pastel…

Nous apprenons que la couleur ne doit pas nécessairement correspondre à la réalité. On peut colorier la mer en vert si l’ensemble de notre poster est dans les tons verts.

Nous arrivons à la fin de la journée avec un nouvel exercice en binôme. Cette fois, il s’agit de représenter sur un poster à quoi ressemble une journée de rêve pour notre binôme. Nous avons plus de temps (je crois cinq chansons au lieu de dix minutes) et à la fin, on a tous créé des posters magnifiques. On peut se balader le long des quatre murs de la salle et voir autant de journées de rêve que de participants. Beaucoup de posters représentent du sport, la nature, le cercle famille-amis, le réveil-matin qui ne sonne pas, la musique autour d’un barbecue… Tout ça avec quelques mots-clefs bien encadrés, bien mis en évidences par des ombres et des couleurs, le tout sur fond pastel… Les résultats sont de véritables œuvres d’art. Rien à voir avec notre premier dessin de la journée, dont on était pourtant déjà contents.

On est encore invité à donner du feedback sur la journée. Et là, on est plusieurs à demander une seconde journée, pour aborder la calligraphie, les codes couleurs, d’autres choses peut-être… Pour prendre notre mal en patience, nous recevons de Charles-Louis un kit avec quelques marqueurs et quelques livrets reprenant ce qu’on a appris.

Dès le lendemain, j’essaye de mettre en pratique ce que j’ai appris. Sur du papier A4 et avec du matériel de bureau. Je ne suis pas tellement fière de moi. Allez, c’est pas mal, mais maintenant que je sais que je peux mieux faire, le résultat me semble un peu bof… Je suis critique avec moi-même. Et zut, j’ai mal posé mes ombres…Dans ma tête, la voix de Charles-Louis me dit de ne pas être si critique envers moi-même, et de partir de ma planète.

Ma collègue Anabel me dit que c’est bien dessiné mais quand je lui demande ce qu’elle comprend de l’affiche, elle me dit qu’elle n’a pas fait attention au contenu en soi. Hé zut! Tant pis. Je vais profiter du weekend pour m’entraîner. 🙂

Bref. Si comme moi, vous êtes souvent amenés à prendre la parole devant un groupe de personnes pour leur transmettre des idées, je vous recommande de suivre cette formation. Charles-Louis donne une formation de 2 jours en public à Bruxelles les 9 et 10 septembre 2019 (il reste 4 places) https://www.workshopbutler.com/public/event/ssWJ0yhM et à Paris en octobre https://www.workshopbutler.com/public/event/ngpRjtVE. 

Quelques photos de mes réalisations post-formation:

 

Bien à vous,

 

Cath

Île de Saint Jules

Arrivés à l’ile de Saint Jules, nous découvrons que La basilique est fermée. Dommage, mais on fait tout de même un tour de l’ile.
On raconte ici que la première chapelle date du 4eme siècle après Jésus Christ. Deux frères sont venus de Grèce et ont voulu construire leur cinquième église ici. Les habitants leur ont dit : « Non! n’allez pas là! Il y a un dragon et des serpents! » Mais les frères ont mis leur manteau dans l’eau, ont nagé à la rame jusqu’à l’île et ont tué le dragon. Ils sont devenu les héros du village.
Dans cette île, il y a une seule ruelle. On ne risque pas de s’y perdre. De part et d’autre de la ruelle, on trouve
beaucoup de petits bâtiments construits pour les 22 prêtres avec 3 chambres et jardin.
Au centre il y a un cloitre. Les moines restent dans le cloître. Il y avait 3 soeurs, mais à présent, il y en a 70. Selon qu’on marche dans la ruelle dans le sens horloger ou anti-horloger, on lui donne le nom de Ruelle de méditation ou Ruelle du silence, à cause des petites sentences thématiques accrochées sur les murs. Toutes ensembles forment un texte complet, dans un sens ou l’autre. Un lieu idéal pour méditer.

Après la visite de l’île de Saint Jules, nous sommes restés quelque temps dans le village d’Orta. Celui-ci a su conserver le style architectural du Moyen-Age. Vous pouvez même visiter la maison la plus ancienne, qui date de 1300. Après une brève visite, je me suis laissée séduire par le charme de l’endroit et j’ai fait quelques emplettes : du savon pour mon frère Guillaume, qui a été plus que serviable lors de la venue à La Roche des parents de Pierre-Yves, ainsi qu’un tablier de cuisine en guise de souvenir pour moi-même.

Dans l’après-midi, nous avons échangé Gaia contre Martia, qui nous a fait visiter des jardins botaniques de via Pallensa. On y trouve beaucoup de plantes tropicales. Aujourd’hui on les considère comme des plantes locales parce qu’elles se sont bien acclimatées, mais à la base, elles ont été importées du japon par des personnes riches lorsque le tourisme a commencé à se développer (grâce à Napoléon)

Dégustation de vin et fromage à Oira

Nous reprennons le car en direction d’Oira, où nous pourrons goûter du vin et du fromage local. J’espère que ce ne sera pas comme à l’hôtel, où les repas sont locaux et nutritifs sans pour autant être savoureux. En chemin, notre guide, Gaïa, nous explique que la commune de Verbania, d’un bout à l’autre, fait 8 km. Elle reprend plusieurs hameaux comme celui d’Intra, où se trouve l’hôtel où nous logeons. Le nom Intra vient du fait que ce hameau esy situé entre deux cours d’eau. Gaïa nous apprend ensuite que l’Italie est le plus grand exportateur de riz long dans l’union européenne. On y fait aussi du riz plus court, utilisé dans le rizotto. Celui que j’ai goûté à l’hôtel était servi en entrée, plutôt gras, parsemé de minuscules dés de fraises, histoire de dire que ce n’était pas que du risotto. J’ai trouvé le plat un peu fade. La région est aussi réputée pour le chocolat ferrero (désolée Geneviève, je n’en ai pas ramené, mais je suis sûre que tu en trouveras aussi en Belgique, et puis, quand on travaille chez Puratos, on ne risque pas de manquer de chocolat 😉 ), elle est aussi connue pour les vins, les fromages, le pain…
Le Piemont est la deuxième plus grande région d’Italie. Le nord est connu pour le ski, le centre pour ferrero et le sud pour les vignes.

Nous voici arrivés à Oira, toujours dans le Piemont. Gaïa nous conduit devant un ancien lavoir, autrefois très utilisé par les femmes et au fond duquel est écrit « les femmes parlent trop ». Gaïa nous explique que ce lavoir, comme les habitations alentours a un toit en « pierres cerise » (pas sûre de l’orthographe). De mon point de vue, ça ressemble un peu à du schiste, mais ça a l’air plus compact. Gaïa nous dit que cette pierre est très solide. Les habitants peuvent se permettre des toits en pierre car il y a peu de neige. Le toit doit seulement supporter le poids de la pluie, et la pierre permet de bien rafraîchir les habitations. Ces petites maisons au toit de pierre sont appelées « canova », ce qui signifie « nouvelles maisons ». Au 15 ième siècle l’association canova s’occupe de divulguer l’utilisation de ces pierres auprès des étudiants architectes.

Nous faisons ensuite la connaissance de Roberto. C’est chez lui que nous dégusterons le vin et le fromage tout à l’heure. Mais il veut d’abord nous faire visiter l’église Saint Matthias, construite en 1637.

{ 1637 eglise St Matthias
3eme apôtre qui a pris la place de Judas. (Matthias = Matthieu???) }

Il précise qu’il n’est pas curé. Il a les clefs de l’église, c’est tout. À l’intérieur, on peut voir quatre grandes peintures sur bois. Elles se trouvaient originellement sur l’orgue, mais elles ont été déplacées. On peut aussi apercevoir au delà de l’autel, comme dans la basilique de Saint Victor, quatre sculptures en bois couvertes d’argent et représentant des évêques. Si j’ai bien compris, ces bustes d’évêques sont typiques du Piemont et de la Lombardie, du fait que Charles Borromee ait été évêque. (Rappellez-vous : « Humilité » est la devise de la famille Borromee). Sur le sol de l’église, on peut voir quelques pierres tombales. Roberto nous explique qu’au départ, les défunts étaient enterrés au sein des villages, mais après Napoléon, on a commencé à les enterrer en dehors pour des questions sanitaires.

Roberto nous conduit ensuite à la fromagerie. Il explique que les fromageries artisanales étaient en activité jusque 1990. Aujourd’hui tout est industriel. Mais le village d’Oira a décidé de préserver une fromagerie. C’est celle que nous visitons. À l’intérieur, une rigole d’eau fraîche traverse le sol, maintenant la température de la pièce autour des dix degrés Celcius. (Aujourd’hui c’est souvent rafraîchit électriquement). La pièce est pleine de fromages (surtout de vache). Une étagère par famille. La chèvre était alors surtout envisagée comme viande. Comme les vaches paissent dans les montagnes en été, c’est surtout en hiver que l’on fait le fromage, ici.

Au premier étage, on peut voir un livre comptable calligraphié de la fromagerie. Il date de 1987. On trouve aussi le matériel nécessaire à la fabrication du fromage (selon la méthode traditionnelle) : la grosse marmitte de 10-15 kg qui se trouve dans l’âtre peut contenir 100 L de lait, de quoi faire 2 fromages de 5 kg. Une fois que le lait atteint la température de 30 degrés, on ajoute la presure. Apres 10 minutes d’ébullition, se forme alors une croûte dont on vérifie la consistance à l’aide d’une petite pelle. La pelle doit rester bien droite, en équilibre sur la croûte. Ensuite on remet la casserole sur le feu a 42 degrés et on remue avec un fouet. (dont la forme est assez éloignée de ce que connait la ménagère actuelle : il s’agit en fait d’un manche transpercé de quelques 8 demi-cercles de métal)
On laisse reposer, et on forme une boule de 10kg à la main. On met une serviette (les francais diraient « un torchon ») dans un moule, puis la demi-boule de lait dedans. (Demi-boule qui, en soi, forme tout de même une boule à part entiere, mais vous avez saisi l’idée : on ne prend que la moitié du contenu de la marmite) On recouvre ensuite d’une plaque en bois sur le torchon (la serviette, si vous préférez) et une grosse pierre par dessus pour presser le tout. On laisse comme ça 24 h. Comme il y a deux moules, ça nous fait tous les jours, deux nouveaux fromages. Les familles s’arrangent entre elles pour les tours de garde.

À l’extérieur de la fromagerie se trouve un bâtiment datant de 1598, qui appartenait à l’arrière (arrière, arrière etc.) grand-père de Roberto, qui sert ajourd’hui de restaurant et dans lequel on va faire la dégustation. Une autre date est inscrite sur la facade : celle d’une rénovation.

Roberto nous parle de 2 ha de vignes. Ce n’est plus cultivé à la main dans les montagnes car trop difficile. On fait seulement avec les machines. Ici ce n’est qu’un stockage des futs (20 hectolitre =2m cube) pdt un an., il est produit dans le village.
le meilleur vin primero est un type de raisin typique de la vallée d’ursolo. C’est du vin rouge.

Vient alors la dégustation proprement dite : On nous sert différents alcools avec une petite assiette :

1) blanc sec et amuses gueule :
– saucisson et le lard (sirmione)
2) rouge avec fromage blanc (60 jours) et jaune (1 an)
-miel a manger avec le fromage
3) muscatto est un blanc plus doux à consommer avec des produits sucrés
4) grappa (un genre de vodka) blanc très sec.

Nous avons ramené du blanc sec et du muscatto, pour consommer avec Anne-So, Gene et Véro chez papa et maman.

Retour à Verbania.
demain ceux qui le souhaitent peuvent partir à 8:30 du matin avec Gaïa pour visiter Orta, prendre le bateau jusqu’à l’île de saint Jules, visiter la basilique, reprendre le bateau, le car, jusqu’à l’hôtel et dans l’après-midi visister avec Martia les jardins botaniques.
Au soir : pizza

Montagnes Russo-Italiennes

Après la visite de Santa Caterina Del Sasso, nous avons repris un bateau en direction de Stresa avec les plus jeunes de nos seniors : Daniel, Isabelle, Jocelyne, le peintre de l’UCL dont je ne connais toujours pas le nom, et deux autres couples. De là, le téléphérique, puis on aurait pu prendre un télésiège mais Pierre-Yves n’aime pas tellement avoir les pieds dans le vide. Alors on a mangé notre pique-nique puis on a grimpé les cent mètres restants à pied. Daniel et le peintre préféraient manger au sommet. Et on s’est séparé du reste du groupe. Il faisait un temps magnifique et j’étais bien contente d’avoir un chapeau. Arrivés au sommet de la montagne, a Motarone, nous avions un superbe panorama. Nous sommes restés boire un verre et profiter des rayons du soleil.

Là au dessus, il y a également un genre de montagne russe installé sur la montagne : AlpyLand. Il s’agit d’un parcours en luge sur rail. On peut se mettre à deux par luge, avec une ceinture de sécurité, et le passager arrière peut régler la vitesse. Pierre-Yves n’est pas trop fan des parcours dans les airs, mais il m’a quand même accompagné, à condition d’être le passager arrière. Il préfère pouvoir freiner que de se prendre le danger de face. Ça m’arrange car j’avais envie d’en prendre plein la vue. Sa curiosité l’a quand même poussé à piquer une petite pointe de vitesse. J’étais ravie.

Le panneau publicitaire Alpyland

Puis nous sommes redescendus, les bras chargés de soleil et avons repris un bateau piblic vers Intra. Il faisait un arrêt sur chaque ilot du coin, un peu comme un bus. Pour vous donner une idée, Stresa-Intra en bateau public, c’est un peu comme La Roche – Marloie en TEC. On prend une heure pour faire un trajet de 20 minutes. Mais bon, ça permet une première approche des iles Borromee, alors c’est plutôt sympa.