Plats typiquement polonais :-p

Hello,

Toujours à propos de cuisine polonaise. Je viens de trouver dans mon livre quelques plats typiquement polonais. Voici donc leur nom en polonais, en anglais, puis en français. Je sais maintenant ce qu’il me reste à tester avant de quitter le pays. 🙂 (une grande quantité de soupe : on verra ça en hiver! )

barszcz beetroot soup soupe de bettraves
krupnik barley soup soupe à l’orge
rosół broth bouillon
kapuśniak sauerkraut soup soupe au chou
zupa grzybowa mushroom soup soupe de champignons
zupa ogórkowa gherkin soup soupe de concombres
zupa pomidorowa tomato soup soupe de tomates
bigos bigos choucroutte marinée
golonka pork knuckle jarrets de porc
gołąbki stuffed cabbage chou farci
kapusta kiszona sauerkraut choucroutte
kluski dumplings boulettes
kotlet mielony minced pork cutlet côtelettes de porc hachée
kotlet schabowy pork chop côtelettes de porc
ogórek kiszony pickled cucumber concombre mariné
pierogi tortellini genre de ravioli aux légumes
placki ziemniaczane potatoe pankakes crêpes de patates miam
naleśnik pancake crêpes
pączek doughnut donnut

placki ziemniaczane / potatoe pankake / crêpes de patates

Si vous hésitez entre des frites ou des crêpes pour ce soir, je vous recommande vivement les « placki ziemniaczane »

Dans l’un de mes premiers articles, je vous parlais de nourriture polonaise : pierogi, camembert frit, et autres gniokies…

Voici les crêpes de pomme de terre, ou en polonais, les « placki ziemniaczane« .

J’avais expliqué à Krzysztof que j’aimais les patates sous toutes leurs formes. Alors il m’a envoyé ce lien you tube, pour me permettre de faire moi-même des potatoes pankakes. C’est délicieux. Ça ressemble un peu à du Quorn.
À nouveau, c’est un plat plutôt gras. Attention à votre ligne et bon appétit. 🙂

Il vous faut :
– 6 pommes de terre
– 1/2 oignon
– 3-4 cuillères à soupe de farine
– 1-2 oeufs
– sel et poivre
– de l’huile pour graisser votre poêle
– n’importe quel légume qui donne bien en purée

Vous épluchez, coupez en morceaux de manière à le passer au mixer.
Vous mixez tous les légumes.
Vous ajoutez ensuite la farine et l’oeuf, puis le sel et poivre. Mélangez bien.

Vous faites chauffer l’huile dans la poêle, et vous y ajoutez la pâte, par boulettes (le contenu d’une cuillère à soupe) et vous n’hésitez pas à aplatir un peu dans la poêle pour que ça ait l’air d’une petite crêpe.

Ça dépend des goûts…

Beaucoup ou peu d’huile ? à vous de voir si vous aimez la nourriture grasse ou non.
On fait chauffer fort? Plus ça chauffe fort, plus vite il faudra retourner et ce sera sans doute plus croustillant que doré…
Si vous en avez fait beaucoup trop, pas de panique, ça se conserve quelques jours au frigo, et ça garde sa saveur (pas comme les frites)

 

Placki ziemniaczane na oleju rzepakowym    Certains l’aiment aussi avec    un peu de crème… 🙂

 Enjoy!  et donnez-moi des  nouvelles!

 

Festiwal PERSPEKTYWY

Bonjour à tous,

Je vous sens impatients d’avoir de mes nouvelles, alors en voici.

Il y a eu pas mal de nervosité et d’agitation au Lodz Art Center durant tout le mois de mai. Et pour cause, deux gros événements : le Fotofestiwal et le festiwal Perspektywy.

Pour le Fotofestiwal, mes collègues EVS avaient pour mission d’une part, d’en faire la promotion en ligne, via les réseaux sociaux, et d’autre part, de rechercher du mobilier pour accueillir les photographes. J’ai aidé la Fotofestiwal team pour des petites choses, comme la préparation de pack de bienvenue, lorsque ça m’était présenté comme une urgence. Pour le reste, j’ai préféré mettre un peu de distance avec le Fotofestiwal, car lors de ma toute première rencontre avec Tomasz, sur Skype, il avait dit qu’il n’aimait pas trop que « ses » volontaires soit happés par les autres organismes du Lodz Art Center. Ça tombe bien, j’ai de toute façon plus d’affinités avec le théâtre que la photographie.

Je suis donc restée un maximum auprès de Chorea. En journée, je continuais mes traductions et ma recherche de partenaires, et en soirée, je prenais quelques photos et vidéo des différents événements du Festival Perspektywy (voir ci-dessous)

Depuis 2010, le théâtre Chorea organise tous les deux ans le festival « retro/per/spektywy ». Ce festival demande beaucoup de préparation, et c’est pour cette raison qu’il n’avait lieu que tous les deux ans. Mais comme cela remporte beaucoup de succès, et que certaines habitudes se sont mises en place, Chorea tente de diminuer l’écart entre deux éditions. Et pour cette année, le festival a légèrement changé son nom.

Mes connaissances du polonais sont encore trop faible que pour vous donner une idée des discours tenus lors du festival, mais armée de mon appareil photo, j’ai fait mon possible pour vous retransmettre l’ambiance.


Accueil
(07 mai)

De vieux bâtiments industriels ont été recyclés pour donner le Lodz Art Centre. C’est au milieu de murs de briques que débute le festival. Un ascenseur en verre permet d’accéder au second étage, où se tient le discours d’accueil.



 

Discussion après le spectacle : « Rowerek  » soit, en français « le vélo » (07 mai)


 

Concert « Lulabajki » (07 mai)
Lulabajki est un jeu de mot. Il s’agit du mot anglais « lullabies », soit « berceuses » décliné de manière à sonner polonais. (Comme lorsqu’on remplace le « r » final d’un verbe français par un « n » pour faire genre qu’on parle néerlandais)
Ce concert invite le public à financer la production d’un CD.

(Pour vous faire une idée de la voix et du style de musique de Natalia Przybysz, cliquez sur ce lien You tube.)



 

08/05 : Un one-women-show, sur le thème de la vue, ou peut-être de manière générale, sur la perception que l’on a du monde qui nous entoure, juste avant le spectacle « Vidomi »



 

Vidomi ( 08 mai)

J’aimerais pouvoir vous partager les vidéos ici, mais elles sont trop lourdes. Rendez-vous sur facebook 😉

Dans ce spectacle, une partie des acteurs sont malvoyants.
Le spectacle commence plongé dans le noir, puis soudain retentit le son d’une cloche, et on entend un groupe se déplacer dans la direction d’où vient le bruit.
Mais le bruit se déplace, et le groupe peine à le suivre. Progressivement, les acteurs, puis la scène sont éclairés. On peut alors voir que les acteurs établissent toujours entre eux un contact physique. Et que s’il est rompu, ils abandonnent leur partenaire dans une certaines position, la même pour tous.


 

Engi Vengi (15 mai)

Elina Toneva tenait la vedette dans ce spectacle où sa voix particulière se distinguait clairement du reste du groupe. Mais lors des spectacles suivants, j’ai eu le sentiment que Joanna Chmielecka s’était entraînée à chanter de la même façon.

Koncert pieśni Antycznych ( 19 mai)

Pour ce concert, il y a eu l’envie de représenter l’ambiance de la Grèce Antique.


 

Rythm Języka (10 juin)

Le public a été super fan de cette performance, et la compagnie a rejoué deux morceaux après les salutations. Ici, il s’agissait plutôt, si j’ai bien compris, de reprendre des rythmes, des syllabes, de différentes langues, et de jongler avec. Ça m’a rapellé certaines BD humoristique où l’auteur déforme volontairement les mots pour faire ressentir comment chante la langue du locuteur.

 


Kołysała mama smoka (12 juin)
Berceuse d’une mère dragonne

Un peu comme lors de Lullabaiki, il y avait beaucoup de jeunes enfants. Et cette fois, ils étaient invités à participer sur scène. La salle était toujours plongée dans l’obscurité, sauf quand le public était invité à descendre sur scène.

Pour la berceuse, d’accord. Pour le dragon, j’ai un peu plus de mal à le percevoir, sinon par la simple présence de bougies.

Ce concert clôt le festival Perspektywy. Mais je sais déjà que le 17 et 18, il y aura un autre spectacle à propos cette fois d’un match de football… Je me réjouis d’y être. 🙂

Multiculturalité intensive

Hello. Je reviens de l’intercamp de Nysa où j’ai rencontré des scouts de différents pays : USA, Autriche, Pays-bas, Belgique, Pologne, Suisse, Pakistan, France… J’ai ainsi découvert que le scoutisme a une multitude d’identités. Il existe sans doute autant de façon de vivre le scoutisme que de scouts. Et certaines valeurs qui me semblaient « scoutes » m’apparaissent maintenant comme propres à mon unité, voire propres à moi-même. Sur le coup, c’était plutôt dérangeant, mais avec le recul, je me rends compte que c’est beaucoup plus riche ainsi, et qu’en confrontant mes valeurs à celles des autres scouts, je peux ajuster ma définition du scoutisme.

Venir en Pologne, pour presque un an, c’était déjà un défi : apprendre une nouvelle langue, une autre manière de vivre, intégrer de nouvelles valeurs culturelles. L’intercamp est la suite logique de ce processus. Pour chaque scout présent, il s’agissait de parler une multitude de langues dans une même journée, de s’adapter à chaque interlocuteur, d’oublier complètement son patrimoine et de recréer quelque chose, tous ensemble. En voici un exemple rigolo : les organisateurs voulaient nous inciter à trier nos déchets, et nous proposaient trois poubelles. Mais tout le monde n’a pas grandi avec le même code couleur. Bien sûr, il y avait des étiquettes sur les poubelles mais elles étaient rédigées en polonais, ce qui fait que seul un tiers de la population locale pouvait comprendre. Sans doute l’anglais ou l’utilisation de pictogrammes aurait été plus judicieux, toujours est-il qu’il a fallu s’adapter. Généralement, les scouts regardaient le contenu de chaque poubelle pour savoir où jeter leurs déchets, et le tri avait tout de même plus ou moins lieu, même si cela ne respectait pas le code polonais.
Cela m’apprend que finalement, c’est la culture, plus que la langue, qui nous freine lors d’échanges internationaux, alors que cette même culture est nécessaire pour acquérir une première langue.
Alors, vivement qu’on uniformise tous ces détails. 🙂

Apprendre une nouvelle langue et vivre en immersion est également fatiguant les premiers jours. Alors switcher de l’une à l’autre ! Je ne vous dis pas le melting-pot que ça a été. Quelle frustration de ne plus savoir aligner trois mots de néerlandais auprès de mes compatriotes flamands. Pour une raison qui m’échappe, certains mots viennent plus facilement dans une langue que dans une autre, mais aucune langue ne ressortait comme « favorite ». Au lieu de dire « ja » je disais « tak ». Au lieu de dire « Come here guys » je disais « Kom maar hier », and so on… Il n’y a vraiment qu’en français que je pouvais parler sans difficultés. Comme quoi on peut être bon dans une langue, rien n’équivaut à la maîtrise que l’on a de sa langue maternelle. Je me demande à quoi c’est dû. Peut-être faut-il s’immerger un certain temps dans une langue pour en devenir un parfait locuteur. Probablement 3 ans, puisque c’est à cet âge qu’un enfant maîtrise suffisamment sa langue maternelle que pour entrer à l’école. Ça vaudrait la peine d’étudier le sujet.

De même, c’est assez rigolo d’avoir des cours de polonais donnés en anglais. La plupart du temps, le vocabulaire est assez simple, et je peux écrire en anglais la traduction d’un mot polonais, mais parfois, je repasse par le français. C’est assez dangereux car cela augmente la probabilité de perdre des fragments de sens. Aussi, quand j’ai un peu de temps libre, je vérifie dans un dico franco-polonais que la façon dont j’ai traduit est bonne. Je me demande à quoi ressemblent les connexions neuronales dans mon cerveau face à ce genre d’exercice. De quelle manière les signifiants sont-ils reliés à leurs signifiés ? Existe-il des réseaux parallèles (un pour chaque langue) ? Et tous reliés au réseau de base ? Mais du coup quand j’apprends le polonais via l’anglais est-ce que ça donne une connexion du genre SaPL→SaEN→SaFR→Sé? Avec de temps en temps des raccourcis SaPL→SaFr→Sé ? Il y a aussi sûrement des mots en langue étrangère dont je saisi directement le sens sans repasser par le français par exemple, le mot « tak » je suppose que les connexions neuronales ressemblent à : SaPL→Sé. Je n’imagine même pas comment cartographier tout ce bazar. Encore qu’un modèle en 3D devrait pouvoir illustrer tout ça. Mais si on s’intéresse aussi aux régions qui traitent de la grammaire, ou de la culture lié à chaque langue, ou encore, aux muscles vocaux qui travaillent ou non selon la langue. Que tout cela est complexe et drôlement bien foutu. 🙂

Site web de Chorea en Français : c’est pour bientôt

Salut à tous, et surtout à mon plus grand fan (qui se reconnaîtra sans difficulté)!

Bonne nouvelle : j’ai fini de traduire le site web de Chorea de l’anglais au français. Il me reste à faire quelques révisions pour l’orthographe et la traduction des noms (par exemple : les noms des partenaires ou les titres des différents spectacles). Ensuite, il faudra faire appel à la personne, extérieure au théâtre, qui a créé le site web pour lui demander d’y ajouter une nouvelle option linguistique. Enfin, on pourra (moi ou une de mes collègues, je n’en sais encore rien) éditer toutes ces pages sur le site. J’espère que ça se fera dans le courant du mois de juin, mais ce genre de beau projet est parfois freiné par différents facteurs : manque de temps pour contacter les personnes appropriées, manque de moyens, ou que sais-je d’autre.

Je vais enfin pouvoir me frotter à un vrai job d’RP : établir une liste de personnes de contact pour différents théâtres francophones partageant les mêmes valeurs que Chorea (travail des mots, de la musique et du mouvement) de par le monde.

Cette liste sera analysée avec Tomasz, et je contacterai alors les compagnies théâtres qui auront retenu son attention.

Vous êtes membre d’une compagnie théâtrale
axée sur la parole, la musique et le mouvement?
Vous aimeriez établir un partenariat
avec la Pologne, Lodz, théâtre Chorea, http://www.chorea.com.pl/en/about-us/idea-en-us/ ? 

Faites-moi signe! (petit.cathebjmg@gmail.com)

 

Varsovie depuis le Modlinbus

Guigui, cet article est pour toi.

Si tu viens me rendre visite en Pologne, il faut absolument que tu visites Varsovie. Pas seulement pour saluer la sirène ou faire un vœu en sautant à cloche-pied (jeu de mot ^^), mais aussi pour son architecture.  J’ai déjà parlé je crois de cette maison un peu particulière, avec une façade minuscule côté rue. Mais l’architecture polonaise te réserve d’autres surprises : Notamment du côté de la gare de « Warsawa-Centralna ».

J’ai pu prendre quelques photos et vidéos depuis le Modlinbus. La qualité des images n’est pas terrible mais devrait suffire pour te donner l’envie de venir voir ça de tes propres yeux!

Par contre la vidéo est trop longue, donc je vais plutôt essayer de la mettre sur facebook. 🙂

 

Baby Disco

Après trois mois passés à traduire leur site web, je commence à me rapprocher de mes collègues. Je leur ai clairement dis que j’avais envie d’être plus impliquée, (surtout le week-end) et qu’ils pouvaient venir me trouver à chaque fois qu’ils avaient besoin d’un coup de main. (Pour 6 heures sup j’ai droit à un jour de congé, et comme j’ai envie de faire plein de choses qui durent plusieurs jours d’affilé…)

Et ça tombe bien, parce qu’avec le festival PERSPEKTIWY qui approche, ils sont un peu débordés… ^^

Pola m’a demandé de l’aider à préparer quelques ateliers, et à prendre des photos. Puis Dorota m’a apporté une liste de crèches dont je dois rechercher l’adresse web et l’email de contact.

Bref, je vais avoir un peu moins de temps pour mes articles.

Bonne nouvelle pour ceux à qui je manque terriblement : Je ferai un petit passage en Belgique ce week-end, et à La Roche-en-Ardenne ce dimanche.

Bisous et à bientôt.

 

Catherine.

Le polonais, c’est difficile?

Ok… comparé à l’anglais peut-être… Mais toutes les langues du monde sont plus compliquées que l’anglais…

Comparé au français, à mon avis, le polonais est plus simple. D’accord, il y a les déclinaisons, mais elles ne sont pas bien méchantes. C’est une (ou plutôt 7*4) règles de plus à apprendre, voilà tout. Du moment qu’il y a une règle, c’est simple, il suffit de la retenir et de l’appliquer. Une machine peut le faire.

Là où la langue française est embêtante, c’est dans ses exceptions :
* tous les noms en -al […] ah non, pas chacal et festival !
* les noms en -ou […] sauf cailloux hiboux genoux bijoux joujoux etc…

En fait, le polonais semble difficile simplement parce que nous ne sommes pas baignés dedans depuis touts-petits… Nous n’avons pas appris à distinguer les « se », « tse », « tché », « ché », « gé », « dgé », « gè », « zè », « dzè » etc.

Mais on s’y fait!

À chaque mois son défi :

Février : « Przepraszam » et « Proszę powtórzyć »
Mars : « Następny przystanek »
Avril : « mężczyzna »

… à compléter.

 

Merci de me suivre dans cette magnifique aventure. 🙂

 

Cath

 

Edit : Après une petite discussion avec Anna (une collègue de travail) il semblerait que le polonais comporte également beaucoup d’exceptions. Il faut croire que la difficulté ne se trouve pas encore à mon niveau de connaissance…

Il faut dire que mes constructions de phrases évoluent, elles aussi. Il y a deux mois, pour demander à un passant la pharmacie la plus proche, je lui aurais simplement demandé « Prosze, apteka » (s’il vous plait, pharmacie). Aujourd’hui, c’est un peu plus élaboré « Przepraszam, gdzie jest apteka? » (Excusez-moi, où est la pharmacie?)

De même, maintenant que j’ai appris à dire « un peu » en polonais, les gens à la caisse me regarderont moins de travers. Lorsque après leur avoir dit bonjour et ce que je voulais,  il se mettent à me parler et me dire des choses que je ne comprends pas, ils sont très surpris de m’entendre dire « Nie Rozumiem. Nie mówię po Polsku ». Maintenant je pourrais leur dire « Mówię troche po polsku. Nie Rozumiem ».

Scoutisme à la Polonaise

Bonjour à tous.

Dans un désir chaque jour plus grand d’apprendre le polonais, j’ai décidé de passer quelques heures par semaines en immersion totale… c’est-à-dire : entourée d’enfants. Comme je travaille déjà en semaine, j’ai cherché une activité disponible le week-end. Tant qu’à faire, une activité un peu sportive, et qui m’obligerait à quitter mon lit pas vraiment douillet…

Il n’y a pas vraiment de suspense, tout est dans le titre : le scoutisme.

Avant mon départ, j’animais déjà en Belgique les scouts de La Roche-en-Ardenne. J’ai consulté le site de « l’asbl les scouts » à propos des « erasmus scouts« , et j’ai contacté le 21 pour savoir comment procéder. P1030064 Une fois bien installée en Pologne, j’ai simplement repris contact avec Anne Mondy qui a entrepris toutes les démarches pour moi. Elle a contacté Bartek Szczepaniak, responsable des scouts en Pologne. On s’est rencontré autour d’un jus de fruits fraîchement pressé, et il m’a expliqué le fonctionnement du scoutisme en Pologne, ainsi que son rôle. Il m’a également parlé du mini-camp de ce week-end à Tuzyn ainsi que de l’intercamp à Nyce en mai.

Bartek Szczepaniak m’a mise en contact avec Bartek Cota (qui est disons « chef d’unité » de Lodz ouest), qui organisait le mini-camp de ce week-end. Quand je dis mini-camp, comprenons-nous bien. Un camp de deux jours. Mais avec une flopée d’enfants. Imaginez un mini camp pour tous les scouts de Namur…

À son tour, Bartek Cota m’a présenté Michał, un routier prêt à s’occuper de moi tout le week-end.


Le samedi, nous avons eu droit à un grand jeu de 7h dans les bois.

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Il fallait retrouver différents postes, retracer les chemins sur la carte et participer aux activités proposées… chacune durait trois bons quarts d’heure. Nous n’avons eu le temps de n’en faire que 3 : une à propos des transfusions sanguines et d’organes; la seconde était un coin cuisine qui tombait à pic; et la troisième concernait l’histoire de la Pologne. Après ça, nous avons cherché un autre poste mais nous avons marché beaucoup trop loin, nous nous sommes un peu perdus et Michał nous a fait sortir du bois pour nous ramener à l’école où on logeait par la route.

 

Au soir, on a eu droit à de la danse. Chaque groupe avait préparé une chorégraphie sur une chanson liée à l’Afrique. Le gymnase était complet. Je me suis bien amusée.

 

Le lendemain a été beaucoup plus statique, mais tout de même fort agité. Nous avons eu droit cette fois à des jeux de rôles machiavéliques. Dans le premier, on recevait chacun un papier avec un nom de métier (j’en ai appris quelques-uns du coup). Apocalypse due à une invasion de zombies. Seules 8 personnes pourront être sauvées. Sur base du métier de chacun, on doit décider quels seront les élus, et qui restera sur place. Beaucoup de fous-rires, d’argumentation… De remise en question de la pertinence de chacun à la lumière de nouveaux éléments. Par exemple, on avait choisi de sauver le fermier pour qu’il puisse nous nourrir dans ce nouveau monde, mais en apprenant qu’il est homosexuel, on s’est dit que pour la survie de notre espèce, il valait peut-être mieux privilégier des personnes capables d’assurer notre reproduction. C’est beau la discrimination… Le plus débile c’est qu’on l’a remplacé par la fleuriste, qui s’y connait aussi en plantes du coup, mais qui est une femme, donc point de vue reproduction… un homo ou une femme, il nous fallait surtout un homme qui se reproduise… et de toute façon, un seul homme dans le groupe eut été suffisant… ^^ De même le super-héros à été écarté lorsqu’on a appris qu’il était en fait malade mental, puis récupéré parce qu’il était peut-être le seul à connaître le code pour ouvrir le sas et nous libérer de notre bunker. Et puis parce que s’il était schizophrène, on sauverait « plus de monde » en une seule place. Enfin bref, … on est vraiment des saligauds, car on a procédé par élimination plutôt que sur base des qualités de chacun… Le chirurgien à été finalement mis de côté car il portait peut-être le virus EBOLA, le groupe des laissés pour compte n’en voulait pas non plus, mais je les ai convaincus qu’EBOLA ou les zombies, … ils mourraient de toute façon… et qu’avec un peu de chance, les zombies mourraient du virus EBOLA…

Ce genre de jeu permet de comprendre comment des comportements extrêmes du style le nazisme peuvent germer même dans la tête de braves gens. Wow. Ça fait peur. En fait, je crois que tout part de là : la peur. … et l’idée qu’il faut se battre pour sauver sa peau, et chacun pour soi, tant pis pour les autres. Diviser pour mieux régner… la règle de base de tout despote qui se respecte.

Le jeu suivant avait plus des airs de « Loup-garou » mais en plus complexe. Au lieu d’avoir 2 équipes (les loups VS les villageois) il y en avait 4 : les indiens, les shérifs, les bandits et les aliens… je n’ai pas bien compris les intérêts de chacun, mais ça argumentait encore dans tous les sens.

Ensuite, il y a eu une cérémonie d’au moins une heure. Avec un côté très « militaire » (uniformes impecs, saluts officiels, garde à vous et repos…) pendant laquelle les plus méritants ont été félicités. À ma grande surprise, on a reçu un badge, pour avoir été les meilleurs au jeu de 7h… Jadija a aussi reçu un jeu de société et des ciseaux pour des découpes amusantes. D’autres ont reçu des raquettes de badminton, des diplômes, … On a aussi reçu un prix pour la soirée danse.

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Point de vue immersion, j’espérais beaucoup plus. J’ai passé peu de temps avec les enfants au final, et Michał  me traduisait chaque fois le plus important. (Thank you Michał for all the translations. And dont worry. I can assure you that you can speak english very well and that I could understand you without any problem) Après tout, c’est sans doute mieux ainsi : il m’a réexpliqué le fonctionnement du scoutisme, mais en partant cette fois des sections. Il m’a aussi parlé des uniformes et m’a questionné sur le scoutisme en Belgique.

Au retour, j’ai tout de même été près des enfants (faut dire qu’on était tellement nombreux dans ces bus que je ne pouvais pas vraiment y échapper ^^), je me suis présentée en Polonais, je leur ai dit que je venais de Belgique et que je ne comprenais pas le polonais… Je leur ai demandé de m’apprendre les couleurs, et les parties du corps. C’était très chouette. Les enfants étaient fiers de pouvoir m’apprendre quelques mots, … et n’hésitaient pas à m’apprendre les plus rigolos, qu’ils me demandaient en retour en anglais et en français.
Je croyais avoir un accent pas trop mauvais, mais vu le nombre de fois qu’ils m’ont rit au nez, en m’entendant répéter, je devrais être plus modeste.

De ce que j’ai compris, un tel rassemblement à lieu deux à trois fois par an. Généralement, chacun anime de son côté.