Structure de la phrase simple

Jan nous a expliqué la structure de la phrase simple. Et ça m’a semblé « crystal clear », ou si vous préférez « duidelijk ».
Au départ, il a divisé le tableau en trois blocs. (la partie de gauche, celle du milieu et celle de droite, rien de compliqué jusque là)

À gauche, on retrouve dans cet ordre : Sujet – 1ere partie du verbe (c’est-à-dire : verbe conjugué au présent, ou auxiliaire pour les temps composés) – Pronoms (si on a un COD et un COI, on commence par le COI sauf si le COD est neutre. Donc, s’il y a un « het » parmi les 2 pronoms, on commence par « het »)

Au milieu, on retrouve les petits mots qui permettent d’insister, comme « er », « daar », « hier » (comme dans l’expression « Ik heb daar niets tegen » que les Bruxellois traduisent par « Je n’ai rien là-contre », et qu’un français traduirait plutôt par « Ça ne me gêne pas ») puis les compléments circonstentiels de temps, manière/circonstances et lieu (ou en néerlandais : « TOP » : Tijd – manier / Omstandigheid – Plaats)

À droite, on retrouve ce que Jan appellait « divers », et qui comprend les adjectifs et les prépositions (qui correspondent au COI en français) et ensuite la deuxième partie du verbe s’il y en a une ( infinitif, participe passé ou particule séparable)

Vous voyez, ce n’est pas plus compliqué qu’une formule Excel. Cela dit, ce n’est pas encore tout à fait fini. Entre la partie de gauche et celle du milieu, peut s’intercaler ce qu’on appelle en néerlandais le « Bepaald Object », c’est-à-dire un COD défini. Si le COD est indéfini en revanche, il se placera entre la partie du milieu et celle de droite.

Il n’y a plus qu’a mettre en pratique.

Quelques exemples de plus en plus complexes :
Ik ben Catherine.
Mijn collega heet Latifa.
Ik eet graag chocolade.
Ik eet nooit mosselen.
Latifa heeft me eergisteren een ijs gegeven.
Ik heb de chocolade ijs van Latifa gisteren gegeten.
Ik ga vandaag met Pierre-Yves en Remy op bioscoop een leuk film zien.
Ik heb de nieuwe Marvel sommige dagen geleden met Pierre-Yves op bioscoop gezien.
Ik heb aan mijn broer een boek gegeven.
Ik heb hem een boek gegeven.
Ik heb het hem gegeven.
Ik heb het hem twee manden geleden gegeven.

Bon. Voilà pour la phrase dite « simple ».
Jan nous précise encore quelques particularités :

1) un des éléments du milieu de la phrase peut aller tout à la fin si on veut l’accentuer.

D’où cette phrase si souvent entendue dans le train : « Dames en heren we komen aan in Brussel. » Le complément circonstenciel de lieu (in Brussel) est propulsé tout à la fin de la phrase pour insister sur le fait que c’est à Bruxelles qu’on arrive, et nulle part ailleurs.

2) quand la préposition est trop longue, on rapproche quand même la particule. C’est assez logique, histoire de ne pas oublier quel était le verbe à particule qu’on utilsait dans la phrase principale.

On peut ensuite compliquer les choses avec des phrases relatives et subordonnées…

CLL (opleiding Nederlands)

Dag allemaal ! (En alle femelle, comme dirait l’autre)

Ik leer het Nederlands vanaf de vijfde jaar van het basisonderwijs. Inbegrepen elf jaar op school. En toch maak ik nog fouten! Dit is heel frustrerend! Trouwens, ik kunde mijn job at STK niet houden aangezien mijn nederlands niveau te laag was.

Ik vraag al een tijdje aan mijn manager voor een opleiding in het Nederlands. Dit om een e-mail aan mijn vlaamse collega’s (bvb uit Antwerpen) te kunnen sturen in hun moedertaal. Ofwel om met hun aan de telefoon vloiend te kunnen praten.

Zoals voor het bikablo opleiding, had ik eerst een aanvraag te formulieren door onze e-learning platvorm.
Mijn manager is kij comprehensief, en heeft nog wat budget. Daarom heeft hij me zijn akkoord gegeven.
Ik werd dan gekontakteerd door de HR dienst, om direct bij de CLL het ideale opleidingsperiode te kunnen kiezen.

En daar ben ik nu.

Ik krijg deze week elke voormiddag nederlandse lessen bij het CLL, in Kraainem. Vanmorgen, had ik een beetje vrees in nog een keer wat gramatika te krijgen vanaf het basis. Gelukkig, zijn de lessen echt nuttig. Tijdens 4 uren per dag praten we samen met vier (vijf met Jan, ons leeraar) in het Nederlands. Dankzij dit methode kunnen we direct elke zin verbeteren. Wanneer wij te vaak een fout maken, dan schrijft Jan de grammatica op het bord terug. Hij schrijft ook wat woordenschat.
De manier waarop hij ons les over de structuur van de basis zin geeft, is volgens mij heel duidelijk. Daarom schrijf ik het hieronder voor jullie.

Hij schijdt de zin in drie delen :
links, midden, en recht.

Op de linker kant hebben jullie (in dit volgorde) : subject, eerste deel van de werkwoord, pronoms (als er twee zijn, starten wij met « het »).
Op de rechter kant krijgen jullie wat hij neemt « diverse » : adjectieven en preposities (wat wij in het frans « COI » of « Complement d’Objet Indirect » noemen). Dan de tweede deel van de werkwoord, bvb : infinitief, perfect, particule.
Dan, tussen deze twee stukken, in het midden, hebben jullie de bekende « er » (of « daar » of « hier »), de tijd, de manier /omstandigheden (inbegrepen de gewone « niet »), en plaats.
Ten einde, kan een zin nog een bepaald of een onbepaald object hebben (in het Frans, een « COD », « Complement d’Objet Direct » défini ou indéfini). Het B.O. staat tussen het linkerstuk en het middenstuk van de zin en het O.O. staat tussen het middenstuk en het rechterstuk van de zin.

Dan kan de zin nog moeilijker worden: De elementen van het middenstuk kunnen toch na de tweede deel van het werkwoord komen als zij belangrijk zijn. Bijvoordbeeld : in de trein kunnen we vaak horen « Dames en Heren wij komen aan in Brussel ». « In Brussel » komt na « aan » omdat wat het belangrijkste is, is dat wij in Brussel aankomen. En niet in een andere station!

Iets anders : wanneer de prepositie (COI) heel lang is, dan kunnen we toch de particule dichterbij laten staan (voor het « diverse »).

Dan heeft Jan nog over de samengestelde zin gepraat, over de komma, de adjectief, de prepositie met de werkwoorden, de relative pronomen, … We hebben het krant metro gelezen, en erover gepraat, dan hebben wij toch de horoscoop gelezen om een beetje te spannen, maar daar zit er moeilijk woordenschat op.

Cours de Néerlandais au CLL

Salut tout le monde.
De ma cinquième primaire à ma troisième année d’études supérieures (soit pendant 11 ans), j’ai reçu des cours de Néerlandais, à raison de 2h par semaine. Hélas, si mes résultats étaient suffisants pour satisfaire aux exigences scolaires, ils étaient en revanche bien trop faibles que pour pouvoir me prétendre bilingue.
Vous imaginez trouver un boulot à Bruxelles dans une entreprise nationale alors que 60% de vos clients et collègues parlent une langue que vous ne maîtrisez pas? Ça craint. Mais comment est-ce possible? Un enfant met 3 ans pour apprendre à parler, et vous, au bout de 11 ans, c’est tout juste si vous savez dire votre âge et d’où vous venez. Et encore…
J’étais convaincue qu’il me fallait un bain linguistique pour pouvoir progresser. J’espérais trouver à Bruxelles un job avec des collègues flamands, qui seraient tolérants vis-à-vis de mon niveau de langage et qui me corrigeraient avec bienveillance. Ce ne fut pas facile. À la Fondation Contre le Cancer où j’ai un peu travaillé comme réceptionniste, les donateurs se plaignaient d’être incompris. Heureusement, j’ai finalement décroché un job à la Mutualité Chrétienne où seule une connaissance passive de la deuxième langue était demandée.
La plupart de mes collègues étant flamands, j’ai enfin le bain linguistique auquel j’aspirais!
Mais si je peux généralement parler et écrire dans ma langue maternelle avec mes collègues du secrétariat national (notre « QG »), je préfère m’adresser en néerlandais à mes collègues du nord du pays. Je trouve ça plus sympa, surtout quand ils me demandent de l’aide.
Et si j’ai déjà appris pas mal de vocabulaire en un an (bewaren, afdrukken, foefelen, zeveren, opkuisen, tas koffie, aanpassen, effkes, maskesvlees, stand van zaken, sowizo, nalezen…) j’avais envie de parfaire mes connaissances (mijn kennis te kunnen schaven). D’apprendre par coeur (« uit het hoofd ») des expressions toutes faites (=uitdrukkingen) totdat ik ze onder de knie heb (jusqu’à les maîtriser).
Souvent lorsque je demandais à un collègue flamand de relire mon mail avant que je ne l’envoie (Toen ik aan een vlaamse collega vraagde om mijn mail na te lezen […]) je faisais des fautes de syntaxe (comme par exemple, insérer des « er » n’importe où dans mes phrases pour que ça sonne flamand), ou alors j’utilisais de l’anglais par mégarde (je disais souvent « ik heb iets te doen » à cause de la formule anglaise « to have to do something » alors que ce sont de faux amis. En néerlandais, il suffit de dire « ik moet iets doen »).

J’ai fais part de mes difficultés à Jurgen qui, une fois de plus, c’est montré « kij comprehensief » (comprehensief? bien essayé, mais non! begrijpelijk? begrijpbaar? … Oh et puis Fourt! Hij heeft me goed begrepen! Hij onderstaande me! Ah mais non! To understand! Encore de l’anglais nondidju!)

Bref, après m’être inscrite sur e-learn, j’ai pu suivre 20h de cours intensif de néerlandais avec le CLL, à woluwe. À mes côtés, un Liégeois fraîchement installé à St Gilles, un Brusseleir d’Ixelles et un Lituanien, qui s’apprêtait à étudier à Eindhoven. Ça m’a rappelé l’ambiance de mes cours de polonais avec Michałina, à Łódź, à la différence que ici, je ne partais tout de même pas de zéro.

En plus des quelques expressions que je me suis amusée à placer ci-dessus, nous avons revu de la grammaire, expliquée cette fois en néerlandais par un professeur dont le flamand est la langue maternelle, et qui répondait au nom de Jan.
J’ai appris qu’un « verbe » se dit « werkwoord », et que le passé composé s’appelle « perfectum » en opposition à « l’imperfectum » (l’imparfait). Le « présent » se dit tout simplement « presens ».
Je vous épargne dans cet article les différentes règles de grammaires passées en revue. Mais si ça vous intéresse, je vous mets les liens ci-dessous au fur et à mesure que je ré-écrirai mes notes:
* la structure de la phrase simple
* les phrases coordonnées et subordonnées
* l’usage de « toen », « als », « of »,…

D’une manière générale, je dirais que ce genre de cours correspond exactement à ce dont j’avais besoin. Je n’ai qu’un regret, c’est que ça n’ait pas duré plus longtemps, histoire de prendre le pli. D’autant que mes collègues flamandssont presque tous en congé…

Aussi, je recommande vraiment cette formation et plus particulierement Mr Jan Jaspers à toute personne qui veut prendre conscience de ses erreurs les plus courantes en néerlandais, apprendre à les traquer et se corriger, et à toute personne qui veut retrouver confiance en elle vis-à-vis de l’usage de cette langue.

J’avais d’abord l’intention d’écrire cet article en Néerlandais, et puis,… J’ai senti que, malheureusement, je manquais encore de pratique, de grammaire et de vocabulaire. C’est pour cette raison que j’aurais aimé avoir un cours plus long… Pour avoir sous la main quelqu’un qui corrige toutes mes fautes et peut me rapeller la grammaire au besoin. Mais bon, j’essayerai quand même, pour l’exercice.

Bisous à tous,

Cath

Formation Bikablo

Bonjour à tous.

Ceux qui me connaissent déjà savent que j’ai une excellente maîtrise de la suite Microsoft Office. Excel, Word, PowerPoint,… n’ont pratiquement plus de secrets pour moi. Mis à part le VBA que je suis encore en train d’apprendre, je fais faire ce que je veux à ces outils. Taille, forme, couleur, épaisseur, positionnement, je maîtrise tout ça fièrement, comme un dompteur de fauves au cirque. Au point que lorsque je vois un PowerPoint par exemple, dont les différents éléments ne sont pas parfaitement agencés les uns par rapport aux autres, ça me saute aux yeux comme une vilaine faute d’orthograffe. (oui, c’est fait exprès les deux « f » au lieu de « ph ». C’est pour illustrer mon propos)

Alors, forcément, quand je souhaite donner une formation à mes collègues, je saute sur mon pc pour préparer quelques dias. Là où je bloque parfois, c’est pour trouver les illustrations appropriées. Quelle galère. J’ai une idée assez précise de la métaphore que je veux employer, mais pas moyen de trouver les bons mots-clefs à taper dans Bing ou Google image.

Vous aussi, vous avez déjà vécu cette situation frustrante, où vous cherchez cinq, dix minutes après une illustration, et que finalement vous la retirez parce que hors contexte, on ne comprendrait pas ce qu’elle fout là? Alors laissez-moi vous raconter comment j’ai découvert l’univers de Bikablo.

Par un beau matin d’une journée de travail, alors que je parcourais les annonces de la page d’accueil de SHiNE (notre intranet) pour me tenir au courant des dernières news du coin, j’ai appris que l’ANMC organisait une formation « Bikablo – Comment donner de l’impact à nos présentations ? »

Intriguée, je fonce sur e-Learn, notre plateforme de gestion des formations, et je lis plus en détail la description. On dirait bien que ça pourrait m’intéresser. Je ne suis pas sûre de vraiment comprendre de quoi il retourne, mais une formation en communication, ce n’est jamais perdu. Surtout quand on a déjà étudié dans ce domaine, et qu’on donne régulièrement du support et des formations bureautique aux collègues. Je décide de m’inscrire. De toute façon Jurgen (mon manager) doit approuver. S’il estime que ça n’a rien à voir avec mon taf, il peut toujours refuser mon inscription. Ça ne me coûte rien d’essayer. Les ressources humaines me demandent de lui donner trois objectifs que cette formation pourrait m’aider à atteindre. Je cherche des arguments, des liens avec mes objectifs… C’est pas hyper-évident mais je parviens à argumenter. C’est passé visiblement, parce que Jurgen approuve mon inscription à la formation.

Alors, en quoi consiste-elle, finalement cette formation Bikablo?

Mercredi matin, alors que le thermomètre avait déjà atteint les vingts degrés celcius, Charles-Louis de Maere nous reçoit dans une salle on ne peut plus banale. Mur blancs, des chaises disposées en cercle, et au centre, du matériel de dessin. (planchettes, feuilles de papier, marqueurs…) Mais on remarque déjà les flipcharts de part et d’autre. L’un présente le programme de la journée. L’autre, je ne sais plus. Je me souviens seulement m’être dis « wow. C’est pas mal. Combien de fois a-t-il dû recommencer son affiche pour arriver à un résultat pareil? » Je constaterai durant la journée que ce que j’ai à ce moment sous les yeux vient d’être réalisé en deux temps, trois mouvements. Sans ratures, ni brouillons préliminaires. À ce moment, je ne le sais pas encore, mais à la fin de la journée j’aurai reçu les outils et la formation nécessaire pour faire quelque chose d’aussi classe, et même encore plus classe que ce que je vois à ce moment, car le poster sur le flipchart est déjà très lisible, très compréhensible, mais il sera complété au fur et à mesure de la journée. Avec des ombres, des couleurs, des pictogrammes, des encadrements,… En fait, au fur et à mesure qu’on apprendra les techniques, elles seront directement appliquées à nos posters « programme », « règles du jeu », etc.

Alors que je suis tellement fière de ma maîtrise de PowerPoint, je m’aperçois rapidement à quel point des slides peuvent être lisses et imperméables, dénuées de personnalité. Justement parce rien ne ressemble plus à un PowerPoint qu’un autre PowerPoint, et qu’au bout de vingt slides, vous ne vous demandez plus qu’une chose : « Il y en a encore combien, des slides comme ça? »

Les flipcharts captent l’attention. Peut-être que c’est justement ce côté « imparfait » qui attire le regard, ce côté humain, et en même temps ce côté artistique, cette fascination pour du dessin fait main plutôt que sorti d’une machine. Ça « sonne vrai ». C’est à la fois authentique et époustouflant. Et ça, c’est beau. Et tout le monde est attiré par ce qui est beau. En ayant un beau support, vous attirez donc l’attention de votre auditoire sur celui-ci.

De plus, le côté « à main levée » nous autorise à nous foutre royalement de la notion de perfection. On ne cherche pas ici quelque chose de parfait sur le plan graphique. On cherche plutôt des images qui ont un réel impact. Dont le lien entre signifiant et signifié est intuitif. On réutilise le dessin comme écriture. C’est presque de la bd. Le dessin, la disposition et la mise en évidence des éléments raconte quelque chose en soi. Le résultat est époustouflant. Le flipchart prend vie sous les yeux de tous, devient un personnage à part entière. Même un PowerPoint animé n’atteint pas ce résultat.

Alors comment atteint-on ce résultat en une journée à peine?

Ch.-L. nous propose de commencer par raconter à notre voisin à quoi ressemble selon nous une bonne présentation. Celui-ci doit alors retranscrire ce qu’on a dit, sous forme de dessins, sur les blocs de feuilles A4. Première leçon : on part de sa planète. C’est-à-dire qu’on est tolérant envers soi-même. On ne nous demande pas d’être Léonard de Vinci ni même Jean-Claude Servais ou Willy Vandersteen. On a le droit de faire des bonhommes-alumette ou des bonhommes-patates, comme en maternelle. En gros, on a le droit de dessiner comme nous-mêmes.

Ensuite, il attire notre attention sur les marqueurs qu’on vient d’utiliser. Certains ont une mine pinceau, d’autres une mine ronde, d’autre encore une mine biseautée. Il nous montre la trace laissée par chaque mine sur le papier, et les effets de style qu’on peut produire avec des combinaisons. Par exemple, si on fait tourner la mine du marqueur biseauté pendant qu’on marque le trait on obtient une ligne de plus en plus fine ou de plus en plus épaisse.

Sur du papier A0 fixé aux murs, nous nous prêtons au jeu. Je crois qu’on s’est tous sentis replonger en enfance. Comme en maternelle quand on apprend les formes de base qui serviront ensuite à l’écriture. Des lignes droites horizontales, verticales, des lignes pointillées, tiretées, brisées,…
On se rend compte que dessiner debout n’est pas évident, mais qu’on peut fléchir les genoux, et prendre du recul. Hors de question de prendre une latte pour tracer nos lignes. On se fiche d’avoir des lignes parfaitement droites. Ce qui compte ici, c’est de parvenir à transmettre le concept de ligne droite! (Mais bon, c’est sûr que si on s’applique un peu c’est plus ressemblant) Après les lignes, on passe aux formes de bases : carré, triangle, cercle.

Puis on apprend à dessiner des conteneurs. C’est-à-dire des encadrements stylés. Qui évoquent une plaque de marbre, un post-it, un papier tenu par du collant, par des épingles, un cadre de type tableau suspendu, des banderoles, des phylactères ou des pensées…

Ensuite on apprend à dessiner les ombrages, au gros feutre gris clair.

Puis les pictogrammes, à l’aide d’une combinaison de formes simples, comme par exemple les lettres UZMO qui bien agencées peuvent représenter une ampoule, et donc le concept de lumière, d’idée, … On assemble le tout et on se retrouve à écrire « décision » dans un pictogramme en forme de bombe pour montrer que c’est une décision explosive, ou qu’elle va causer du dégât. Ou dans un ballon gonflé à l’hélium pour montrer que c’est une décision légère. Ou dans un cadre qui évoque une plaque de marbre pour montrer que c’est une décision solide, …

Rapidement, on apprend aussi à redessiner un cadre autour de notre poster pour clôturer une idée qu’on vient de développer. Il ne s’agit pas forcément de dessiner un rectangle parfait non plus. On peut interrompre le trait et faire sortir un concept du cadre. Et rajouter des éléments de contexte autour du cadre principal.

Dans l’après-midi, on apprend encore à dessiner des bonhommes. Pas des bonhommes-allumettes ou des messieurs-patates. Plutôt des bonhommes-ponts. Un grand U à l’envers, un cercle qui flotte par-dessus, et voilà notre bonhomme dessiné en deux coups de marqueur seulement! On peut lui ajouter des accessoires s’ils sont significatifs. Par exemple, des cheveux courts ou longs pour distinguer hommes-femmes, une casquette pour représenter un jeune, un chapeau ou une cravate pour représenter quelqu’un d’important. Oui, ce sont des clichés. Bien sûr qu’on utilise des stéréotypes, puisqu’ils permettent de faire comprendre en une image un ensemble d’idées.

On découvre alors l’utilisation de la couleur pour donner du corps ou du relief aux objets. À nouveau, on peut tester différents matériels : marqueurs, pastel…

Nous apprenons que la couleur ne doit pas nécessairement correspondre à la réalité. On peut colorier la mer en vert si l’ensemble de notre poster est dans les tons verts.

Nous arrivons à la fin de la journée avec un nouvel exercice en binôme. Cette fois, il s’agit de représenter sur un poster à quoi ressemble une journée de rêve pour notre binôme. Nous avons plus de temps (je crois cinq chansons au lieu de dix minutes) et à la fin, on a tous créé des posters magnifiques. On peut se balader le long des quatre murs de la salle et voir autant de journées de rêve que de participants. Beaucoup de posters représentent du sport, la nature, le cercle famille-amis, le réveil-matin qui ne sonne pas, la musique autour d’un barbecue… Tout ça avec quelques mots-clefs bien encadrés, bien mis en évidences par des ombres et des couleurs, le tout sur fond pastel… Les résultats sont de véritables œuvres d’art. Rien à voir avec notre premier dessin de la journée, dont on était pourtant déjà contents.

On est encore invité à donner du feedback sur la journée. Et là, on est plusieurs à demander une seconde journée, pour aborder la calligraphie, les codes couleurs, d’autres choses peut-être… Pour prendre notre mal en patience, nous recevons de Charles-Louis un kit avec quelques marqueurs et quelques livrets reprenant ce qu’on a appris.

Dès le lendemain, j’essaye de mettre en pratique ce que j’ai appris. Sur du papier A4 et avec du matériel de bureau. Je ne suis pas tellement fière de moi. Allez, c’est pas mal, mais maintenant que je sais que je peux mieux faire, le résultat me semble un peu bof… Je suis critique avec moi-même. Et zut, j’ai mal posé mes ombres…Dans ma tête, la voix de Charles-Louis me dit de ne pas être si critique envers moi-même, et de partir de ma planète.

Ma collègue Anabel me dit que c’est bien dessiné mais quand je lui demande ce qu’elle comprend de l’affiche, elle me dit qu’elle n’a pas fait attention au contenu en soi. Hé zut! Tant pis. Je vais profiter du weekend pour m’entraîner. 🙂

Bref. Si comme moi, vous êtes souvent amenés à prendre la parole devant un groupe de personnes pour leur transmettre des idées, je vous recommande de suivre cette formation. Charles-Louis donne une formation de 2 jours en public à Bruxelles les 9 et 10 septembre 2019 (il reste 4 places) https://www.workshopbutler.com/public/event/ssWJ0yhM et à Paris en octobre https://www.workshopbutler.com/public/event/ngpRjtVE. 

Quelques photos de mes réalisations post-formation:

 

Bien à vous,

 

Cath