Dégustation de vin et fromage à Oira

Nous reprennons le car en direction d’Oira, où nous pourrons goûter du vin et du fromage local. J’espère que ce ne sera pas comme à l’hôtel, où les repas sont locaux et nutritifs sans pour autant être savoureux. En chemin, notre guide, Gaïa, nous explique que la commune de Verbania, d’un bout à l’autre, fait 8 km. Elle reprend plusieurs hameaux comme celui d’Intra, où se trouve l’hôtel où nous logeons. Le nom Intra vient du fait que ce hameau esy situé entre deux cours d’eau. Gaïa nous apprend ensuite que l’Italie est le plus grand exportateur de riz long dans l’union européenne. On y fait aussi du riz plus court, utilisé dans le rizotto. Celui que j’ai goûté à l’hôtel était servi en entrée, plutôt gras, parsemé de minuscules dés de fraises, histoire de dire que ce n’était pas que du risotto. J’ai trouvé le plat un peu fade. La région est aussi réputée pour le chocolat ferrero (désolée Geneviève, je n’en ai pas ramené, mais je suis sûre que tu en trouveras aussi en Belgique, et puis, quand on travaille chez Puratos, on ne risque pas de manquer de chocolat 😉 ), elle est aussi connue pour les vins, les fromages, le pain…
Le Piemont est la deuxième plus grande région d’Italie. Le nord est connu pour le ski, le centre pour ferrero et le sud pour les vignes.

Nous voici arrivés à Oira, toujours dans le Piemont. Gaïa nous conduit devant un ancien lavoir, autrefois très utilisé par les femmes et au fond duquel est écrit « les femmes parlent trop ». Gaïa nous explique que ce lavoir, comme les habitations alentours a un toit en « pierres cerise » (pas sûre de l’orthographe). De mon point de vue, ça ressemble un peu à du schiste, mais ça a l’air plus compact. Gaïa nous dit que cette pierre est très solide. Les habitants peuvent se permettre des toits en pierre car il y a peu de neige. Le toit doit seulement supporter le poids de la pluie, et la pierre permet de bien rafraîchir les habitations. Ces petites maisons au toit de pierre sont appelées « canova », ce qui signifie « nouvelles maisons ». Au 15 ième siècle l’association canova s’occupe de divulguer l’utilisation de ces pierres auprès des étudiants architectes.

Nous faisons ensuite la connaissance de Roberto. C’est chez lui que nous dégusterons le vin et le fromage tout à l’heure. Mais il veut d’abord nous faire visiter l’église Saint Matthias, construite en 1637.

{ 1637 eglise St Matthias
3eme apôtre qui a pris la place de Judas. (Matthias = Matthieu???) }

Il précise qu’il n’est pas curé. Il a les clefs de l’église, c’est tout. À l’intérieur, on peut voir quatre grandes peintures sur bois. Elles se trouvaient originellement sur l’orgue, mais elles ont été déplacées. On peut aussi apercevoir au delà de l’autel, comme dans la basilique de Saint Victor, quatre sculptures en bois couvertes d’argent et représentant des évêques. Si j’ai bien compris, ces bustes d’évêques sont typiques du Piemont et de la Lombardie, du fait que Charles Borromee ait été évêque. (Rappellez-vous : « Humilité » est la devise de la famille Borromee). Sur le sol de l’église, on peut voir quelques pierres tombales. Roberto nous explique qu’au départ, les défunts étaient enterrés au sein des villages, mais après Napoléon, on a commencé à les enterrer en dehors pour des questions sanitaires.

Roberto nous conduit ensuite à la fromagerie. Il explique que les fromageries artisanales étaient en activité jusque 1990. Aujourd’hui tout est industriel. Mais le village d’Oira a décidé de préserver une fromagerie. C’est celle que nous visitons. À l’intérieur, une rigole d’eau fraîche traverse le sol, maintenant la température de la pièce autour des dix degrés Celcius. (Aujourd’hui c’est souvent rafraîchit électriquement). La pièce est pleine de fromages (surtout de vache). Une étagère par famille. La chèvre était alors surtout envisagée comme viande. Comme les vaches paissent dans les montagnes en été, c’est surtout en hiver que l’on fait le fromage, ici.

Au premier étage, on peut voir un livre comptable calligraphié de la fromagerie. Il date de 1987. On trouve aussi le matériel nécessaire à la fabrication du fromage (selon la méthode traditionnelle) : la grosse marmitte de 10-15 kg qui se trouve dans l’âtre peut contenir 100 L de lait, de quoi faire 2 fromages de 5 kg. Une fois que le lait atteint la température de 30 degrés, on ajoute la presure. Apres 10 minutes d’ébullition, se forme alors une croûte dont on vérifie la consistance à l’aide d’une petite pelle. La pelle doit rester bien droite, en équilibre sur la croûte. Ensuite on remet la casserole sur le feu a 42 degrés et on remue avec un fouet. (dont la forme est assez éloignée de ce que connait la ménagère actuelle : il s’agit en fait d’un manche transpercé de quelques 8 demi-cercles de métal)
On laisse reposer, et on forme une boule de 10kg à la main. On met une serviette (les francais diraient « un torchon ») dans un moule, puis la demi-boule de lait dedans. (Demi-boule qui, en soi, forme tout de même une boule à part entiere, mais vous avez saisi l’idée : on ne prend que la moitié du contenu de la marmite) On recouvre ensuite d’une plaque en bois sur le torchon (la serviette, si vous préférez) et une grosse pierre par dessus pour presser le tout. On laisse comme ça 24 h. Comme il y a deux moules, ça nous fait tous les jours, deux nouveaux fromages. Les familles s’arrangent entre elles pour les tours de garde.

À l’extérieur de la fromagerie se trouve un bâtiment datant de 1598, qui appartenait à l’arrière (arrière, arrière etc.) grand-père de Roberto, qui sert ajourd’hui de restaurant et dans lequel on va faire la dégustation. Une autre date est inscrite sur la facade : celle d’une rénovation.

Roberto nous parle de 2 ha de vignes. Ce n’est plus cultivé à la main dans les montagnes car trop difficile. On fait seulement avec les machines. Ici ce n’est qu’un stockage des futs (20 hectolitre =2m cube) pdt un an., il est produit dans le village.
le meilleur vin primero est un type de raisin typique de la vallée d’ursolo. C’est du vin rouge.

Vient alors la dégustation proprement dite : On nous sert différents alcools avec une petite assiette :

1) blanc sec et amuses gueule :
– saucisson et le lard (sirmione)
2) rouge avec fromage blanc (60 jours) et jaune (1 an)
-miel a manger avec le fromage
3) muscatto est un blanc plus doux à consommer avec des produits sucrés
4) grappa (un genre de vodka) blanc très sec.

Nous avons ramené du blanc sec et du muscatto, pour consommer avec Anne-So, Gene et Véro chez papa et maman.

Retour à Verbania.
demain ceux qui le souhaitent peuvent partir à 8:30 du matin avec Gaïa pour visiter Orta, prendre le bateau jusqu’à l’île de saint Jules, visiter la basilique, reprendre le bateau, le car, jusqu’à l’hôtel et dans l’après-midi visister avec Martia les jardins botaniques.
Au soir : pizza